Domaine français
Parution Mar 2010
ISBN 978-2-88182-664-1
98 pages
Format: 210 x 140 mm
Disponible

Jean-Marie Vodoz & Collectif

Le français notre maison

Domaine français
Parution Mar 2010
ISBN 978-2-88182-664-1
98 pages
Format: 210 x 140 mm

Résumé

Comment prendre la défense du français sans le pétrifier ?

Et d’abord faut-il le défendre ?

Ce livre accueille des contributions de critiques, de journalistes et d’écrivains  qui réfléchissent à ce que représente la langue en général et le français en particulier. Tous cherchent un équilibre entre une alerte sévère contre un français appauvri, mou, moutonnier, conformiste et une ouverture généreuse, qui, ne sacralisant pas la langue, reste ouverte à l’écoute du frottement enrichissant des langues les unes avec les autres.

Par des expériences, des rêves, et des exemples, ils montrent comment veiller à la profusion, à la richesse, aux nuances de la langue comme à son inventivité. Certains pourfendent l’usage de l’anglais, tous aimeraient surtout que les fenêtres du français restent bien ouvertes, afin de laisser respirer la langue.

Auteurs

Jean-Marie Vodoz

Textes de Le Français, notre maison réunis par Jean-Marie Vodoz, rédigés par: Etienne Barilier, Abdou Diouf, Philippe Dubath, Christophe Gallaz, Anne-Lise Grobéty, Doris Jakubec, Marc Lamunière, Anna Lietti, Fabio Pusterla, Sylviane Roche, Jean Starobinski, Pierre-Alain Tâche, Jean-Marie Vodoz, Matthias Zschokke.

Extrait

 

Prologue

Abdou DIOUF

A l’école de Senghor

 

 

 

 

 

La langue est l’instrument central qui permet de se relier à l’autre, de communiquer avec l’autre, de vivre avec l’autre. Elle permet d’appréhender le monde et d’en percevoir le sens. Pour Heidegger, en tant que maison de l’Etre, la langue est aussi le lieu où la réalité se met à exister, le lieu où notre pensée et nos actions élisent leur domicile.

 

Répondant à votre invitation, et en pensant au philosophe allemand, me remonte à la mémoire ce jour d’octobre, aujourd’hui lointain, où, en franchissant le seuil de l’école primaire Brière de l’Isle à Saint-Louis du Sénégal, le matin de mon premier jour de classe, je franchissais aussi le seuil de ma nouvelle demeure. Quelque chose de merveilleux s’était produit dans ma vie de jeune écolier. Ce jour-là, la langue française était entrée dans ma vie. Amie et compagne fidèle, elle ne m’a plus jamais quitté.

 

Or c’était à Saint-Louis, la ville de mon enfance, ancienne capitale du Sénégal et de l’Afrique-Occidentale française. C’est là-bas, sur ce petit bout de terre chargée d’histoire, sur cette bande entre mer et fleuve, que j’ai effectué mon parcours scolaire. De mes classes primaires à Neuville à celles de mon secondaire au lycée Faidherbe où j’ai passé mon baccalauréat, j’ai vécu dans mes deux demeures, naviguant entre français et wolof, passant du toit de ma vieille langue maternelle à celui de ma nouvelle langue adoptive, dans le plus total bonheur d’un émerveillement juvénile dont le souvenir en moi est encore vivace.

 

Vieille ville française fondée en 1659, Saint-Louis du Sénégal a toujours été un lieu d’échanges et de brassages entre peuples et cultures. La diversité ethnique, religieuse, linguistique et culturelle lui était familière. Aujourd’hui encore, on y retrouve passages, traces et présences de quelques grandes figures de la diversité qui ont écrit quelques-unes des plus belles pages de son histoire. Faidherbe, Maurice Genevoix, René Caillié, Antoine de Saint-Exupéry et Jean Mermoz avec l’aventure de l’aéropostale, le philosophe Gaston Berger, père de Maurice Béjart, le célèbre chorégraphe du Béjart Ballet Lausanne, Galandou Diouf, ancien député au Palais-Bourbon, et Maître Lamine Gueye, premier africain docteur en droit de l’Université française, pour ne citer que ceux-là d’entre les plus connus.

