Domaine allemand
Parution Juil 2006
ISBN 978-2-88182-565-6
176 pages
Format: 140 x 210 mm
Disponible

Traduit de l'allemand par Marion Graf

Domaine allemand
Disponible

Traduit de l'allemand par Marion Graf

Poche
Parution Mar 2021
ISBN 978-2-88927-882-4
224 pages
Format: 105 x 165 mm
Disponible

Traduit de l'allemand par Marion Graf

Robert Walser

Vie de poète

Domaine allemand
Parution Juil 2006
ISBN 978-2-88182-565-6
176 pages
Format: 140 x 210 mm

Traduit de l'allemand par Marion Graf

Domaine allemand

Traduit de l'allemand par Marion Graf

Domaine allemand
Parution Mar 2021
ISBN 978-2-88927-882-4
224 pages
Format: 105 x 165 mm

Traduit de l'allemand par Marion Graf

Résumé

« Je viens d’agencer solidement et de terminer un nouveau livre : 55 pages manuscrites, 25 proses, dont “Maria”. L’ouvrage s’intitule Poetenleben, et je le considère comme le meilleur, le plus lumineux, le plus poétique de tous mes livres jusqu’ici… Le choix porte exclusivement sur des pièces qui parlent de poètes dans un style narratif, en sorte que l’ensemble se lit comme une histoire romantique.»
C’est en 1917, à Bienne, que Robert Walser, au lendemain de ses années berlinoises, rassemble ces vingt-cinq proses brèves. Cette biographie éclatée d’un poète ressemble à une autobiographie stylisée. L’écrivain évoque de nombreuses figures qui ont accompagné sa carrière, et ce qui le hante: son frère peintre, plusieurs figures féminines, le critique, le public, le mécène, les milieux artistiques, l’éditeur, mais aussi Hölderlin, et puis, la grande route, la forêt, les contes, un poêle, un bouton… Une tonalité changeante, à la fois facétieuse et fervente pour dire la solitude de l’artiste, ses déguisements, ses déboires et ses joies, les valeurs à contre-courant auxquelles obéit sa vocation.
Si les trois romans publiés durant les années berlinoises font désormais partie des classiques du xxe siècle, et si les circonstances de sa vie l’auréolent de légende, Robert Walser reste cependant un auteur à découvrir. Les Éditions Zoé ont publié quatre volumes de proses courtes (dont Le Territoire du crayon) et longues (Seeland), elles éditent aujourd’hui Vie poète, un volume de proses brèves réunies par Walser lui-même.

Auteur

Robert Walser

Entre l’homme exemplaire qui a passé 23 ans interné à Herisau à ne s’occuper que de remplir strictement les tâches imposées, tel un moine, en ne se permettant que la promenade, les jours de congé, et le rebelle qui a dit «personne n’a le droit d’en savoir sur moi plus que moi-même», il y a la force d’un écrivain qui fait un avec son narrateur et son héros; qui se connaît lui-même mais ne s’adaptera jamais au monde social; qu’un rien surprend, quand il cherche un sujet partout dans une pièce, sous le lit et ailleurs, et qu’il s’exclame soudain devant le plus banal objet sous ses yeux, un parapluie défraîchi accroché à un vieux clou : voilà le sujet le plus admirable ! On ne peut que l’aimer à le suivre dans ses textes longs ou ses petites proses. On a envie de le voir joué au théâtre, d’en faire sa lecture quotidienne. Sa modernité tient certainement à la quantité de courts textes qui peuvent être lus rapidement, et à ses thèmes qui parlent à chacun.

Dans les médias

« 25 proses vagabondes, dont les titres parlent d’eux-mêmes : Voyage à pie, Souvenir des Contes d’Hoffmann, ou encore Discours à un poêle. L’occasion de (re)découvrir ce singulier écrivain suisse, surnommé « le plus solitaire des poètes solitaires » par W. G. Sebald. » Thierry Clermont

Dans les coulisses de la traduction littéraire avec Marion Graf, invitée de Marie Richeux dans l’émission « Par les temps qui courent ». A écouter ici

« D’une manière ou d’une autre, ces autofictions avant la lettre éclairent d’une lumière parfaitement printanière – à la fois fraîche, belle et potentiellement traître – la vocation d’un écrivain vagabond qui toujours se voulut « un habitant de contrées qui n’existent que dans (sa) tête » et qui, conscient que « les gens qui n’ont pas de succès parmi les gens n’ont rien à faire parmi les gens » choisit un jour de s’en retrancher dans une folie douce qu’il n’avait au fond jamais cessé de suivre à la trace. » Yann Fastier

