Robert Walser

Ce que je peux dire de mieux sur la musique

Résumé

Passer une soirée avec Robert Walser à l’opéra ou au café-concert, le suivre dans un salon bourgeois ou dans une ruelle nocturne où flotte un air d’harmonica, écouter en sa compagnie Chopin, Mozart, des interprètes virtuoses ou débutants, partager son regard acéré sur l’institution musicale… entre Walser et la musique, les soixante textes rassemblés ici dessinent une relation empreinte de ferveur et d’irrévérence. Ecrits entre 1899 et 1933, ces proses et poèmes, dont la moitié sont publiés pour la première fois en français, dressent le portrait littéraire d’un inventeur de formes et improvisateur sans préjugés qui n’a rien à envier à Erik Satie ou à Alban Berg.

Choix de textes édités par Roman Brotbeck et Reto Sorg

L’ensemble des textes inédits sont traduits par Marion Graf

 

Auteur

Robert Walser

Entre l’homme exemplaire qui a passé 23 ans interné à Herisau à ne s’occuper que de remplir strictement les tâches imposées, tel un moine, en ne se permettant que la promenade, les jours de congé, et le rebelle qui a dit «personne n’a le droit d’en savoir sur moi plus que moi-même», il y a la force d’un écrivain qui fait un avec son narrateur et son héros; qui se connaît lui-même mais ne s’adaptera jamais au monde social; qu’un rien surprend, quand il cherche un sujet partout dans une pièce, sous le lit et ailleurs, et qu’il s’exclame soudain devant le plus banal objet sous ses yeux, un parapluie défraîchi accroché à un vieux clou : voilà le sujet le plus admirable ! On ne peut que l’aimer à le suivre dans ses textes longs ou ses petites proses. On a envie de le voir joué au théâtre, d’en faire sa lecture quotidienne. Sa modernité tient certainement à la quantité de courts textes qui peuvent être lus rapidement, et à ses thèmes qui parlent à chacun.

Dans les médias

« On n’en finit pas de découvrir Robert Walser (…). On s'aperçoit qu’il a touché à tout et que son esprit fait le tour du monde : celui du conscient et de l’inconscient, de la raison et de la déraison (…). Deux récentes parutions montrent cette fois un Walser critique musical et pictural où la mesure de l’affectif dame le pion aux ritournelles pseudoscientifiques. On peut lire ces petits ouvrages dans tous les sens, c’est un enchantement permanent. (…) Deux livres pertinents et impertinents. » Pierre Deshusses

« Paganini, Mozart, Chopin, refrains populaires et airs d'accordéon : Robert Walser (…) n'a jamais caché son amour de la musique. Les Éditions Zoé ont eu l'excellente idée de rassembler les textes que cet écrivain suisse (…), aussi génial que singulier, a consacrés au quatrième art. »

Ce que je peux dire de mieux sur la musique dans « La sélection Livres de Libé ». A consulter ici

« Ces petites proses, qui courent de 1899 à 1933 ont pour la plupart déjà été publiées. Ce qui n’enlève rien à la pertinence du montage, qui tient à la perfection sa ligne mélodique. Une ligne très particulière, puisque, qu’il soit question d’un concert, d’une chanson entendue ou d’une soirée à l’opéra, la musique n’y existe pas pour elle-même, mais comme tremplin pour l’imagination du scripteur. (…) Ces proses enchantées, où l’auteur joue avec la narration au point de lui laisser tout pouvoir comme si, devenu personnage, il en était le jouet, enchantent autant quelles fascinent. Les éditions Zoé publient par ailleurs Histoires d’images, où l’on constatera de même que la peinture est chose trop sérieuse pour être réservée aux critiques d’art. » Alain Dreyfus

« Loin de tout intellectualisme, l’auteur nous invite à faire de l’art un allié pour la vie. (…) Walser se prête à tous les sujets car il est de ces rares auteurs dont l’écriture fait feu de tout bois, dont la lecture se confond avec la respiration, ses silences mêmes se font entendre comme une symphonie. Il n’en finit pas de distiller, tout au long de ses récits, de ses confidences, de ses complaintes, sa musique aérienne: nul besoin chez lui d’aller chercher un sujet – son écriture crée le sujet. »

Un article de Samuel Brussell à lire en entier ici

« Le refus de toute intellectualisation ou spiritualisation, lestée d’une « agréable mélancolie », donne à son écriture un souffle et une énergie inespérés. Peut-être désespérés. Le burlesque et le tragique, le drame et la fantaisie se frôlent constamment. Une sentimentalité à la fois voluptueuse et chaste affleure dans ces pages, comme dans celles sur la peinture. Oui, jouvence est peut-être le mot le plus juste… Avec une ombre cependant, qui n’a pas vocation à se dissoudre. »