 

Mais puisque vous avez souhaité interpeller, non pas le secrétaire général de la Francophonie, mais, comme vous dites, le Sénégalais amoureux de la langue française et successeur de Léopold Sédar Senghor, c’est tout naturellement vers ce maître parfait que je me tournerai pour vous apporter ma contribution.

 

Après Saint-Louis, Dakar et Paris, c’est à nouveau à Dakar, à l’ombre tutélaire de cet éducateur hors pair, que j’ai élu demeure, car si la langue française est notre maison, les circonstances de la vie, en me conduisant à ses côtés, m’avaient fait entrer dans l’une des plus solides demeures de la langue que nous avons en partage.

 

Par l’évocation de cette haute figure pour qui la langue française était au cœur de la carrière, de l’œuvre et de l’action, ne m’avez-vous pas facilité la tâche ? Contribuer à un ouvrage voué à la défense du français en ayant comme repère ce que fit dans ce domaine un professeur qui aimait expliquer les vertus de cette langue, la richesse de son vocabulaire et l’efficacité de sa syntaxe de subordination, rend l’exercice plus aisé, je l’avoue. C’est donc avec émotion et gratitude que je me tourne vers cet Orphée noir, qui, sa vie durant, fut l’un des plus talentueux défenseurs de notre belle langue française.

 

Je ne me lasserai jamais de répéter que grâce à Léopold Sédar Senghor, le Sénégal est le seul pays, ou l’un des rares pays, à disposer d’un Recueil de décrets et de circulaires relatifs à l’emploi de certains mots, à l’usage des majuscules et des virgules dans les textes administratifs. Ce document, j’ai eu l’honneur, à côté de lui, de le contresigner à l’époque, en ma qualité de premier ministre du Sénégal. Ce document et cet art de la pédagogie, mon pays les doit à la clairvoyance et au génie de cet homme d’exception qui pensait la langue française, langue officielle du Sénégal, en fonction de tous ceux qui l’ont apprise en venant à elle et qu’il a toujours voulu pousser à mieux la parler et l’écrire.

 

C’est que, professeur et grammairien, linguiste et poète, Léopold Sédar Senghor croyait fondamentalement à la valeur créatrice du signe, du symbole et des textes qui doivent conduire les affaires de la Cité. Connaisseur et grand avocat de notre belle langue française, il voulut, tout au long de son magistère, et sa vie durant, qu’elle fût parlée et écrite dans la vie quotidienne avec le maximum de rigueur et de perfection.

 

Je sais combien il était convaincu qu’une maîtrise de la langue s’accompagne nécessairement d’une clarté de l’esprit et, par voie de conséquence, d’une aptitude à raisonner et à élaborer des solutions.

 

Je l’ai vu mettre un soin tout particulier à surveiller le traitement de la langue dans les documents officiels, dans les rapports écrits et oraux. Ce souci n’a pas manqué d’apparaître à certains comme une coquetterie ou une manie intellectuelle. Pour avoir été le directeur de son cabinet, le secrétaire général de la présidence de la République, pour avoir été son ministre et son premier ministre avant de lui succéder à la tête de l’Etat du Sénégal, je puis, aujourd’hui encore, garantir que cette rigueur procédait d’une préoccupation beaucoup plus profonde.

 

Mon ami Erik Orsenna de l’Académie française, dans son dernier ouvrage Et si on dansait ?, en parlant de ce recueil, y rend un bel hommage à celui qui fut son compagnon sous la Coupole du quai Conti.