« De cette Vie de poète, [Walser] écrit à son éditeur : « Je le considère comme le meilleur, le plus lumineux, le plus poétique de tous mes livres. » Une écriture aérienne, restituée dans la belle traduction de Marion Graf, court à travers 25 formes brèves, nouvelles dessinant une histoire racontée presque toujours à la première personne dans le temps du souvenir et du rêve. Aux premières lignes, il s’élance sur la route, dans la nature, dans le monde « frais, vaste et lumineux ». Et le mouvement de la narration est fait de la tension entre un désir de liberté, au rythme de la marche qui fait avancer le paysage avec lui et les charmes, les pièges des liens sociaux. » Francine de Martinoir

« (…) C’est là tout l’univers de Walser, étrange monsieur au chapeau mou, enchanteur du quotidien le plus banal, sorte de Buster Keaton échappé d’un conte de Gogol. Une silhouette qui nous guette depuis des lustres, au coin d’un bois, au tournant d’un chapitre. » Thierry Clermont

« En Walser vibre une liberté brute, aussi rêche que les fripes qu’il oppose à la société. Une liberté qui va avec une sensibilité extrême et douloureuse (…) Le poète Walser vit une forme de fixité mobile. Il avance, suit son chemin. Ce n’est pas un simple voyageur, mais un  »voyageur voyageant« , pas un simple vagabond, mais un  »vagabond vagabondant« . Là, dans cette redondance, cette détermination, il note, voit, absorbe les ciels, les tons, les êtres, les nuages qui filent, comme les pensées, gris, orageux, sombres, soudain vierges et lumineux. » Cécile Dutheil de la Rochère

« Une belle façon de s’initier à l’univers [de Walser] au gré de vingt-cinq proses brèves aux thèmes les plus divers. L’écrivain, qui n’a pas encore 40 ans, s’essaie à une sorte de bilan et suggère que l’ensemble « se lit comme une histoire romantique ». Il y parle aussi bien du charme des voyages à pied que de sa fascination pour la Belle au bois dormant ou de la difficile écriture d’un nouveau roman. Il nous offre également quelques portraits féminins ainsi qu’un très libérateur « Discours à un poêle ». » Mireille Descombes

« Si les poètes comme Walser comptaient parmi les esprits dominants, il n’y aurait pas de guerre. S’il avait cent mille lecteurs, le monde serait meilleur. Quel qu’il soit, il est justifié par le fait qu’il y a des gens comme Walser et de jolies petites choses comme sa Vie de poète », écrivait Hermann Hesse. Ne prenez pas péjorativement ces termes de « jolies petites choses », car c’est justement avec ces jolies petites choses, avec ces miniatures, que le génie de Walser défait les structures du mal et de la pesanteur. L’insecte abat les monstres froids de l’État et de la société. Et le monde redevient, pour reprendre les mots de Péguy, un « objet tout nouveau et neuf et tout vert », comme « un monde qui viendrait de venir au monde ». Olivier François

« Admiré par Kafka, Hermann Hesse, plus tard par W. G. Sebald, Robert Walser avait livré de nombreuses et brillantes chroniques à la presse, au tout début du XXe siècle, avant de perdre la vie, le jour de Noël 1956, au cours d’une promenade dans la neige, alors qu’il était interné depuis plus de vingt ans dans une maison de repos. Contemporaines de deux de ses chefs-d’œuvre, Les Enfants Tanner et L’Institut Benjamenta, ses chroniques désinvoltes du quotidien nous montrent un Walser curieux, tendre, à l’émerveillement facile. On retrouve ce cousin alémanique de Buster Keaton entre Berlin et la Suisse, dans un tramway, au bord d’un lac, sur le quai d’une gare, traquant l’insolite, en faux naïf qu’il était. Ce grand solitaire notait, en 1907 : « Le flâneur a beaucoup de temps, c’est pourquoi il observe presque tout, déambule lentement, d’un pas mesuré. » » Thierry Clermont

 

Contraint à ruser avec la réalité au fil des circonstances difficiles de sa vie, errante ou recluse, l'écrivain suisse Robert Walser laisse éclore la plus pure fantaisie dans ces nouvelles poétiques, fantasques et d'un humour délicat, à travers lesquelles il dépeint une vie d'artiste qu'on devine autobiographique.

Lus par Gilles Tschudi, ces textes brefs n'en ont que davantage de saveur!