Un article de Patrick Kéchichian à lire en entier ici

« [Histoires d’images] prouve l’intérêt [de Walser] pour la peinture. (…) En vingt et un textes miraculeux, sans esbroufe, mus par sa sensibilité singulière, Walser évoque Fragonard, l’Olympia de Manet, une forêt de hêtres figurée par Hodler ou telle toile de Bruegel. (…)

Dans Ce que je peux dire de mieux sur la musique, (…) plus de soixante textes donnent idée de l’étendue de sa palette sur le thème : Chopin, Mozart, Paganini et une gamme d’écrits brefs. (…) La dimension acoustique de son travail, troué de blancs entre les mots comme de brefs silences, frappait Max Brod, qui y perçut une « musique spontanée ». Il fut sans doute, en toute innocence, proche de Schönberg, qui traitait arrêts et silences à égalité avec les notes. » Muriel Steinmetz

« Par le biais d’une flânerie érigée en art de vivre et dérive littéraire qu’il pratiqua entre la Suisse et l’Allemagne, le grand écrivain alémanique pose un regard narquois sur la musique, celle des Contes d’Hoffmann, de Don Giovanni, de La Flûte enchantée. (…) Un univers raconté par les monologues insolites d’un narrateur porte-voix de l’écrivain, dont les incessantes stratégies d’échec sont le signe de son inadéquation au monde. Réservant toute sa dévotion à un imaginaire poétique dans lequel les émotions prédominent, Walser ne pouvait qu’y incorporer la musique. » Romaric Gergorin 

« Le lecteur francophone remarque l’élan, la vivacité des attaques, les consonances et dissonances intérieures, le caractère répétitif des thèmes traités, et certains rythmes et jeux phoniques habilement transcrits par les traducteurs. »

Une chronique de Nathalie de Courson à lire en entier ici

« Ce livre trouvera sa place dans la poche de tout festivalier de musique classique, tant il recèle de trésors à picorer pendant que les instruments s’accordent, en compagnie de quelques lucioles ou cigales blotties dans la lumière de la page. Mais il a aussi de quoi combler n’importe quel être vivant, glaneur de sensations imprévues, tout ouïe devant le hasard des phrases qui font mouche. Rassemblés avec un sens allègre du rythme et du vibrato, ces textes du grand écrivain suisse allemand chantent la joie suave d’écouter le monde. » Marine Landrot

« Robert Walser parvient à faire sonner sa prose comme de la poésie. Son oreille interne s’y affirme particulièrement sensible à l’art musical. » Thibaut Kaeser

« Les livres de Robert Walser sont construits sur des réflexions en spirales, des clins d’œil aux lecteurs – comme le faisaient Vladimir Nabokov ou Jacques Perret. (…) Il recherchait l’indicible. Capable de jouer du piano comme Gide, Jankélévitch et Perros, Robert Walser préférait entendre la musique plutôt que d’en jouer. (…) Le mélomane aimait tellement la musique qu’il pouvait s’en passer : « Ça chante en moi continuellement ». Les écrits de Walser sont pleins de vie. Dans un texte de 1902, il confie vouloir mourir en écoutant de la musique qu’il compare à un « tableau pour l’oreille ». » Bernard Morlino

« Walser nimbe tout ce qu’il écrit d’une étrangeté ordinaire, familière, que sécrète une tendre ironie à l’égard de la fragilité humaine (…). »

Un article de Françoise Delorme à lire en entier ici

« En marge de la société comme de la musique, Walser parvient à saisir la pluralité des atmosphères musicales pour aboutir, au travers de ces proses et de ces poèmes, à une écoute subtile de son époque. »

Un article d’Alexis Pelletier à lire en entier ici

« Le rapport de Walser à la musique est un rapport ambivalent, fait d’admiration et de gratitude existentielle, mais aussi de distanciation et d’ironie. (…)
L’auteur des Enfants Tanner voit dans la musique avant tout une possibilité pour l’homme d’accéder à une dimension où les luttes intérieures et le destin de l’individu se retrouvent transfigurés en rythmes, mélodies, silences : autant de formes se refusant à une signification univoque et définitive, mais aspirant en même temps à une justesse capable de les rendre éternelles, un peu comme la prose du grand écrivain biennois. » Gabriele Bucchi

« Fervent mélomane, mais peu intéressé par le rituel bourgeois que revêtaient alors les concerts et soirées d’opéra, il était plus sensible aux voix non travaillées et aux accordéonistes, représentants selon lui d’un monde authentique. Rien ne semble plus enchanter Walser, véritable descendant du romantisme, que l’apparition inattendue, presque miraculeuse, de la musique, entendue au hasard d’une promenade – instant de poésie à la fois toute simple et potentiellement sublime. »

Extrait

Petite bière

L’un badinait avec la barmaid.