 

De Dakar à Québec en passant par Niamey, Kinshasa et Tunis, de Paris à Phnom Penh en passant par la Suisse romande et la Wallonie, de Hanoï à Bucarest jusqu’à Antananarivo, des femmes et des hommes, aux quatre coins du monde, dans des cultures diverses et souvent différentes, vivent sous la bonne étoile de cette langue qu’ils ont en partage et qui est aussi leur terre d’accueil, leur demeure.

 

Fenêtre sur le Jura

Jean Starobinski

 

La chose va de soi : pour moi, vivre, converser, écrire, rêver, cela se passe en français. Au point de n’y pas même penser, à la façon dont on ne donne pas d’attention, habituellement, à l’air que l’on respire. Il faut que je me détache de moi-même pour m’apercevoir écrivant et pensant en français, dans les catégories du vocabulaire français, pour un destinataire que je suppose français, ou francophone, ou simplement apte à lire ce qui s’écrit en français. Durant mon enfance, je n’ai connu que les traces d’un parler dialectal : quelques vocables, des accents de quartier, une distinction à faire entre termes genevois et termes vaudois (qu’on pouvait ramener des vacances passées sur La Côte ou dans le Chablais). J’ai sans doute acquis quelques « romandismes » ou quelques « helvétismes » : ils me sont devenus imperceptibles. J’y tiens. Je ne démordrai pas de septante et nonante. Je fais mon tri parmi les néologismes. J’en invente parfois pour mes besoins personnels. On m’a appris que la seule règle est l’usage, que les divers « créoles » ont leur raison suffisante. L’école genevoise de linguistique, Saussure, Bally, Frei font le même accueil aux normes et aux fautes, car toutes les langues vivantes bougent. Mais je me sens malheureux quand la langue française est mise à mal dans les circonstances trop fréquentes où une parole simple et juste paraît n’avoir plus la possibilité d’exister. Il peut arriver qu’une langue soit bousculée en vue d’un surcroît d’expression. Le plus souvent, aujourd’hui, c’est de façon moutonnière, paresseuse, conformiste. Ce n’est pas alors l’anglais qui gagne du terrain (honneur à la boxe et au tramway), mais la langue réglementaire et publicitaire.

 

En  tournant la tête, quittant la page commencée, j’aperçois la longue crête du Jura. C’est terre française, mais c’est un repère familier. Ma rêverie suit la blancheur de la neige se découpant sur le bleu du ciel. Je n’y perçois aucune ligne de séparation. (Il n’en allait pas ainsi pendant la guerre.) J’ai la certitude que la langue qui se parle par-delà, plus loin que ne porte mon regard, est identique à celle dans laquelle j’ai grandi. A quelque pas de mon logis coule l’Arve, c’est-à-dire les eaux du Mont-Blanc qui se hâtent de rejoindre le Rhône, lequel prend la direction du Sud, vers Lyon et la Provence. Les eaux venues de Suisse et de France se mêlent.

 

Il y eut pourtant des patois, des écarts marqués. Genève, dans ses murailles, fut autrefois un bastion protestant et républicain, aux abords de la Savoie et de la France. Rousseau avait trouvé dans cette situation exceptionnelle l’une de ses grandes ressources de séducteur: il s’est complu à se proclamer différent, tout en faisant le plus bel usage littéraire de la langue française. Et ce fut aussi pour provoquer et pour séduire le public français qu’il se fit le truchement de la poésie et de la musique italiennes. Il sema son roman d’épigraphes de Pétrarque dans la langue originale. Il rêva de traduire La Jérusalem délivrée dans son intégralité ; il publia à Paris, en 1749, des chants de gondoliers vénitiens (Canzoni da Battello). A l’époque où l’Europe parlait français, Genève et Neuchâtel furent des centres d’édition très actifs, souvent pour des publications que la censure n’eût pas autorisées en France. De lEsprit des lois parut à Genève. C’est à Zurich que Diderot, à l’invitation de Gessner, auteur d’idylles en allemand, fit imprimer Les Deux Amis de Bourbonne, un récit qui n’avait rien de pastoral. Je ne voudrais pas faire l’éloge du français sans faire l’éloge d’un certain polyglottisme. Presque tous les grands écrivains français ont su le latin !