 

Coups de cœur

« Vingt-cinq proses à priori anodines d’une jeune écrivain qui marche, s’installe chez une bienfaitrice, repart à l’appel du chemin. Un petit livre qui se met à cliqueter comme une montre suisse pour réaliser ce qu’il prétend faire: donner à lire une vie de poète. »

Droits vendus

Français (poche)
Acquéreur Points Seuil
Année 1970

Extrait

 

Voyage à pied

Il y a bien des années, cela me passe par la tête, j’entrepris, c’était l’été, mon premier voyage à pied, et je me souviens que je vis toutes sortes de choses curieuses et magnifiques. Pour tout équipage, j’avais un vêtement clair et bon marché sur le corps, un chapeau bleu foncé sur la tête et un baluchon à la main. Cousues dans la poche de ma veste, sous la forme d’un chèque impeccable, j’emportais mes économies dans le monde frais, vaste et lumineux. Chemin faisant, je rencontrai une petite troupe de gamins délurés dont l’un me lança, moqueur: « Mais où va-t-il donc, ce long type avec sa petite musette ? »

Il faisait allusion à mon petit paquetage minable, stupide, dont le ridicule n’échappait pas à son porteur et propriétaire lui-même. Sans me soucier beaucoup de ces sarcasmes, qui ne pouvaient avoir aucune espèce d’importance, je poursuivis ma route avec entrain, et tout en allant de la sorte, il me sembla qu’avec moi, c’était, dans sa rondeur, le monde tout entier qui bougeait imperceptiblement.

Tout avait l’air de marcher avec le marcheur : prés, champs, forêts, labours, montagnes, et jusqu’à la route elle-même.

Je me sentis alors l’esprit divinement libre et le coeur content. J’allais d’un pas hardi, dégagé en même temps que vif, passant devant toutes sortes de gens qui me saluaient parfois aimablement, moi, jeune et fringant voyageur, vagabond vagabondant, ce qui m’obligeait à être poli à mon tour. Est-ce qu’une gentillesse n’appelle pas l’autre ?

Je me rappelle quelque chose de mouillé, de brumeux, de frisquet : ce sera le petit matin qui m’humectait de toute son humidité ; et juste après, quelque chose de brûlant, de blanc et de vert : c’était l’heure de midi avec la poussière de la route et la lumière du soleil, sèche, claire, aveuglante sur les vertes prairies.

Un certain temps, je longeai une rivière, puis ce fut une région montagneuse. Des collines vinrent à ma rencontre, avec des châteaux en ruine perchés sur les hauteurs. Variété et monotonie alternaient de bon coeur, villes, châteaux forts, montagnes, vallées et villages isolés. Cela dévalait au fond d’une gorge étroite, ténébreuse, sauvage, froide ; ressurgissait inopinément de la solitude et de l’étroitesse rocheuse, fuyait sous forme de plaine ou scintillait et souriait en tant que pimpante rivière bleue, ou encore, cela se dressait dignement et vaillamment sous la forme d’une forêt grave, ingénue, verte, pour replonger brusquement vers le haut en tant que montagne ombrageuse. Quelque chose d’étrange et d’aventureux allait de pair avec quelque chose de beau, de recueilli, et vers le soir, la clarté de midi se muait en une pénombre mystérieuse, délicieuse, très bienfaisante, et la chaleur en fraîcheur douce et agréable.

Ici ou là, lorsqu’il était temps de chercher un abri, je passais la nuit dans quelque vieille auberge, ainsi, un jour, dans un salon que ses proportions grandioses, austères et insondables, auraient facilement pu désigner et recommander en tant que solennelle salle de conseil.

Un beau matin, pour autant qu’il m’en souvienne, je me retrouvai à mi-hauteur, sur un doux coteau planté de chênes et je contemplai à mes pieds une petite ville sertie dans les bois et les montagnes, baignant, rutilante, dans la bonne lumière de ce matin d’été qui scintillait au soleil, beau et chaud. Ô, quelle joie saine, bienfaisante, procure la marche. Il n’y a de joies véritables que celles qui sont innocentes.

Des régions sauvages, balayées de tempêtes, alternaient avec des contrées plus avenantes et plus douces, et de même, les méchantes masures misérables, laides, en piteux état succédaient aux demeures bien tenues, cossues et de bon aloi, et toujours, le voyageur voyageant, cette espèce de vagabond folâtre et joyeux, insouciant comme il en avait le droit, se régalait d’examiner attentivement les innombrables phénomènes qui se présentaient à ses yeux.

Tantôt, je me trouvais dès l’aurore en pleine lumière, dans la riante clarté du jour ; et tantôt, tard le soir, dans la pâle lueur spectrale du crépuscule sur quelque éminence bizarre et biscornue, et j’avais à mes pieds soit le pays du matin, soit celui du soir.

Durant une heure ou deux, je suivis une vallée si solitaire, si singulière, si écartée, que chemin faisant, je me figurai qu’une époque historique révolue depuis longtemps était retombée sur le monde et je crus être moi-même un compagnon artisan du Moyen-Âge. Il faisait chaud et tout à la ronde, pas la moindre habitation humaine, pas un souffle de zèle à l’ouvrage, pas trace de civilisation ni de labeur. Les contrées solitaires ont un charme merveilleux, angoissant.

Vers la fin du voyage, il se mit à pleuvoir des cordes, tant et si bien que de gré ou de force, joyeux ou chagrin, comblé ou navré, ce fut en tout cas le corps fourbu et tout trempé que je parvins au but de celui-ci.

 

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