L’un reposait la tête sur sa main.

L’un jouait de tout cœur du piano.

Untel de toutes ses dents s’esclaffa.

Untel, l’obscur dans son rêve fusa.

Untel, la touche dure lui céda.

Soudain la svelte jeune fille s’en alla.

Soudain le rêveur ahuri sursauta.

Soudain une chanson anglaise on joua.

Un baratineur, fumée, tabac,

un rêveur éveillé, et un rêve,

un pianiste virtuose, fatigué.

(inédit, au plus tard 1900)

 

Luth

Je joue du luth souvenir. C’est un instrument très simple qui donne toujours un seul et même son. Le son est tantôt long, tantôt court, tantôt lent, tantôt preste. Il respire calmement ou bien bondit brusquement par-dessus lui-même. Il est triste et gai. Mais la chose étonnante, c’est que lorsqu’il devient mélancolique il me fait rire et que, quand il est gai et fait des bonds, je ne peux m’empêcher de pleurer. Y a-t-il jamais eu un son pareil ? A-t-on jamais joué d’un instrument aussi drôle ? On peut à peine le prendre en main, cet instrument : les mains, même les plus douces et les plus fines, sont trop grossières pour cela. Ses cordes sont inexprimablement minces, délicates. Un cheveu est comme un lacet de cuir en comparaison. Il y a un petit garçon qui parvient à en jouer ; et moi, qui ai tout le temps de prêter l’oreille à tout, je l’écoute. Il joue jour et nuit, sans penser à manger ni à boire, jusque dans la nuit et jusqu’au jour. Le temps ne lui est bon qu’à passer sur lui comme un souffle, comme un son. De même que je l’écoute quand il joue, lui joue en écoutant constamment son amour, le son de son instrument. Jamais encore on n’a vu un amoureux aussi fidèle, aussi constant dans l’attention. Comme cela fait du bien d’écouter celui qui écoute, de voir l’amoureux, de sentir près de soi l’oublié. Le petit garçon est artiste, le souvenir est son instrument, la nuit, son espace, le rêve, son temps ; et les sons auxquels il donne vie sont ses ardents serviteurs, qui parlent de lui à toutes les oreilles ouvertes en ce monde. Je suis tout oreille. Je ne suis plus que cela, une oreille indiciblement émue.

(1901)

 

Piano

Je ne sais comment s’appelle le gaillard qui a la chance de goûter l’enseignement d’une aussi belle et aussi noble maîtresse de piano. En ce moment même il est en train de recevoir des plus belles mains de la terre une leçon d’agilité sur les touches de l’instrument. Les mains de la dame glissent sur les touches comme des oiseaux blancs sur un lac obscur. Elles disent déjà avec grâce ce que ses lèvres plus tard répéteront. Le garçon est en proie à une distraction que la maîtresse semble ne pas vouloir remarquer. « Jouez cela » ; mais il le joue indescriptiblement mal. « Jouez-le encore une fois » ; mais il le joue encore plus mal. Du coup il doit le jouer une nouvelle fois ; mais il joue toujours mal. « Vous êtes paresseux. » Il pleure, celui à qui on dit cela. Elle sourit, celle qui dit cela. Il est affalé, la tête sur le piano, celui qui doit se laisser dire cela. Elle caresse ses doux cheveux bruns, celle qui a dû lui dire cela. À présent le gaillard, que la caresse a réveillé de sa honte, baise la tendre main qui est très fine et blanche. À présent la dame entoure le cou du garçon de ses bras magnifiques qui sont très doux et forment la tenaille qui convient pour embrasser. À présent la dame permet un baiser, et à présent les lèvres du gentil gaillard succombent au baiser de l’aimable dame. À présent les genoux de l’ainsi baisé n’ont rien de plus pressé à faire que de s’affaisser comme de l’herbe fauchée, et les bras du génuflecteur ne trouvent rien de plus simple que d’embrasser à leur tour les genoux de la dame. Les genoux de la dame à leur tour flageolent, et à présent tous deux, la bonne, la belle dame et le simple, le pauvre garçon, ne font plus qu’un embrassement, un baiser, un effondrement, une larme et, ce qui est plus encore : une horrible surprise pour quelqu’un qui à ce moment ouvre la porte de la chambre, et met ainsi un terme aussi bien à la douceur où s’oubliaient mes deux amoureux qu’à cette histoire.