 

Bien sûr, au siècle dernier, nous apprenions fort bien une seconde langue nationale, l’allemand, et parfois une troisième, l’italien. D’où il résulta que nous fûmes souvent en situation d’intermédiaires. Avec le français que nous possédions, nous pouvions transmettre, — traduire. Une recherche a-t-elle été faite sur la contribution des traducteurs suisses romands à la réception d’œuvres étrangères en France? La traduction fut une activité de  philosophe : Jeanne Hersch et ses amis donnant la version française des principales œuvres de Karl Jaspers ; Philibert Secrétan traduisant Edith Stein. Mais aussi une activité de poète : Gustave Roud et Philippe Jaccottet traduisant Hölderlin à la hauteur du texte allemand. Philippe Jaccottet est aujourd’hui l’un des poètes les plus lus et commentés en France (son œuvre fut au programme de l’agrégation en 2004). Mais son « métier » fut celui du traducteur : nous lui devons Rilke et Musil en français, des textes capitaux d’Ungaretti, et de surcroît divers romanciers italiens. Mon maître de grec au collège, Edmond Beaujon, traduisit plusieurs ouvrages de Hermann Hesse. Chargés d’enseigner la littérature française, Marcel Raymond, Albert Béguin, Jean Rousset furent « lecteurs » dans les universités allemandes, avant de poursuivre leur carrière à Genève ou à Bâle. Claire et Marcel Raymond traduisirent l’historien de l’art Heinrich Wölfflin ; Rousset les poètes religieux du XVIIe siècle. Albert Béguin traduisit Jean-Paul, E. T. A. Hoffmann, Adalbert Stifter. Durant la guerre, il dirigea la collection des Cahiers du Rhône, qui fit honneur à la poésie française. Après la guerre, il devint le rédacteur d’Esprit, tout en se vouant aux inédits de Bernanos. Etienne Barilier, traducteur de Bachofen, de Dürrenmatt, continue aujourd’hui cette tradition, comme le fait aussi Marion Graf, traductrice de Robert Walser.

Mais pourquoi ces rapprochements entre Européens paraissent-ils aujourd’hui si lointains ? Les figures que je viens d’évoquer, pour la plupart, appartiennent au milieu du siècle dernier. Elles sont exemplaires. Il restait encore beaucoup à faire dans le sens qu’elles indiquaient. De grandes tâches nous étaient transmises. Mais la scène a changé. L’évidence prévaut que l’étape européenne du rapprochement des cultures, celle de l’écoute mutuelle entre voisins a été hâtivement sautée. La mondialisation s’opère dans les formules semi-abstraites de la science rigoureuse et de l’économie. Son véhicule est une langue utilitaire à base d’anglais simplifié, d’acronymes, de lettres et de chiffres. Ce sont des formules plus que des mots. Et ce n’est donc pas l’anglais des poètes, ni celui des juristes. Nous ressentons alors plus vivement qu’auparavant ce qui ne doit pas être esquivé, ce qui demeure indispensable : un dialogue chargé de sens. Pour l’établir et le soutenir, la langue française n’a rien perdu de ses pouvoirs, pour autant que nous la maintenions apte à ce rôle.

 

Version modifiée et augmentée d’un texte paru dans Eclat et fragilité de la langue française par Jean Dutourd et ses amis, Editions France Univers, 2008.

