Les deux textes de théâtre réunis dans ce volume mettent en situation l’enfant et l’adolescent dans leur rapport avec le monde.
L’Etang est un texte de jeunesse que Walser offrit à sa sœur sous forme manuscrite. C’est la seule œuvre que Walser ait écrite en dialecte. Elle met en scène le suicide simulé d’un adolescent, le jeune Fritz, qui ne se sent aimé de personne et voudrait reconquérir l’amour de sa mère. Ce récit clé préfigure la création future de Walser, maître des retournements subtils.
Les vingt-quatre épisodes de Félix, dialogues et monologues écrits en 1925, sont issus des microgrammes. Quelques traits d’une psychologie raffinée dépeignent avec humour l’éveil de la personne, sa rouerie distanciatrice dans l’affrontement avec les adultes et l’exercice de ses pouvoirs, les nuances de l’affirmation et de la conscience de soi. Le contenu biographique est évident, de même que dans L’Etang.
Première parution en 2016