(1901)

 

La musique

La musique est pour moi ce qu’il y a de plus délicieux au monde. J’aime les beaux sons plus que je ne saurais dire. Pour en entendre un seul je suis prêt à courir mille pas de suite. Souvent, l’été, quand il fait si chaud dans les rues et que j’entends le son d’un piano venant d’une maison inconnue, je m’arrête pour écouter et je me dis que je vais mourir sur place. Je voudrais mourir en écoutant de la musique. Cela me paraît si facile, si naturel, et d’un autre côté, naturellement, c’est impossible. Les sons seraient des coups de poignard trop tendres. Ils font des blessures qui brûlent, sans doute, mais elles ne s’enflamment pas. Elles saignent, mais au lieu du sang ce sont des pensées douloureuses qui s’égouttent. Dès que les sons s’arrêtent, tout redevient calme en moi. Je me mets alors à faire mes devoirs, à manger, à jouer et j’oublie. Le son le plus magique pour moi est celui du piano. Même si c’est un massacreur qui joue. Je n’écoute pas le jeu, seulement le son. Je ne pourrais jamais devenir un musicien. Je ne trouverais jamais cela assez enivrant ni assez doux de faire de la musique. Je trouve bien plus sacré d’en écouter. La musique me rend toujours triste, mais comme un sourire peut être triste. Je dirais : aimablement triste. Même la musique la plus gaie ne me la fait pas trouver gaie, et la musique la plus sombre n’est pas pour moi particulièrement sombre ni assombrissante. Devant la musique je n’éprouve jamais qu’un seul sentiment : je manque de quelque chose. Je ne comprendrai jamais la raison de cette douce tristesse et je n’essayerai jamais non plus de la comprendre. Je ne veux pas le savoir. Je ne veux pas savoir tout. D’une façon générale, bien que je me croie intelligent, j’ai peu de goût pour le savoir. Pour la raison, je pense, que je suis tout le contraire d’un curieux. Je laisse arriver beaucoup de choses qui me concernent, sans me préoccuper de la façon dont elles arrivent. C’est certainement un tort et ça ne m’aidera guère à faire carrière dans la vie. C’est possible. Je n’ai pas peur de la mort, donc de la vie non plus. Me voilà en pleine philosophie à présent. La musique est l’art où il y a le moins de pensées, et c’est en quoi elle est le plus doux des arts. Les gens qui n’aiment que comprendre ne pourront jamais l’estimer, mais c’est justement à eux, dans les moments où ils l’écoutent, qu’au plus profond d’eux-mêmes elle fera du bien. On ne doit pas vouloir maîtriser un art ou estimer son prix. L’art veut se frotter à nous comme il lui plaît. C’est un être tellement pur et indépendant qu’on le froisse quand on s’occupe trop de lui. Il est toujours prêt à punir celui qui s’approche de lui pour le saisir. C’est ce qui arrive aux artistes, ceux qui font un métier d’essayer de le comprendre, alors qu’il ne veut d’aucune manière se laisser prendre. C’est pour cela que je ne voudrais jamais devenir un musicien. J’aurais trop peur d’être puni par un être aussi gracieux. On peut aimer un art, mais on doit bien se garder de l’avouer. C’est quand on ne sait pas qu’on aime ; qu’on aime le plus profondément. Moi, la musique me fait souffrir. Je ne sais pas si je l’aime vraiment. Elle me trouve là où elle veut justement me trouver. Je ne la cherche pas. Je me laisse caresser par elle. Mais ce sont des caresses qui blessent. Comment dire ? La musique c’est comme un chagrin mélodieux, un souvenir fait de sons, un tableau pour l’oreille. Je m’exprime mal. Tous ces mots sur l’art que j’ai employés plus haut ne sont surtout pas à prendre au sérieux. Je n’ai pas bien su les trouver, pas plus qu’un beau son n’a su encore me trouver aujourd’hui. Quelque chose me manque quand je n’entends pas de musique, et quand j’en entends le manque est encore plus grand. Voilà ce que je peux dire de mieux sur la musique.

(1902)

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