Des mêmes auteurs

Jean-Marie Vodoz

Collectif

Viceversa littérature 16 – La part sauvage
Viceversa littérature 16 – La part sauvage

La distance qui nous sépare de la nature sauvage est temporelle et géographique. Partagés entre nostalgie et effroi, nous regrettons une pureté et une liberté perdues, sans doute idéalisées, nous admirons la force de ce qui pousse et se transforme sans intervention humaine, nous craignons les catastrophes naturelles et les…

Viceversa littérature 15 – Histoires de famille
Viceversa littérature 15 – Histoires de famille

Qu’elle soit biologique ou par affinités, nucléaire ou élargie, la famille suscite d’immenses attentes. Mais la famille idéale, celle dont on voudrait faire partie, existe-t-elle ? Transmission d’un nom, d’une langue, de valeurs morales, héritage d’objets ou de maisons, déceptions, mensonges, secrets et luttes de pouvoir, la famille est en…

Germaine de Staël, retour d’exil
Germaine de Staël, retour d’exil

Quatre lectures autour de Madame de Staël opèrent dans ce petit livre un réel décapage de la figure de la fille de Jacques Necker, ministre de Louis XVI. Un premier texte met en perspective le retour, à Paris,  en 1814, de cette personnalité ;  retour rendu possible grâce à l’abdication…

Histoire de la littérature en Suisse romande
Histoire de la littérature en Suisse romande

Au moment où les littératures des marges intéressent de plus en plus, où les diverses régions francophones affirment leur identité propre face au centralisme parisien, la Suisse romande représente un exemple particulièrement intéressant de métissage culturel au carrefour des grandes cultures européennes. Voici un ouvrage de référence qui fait le…

Nouvelles de la Grande Guerre
Nouvelles de la Grande Guerre

Il y a maintes façons de rendre compte d’un conflit de l’ampleur de la Première Guerre mondiale. L’histoire, petite ou grande, analyse les faits, les chiffres, l’enchaînement chronologique des batailles, les réalités sociales passées par le filtre de l’analyse et du temps. La littérature, elle, rassemble ces mêmes données dans…

Adrien Pasquali, Chercher sa voix entre les langues
Adrien Pasquali, Chercher sa voix entre les langues

Questionner les frontières – du monde réel, de la raison et de la folie, du silence et de la parole, ou celles des langues. Tenter de guérir d’un défaut d’origine par l’exercice de la traduction. Passer enfin de l’étude des autres ou du pastiche à l’invention de soi : telle…

Petites histoires policières
Petites histoires policières

Dans le cinquième et dernier livre de notre collection de courts textes issus d’un concours organisé par la fnac en Suisse romande et en France voisine, le lecteur aura le grand plaisir de retrouver des histoires policières comme dans Petits meurtres en Suisse, qui fut un grand succès.
Aujourd’hui…

Nicolas Bouvier, espace et écriture
Nicolas Bouvier, espace et écriture

Nicolas Bouvier a effectué le trajet de Genève à Tokyo dans les années 50. Des livres ont jailli de ses voyages, si forts qu’ils ont inspiré nombre de vocations de voyageurs et d’écrivains. Voyageur-poète, écrivain-musicien, artisan de l’image et du verbe, Nicolas Bouvier incarne dans son œuvre sa manière d’être…

Château de Chillon. Le fief de la rêverie romantique
Château de Chillon. Le fief de la rêverie romantique

« Il est des édifices qui dépassent leur fonction, leur temps, les mesures mortelles, qui sont entrés dans une aventure idéale, où leur destinée se joue hors de nous » (Paul Budry, 1938). C’est le cas du château de Chillon, haut lieu du pays de Vaud; savoyard, bernois, puis indépendant.…

Les Tribulations d’un voyageur helvétique
Les Tribulations d’un voyageur helvétique

A une époque où les gens choisissent une destination sur la carte du monde comme ils optent pour un mets sur la carte des menus, qu’est-ce que voyager peut encore signifier ? Les distances parcourues et le nombre de pays ou de régions visités ne sont certainement plus un critère.…

La Suisse côté cour et côté jardin
La Suisse côté cour et côté jardin

Cent dix-sept auteurs potentiels se lancent dans l’aventure d’un concours organisé par la FNAC en Suisse romande et en France voisine. Stimulés par le thème « La Suisse côté cour et côté jardin », ils racontent un jeune immigré dont les rêves s’écroulent face à la cruelle réalité genevoise ;…

Et si une Suisse fantastique m’était contée
Et si une Suisse fantastique m’était contée

Ces contes fantastiques terrifient, émeuvent, font rire ou les trois à la fois : plongées dans la folie, rencontres romantiques avec un fantôme du passé ou avec une fée, diaboliques avec un loup-garou ou un démon antédiluvien. Que faire lorsque le personnage d’un auteur prend vie, armé d’intentions inconnues ?…

Petits meurtres en Suisse
Petits meurtres en Suisse

« Nous au village aussi l’on a de beaux assassinats », chantait Georges Brassens. En voici la preuve, du moins littéraire, résultat d’un concours organisé par la FNAC sur le thème de « Petits meurtres en Suisse ». Plusieurs centaines d’auteurs ont envoyé une nouvelle policière. Les douze meilleures sont…

Les Textes comme aventure. Hommage à Doris Jakubec
Les Textes comme aventure. Hommage à Doris Jakubec

C’est en grande partie à Doris Jakubec que les lettres romandes devront d’être sorties de leurs frontières régionales : d’une part, elles ont rejoint l’espace des littératures francophones, de l’autre, elles suscitent aujourd’hui des recherches universitaires de haut niveau et des traductions dans divers pays européens et extra-européens. Professeur invitée…

Textes polaroïds
Textes polaroïds

Julien Burri
Nicolas Couchepin
Claude Darbellay
François Debluë
Emanuelle Delle Piane
Corinne Desarzens
Anne-Lise Grobéty
Michel Layaz
Daniel Maggetti
Bernadette Richard
Sylviane Roche
Thomas Sandoz
Jean-Bernard Vuillème
Daniel Zufferey
Christine Zwingmann

Autour de Nicolas Bouvier
Autour de Nicolas Bouvier

Nicolas Bouvier est un écrivain magique. Sa fréquentation donne la certitude d’échapper à toutes les pesanteurs ; elle permet l’irruption de ces exigences que les habitudes ensevelissent, de cette part de rêve que le quotidien enfouit dans notre sommeil. Comme toute aventure authentique, son œuvre permet à chacun de mieux…

Images d’Orchestre. Instants de l’OSR
Images d’Orchestre. Instants de l’OSR

Images d’orchestre entraîne le lecteur dans l’intimité de l’orchestre, au plus près de la concentration des musiciens pendant qu’ils jouent ou étudient la partition, de leur attention au chef et à ses gestes, de leur complicité avec un collègue de pupitre, de leur relation passionnelle à l’instrument. Des photos vivantes,…

Chiens et chats litteraires
Chiens et chats litteraires

« Les chats ont d’autres idées que les chiens sur la vie », notait Octave Mirbeau – et sans doute d’autres lectures, serait-on tenté d’ajouter. Chiens et chats, en tout cas, ont littéralement investi le territoire littéraire, y imprimant les plus visibles et lisibles des empreintes. Ce livre, pistant leurs…

Adieu à Adrien Pasquali
Adieu à Adrien Pasquali

Adrien Pasquali, écrivain, professeur, critique, nous a quittés le 23 mars 1999.
« La mort n’a pas gagné toute la partie, dit Michel Jeanneret. C’est pour la défier, pour qu’Adrien Pasquali continue à vivre et à habiter notre mémoire, pour que sa voix ne cesse d’être entendue et que…

Bannières
Bannières

Il ne peut y avoir aucune trêve dans la promotion des Conventions de Genève. Remparts contre la barbarie, elles protègent la dignité humaine dans les conflits armés. Aucun répit n’est tolérable dans leur respect par les belligérants. C’est sous l’égide du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) que quatorze personnalités…

L’Ecrivain et son traducteur en Suisse et en Europe
L’Ecrivain et son traducteur en Suisse et en Europe

Singes, caniches, perroquets, papillons, traîtres, contrebandiers ou funambules, traîne-misère ou poules de luxe, amoureux fervents ou lucides linguistes : qui sont les traducteurs littéraires ? Voici un livre pour les rencontrer, un hommage au mystère de cette profession méconnue. Au fil des textes et des images, la traduction apparaît comme…

Le Vent des routes. Hommages à Nicolas Bouvier
Le Vent des routes. Hommages à Nicolas Bouvier

Ce petit livre devait initialement être offert à Nicolas Bouvier en mai 1998, à l’occasion de l’exposition « Le vent des routes » qui lui était consacrée. Les textes qui le composent sont désormais devenus autant de lettres adressées à l’ami qui a franchi « la dernière douane ».

Swiss, made. La Suisse en dialogue avec le monde
Swiss, made. La Suisse en dialogue avec le monde

Dans un paysage culturel multicolore, tel une mosaïque, le présent livre propose un vaste parcours. Plus de trente contributions, qui touchent le domaine des arts plastiques, de la photographie, de l’architecture, de la littérature, du théâtre, de la musique – mais aussi de l’art de gouverner – permettent de découvrir…

Femmes, corps et âmes
Femmes, corps et âmes

Trente-huit femmes de Suisse romande, âgées de 19 à 80 ans, ont accepté de raconter comment cela s’est passé pour elles. Déprimées ou sereines, toujours émouvantes, elles livrent ici leur vécu intime et singulier.
Aucune de ces histoires ne ressemble à une autre. Pourtant, dans leur ensemble, elles forment…

Geneve métisse. De la Genève internationale à la cité pluriculturelle
Geneve métisse. De la Genève internationale à la cité pluriculturelle

Le métissage est aussi vieux que le monde, indispensable au renouvellement normal de la vie et de la culture. Sous nos yeux cependant, les vastes mouvements de populations provoquent de multiples rejets, conflits, renfermements sur soi et tentations d’isolement. Tout se passe comme si mondialisation et repli identitaire s’appelaient l’un…

Le Voyage singulier. Regards d’écrivains sur le patrimoine
Le Voyage singulier. Regards d’écrivains sur le patrimoine

« Pour moi, voyager, c’est écrire, et écrire, c’est voyager », a pu dire Michel Butor : de fait, ils sont nombreux les écrivains à qui des sites, des paysages, des monuments ont inspiré des pages sensibles, enthousiastes, exaltées… féroces aussi parfois. A travers la rencontre entre l’esprit des lieux…

Lettre ouverte aux Suisses à propos d’une ville éphémère (édition bilingue)
Lettre ouverte aux Suisses à propos d’une ville éphémère (édition bilingue)

Le projet Swiss Expo Genève 2001 passionne depuis des mois des anthropologues, architectes, historiens, journalistes, sociologues. Ils disent ici que l’on peut jeter les bases d’une Exposition qui soit une fête gigantesque, une rencontre nationale, un événement de dimension mondiale. Le cerveau en est le thème choisi : esprit, matière,…

Correspondances par-delà la frontière
Correspondances par-delà la frontière

Oui les conspirations les meilleures, tissées par le hasard, sont toujours sans but, sans malice, sans profit, sans projets.

Nicolas Bouvier

 

Une oeuvre d’homme n’est rien d’autre que ce long cheminement pour retrouver, par les détours de l’art, les deux ou trois images…

Cahiers de Géopolitique. Géographie de la culture. Espace, existence, expression
Cahiers de Géopolitique. Géographie de la culture. Espace, existence, expression

Géographie de la culture. Régions de la terre, régions de l’esprit. La traversée des territoires: chemins, pistes, sentiers, avec ce qui se passe au fond des impasses des cités. Aires et errances géopoétiques. Localité sans localisme. Pour sortir des cadres de l’histoire, pour ressourcer le monde, pour augmenter la sensation…

Le Lecteur complice. Cinquante chroniques de littérature française, 1966-1991
Le Lecteur complice. Cinquante chroniques de littérature française, 1966-1991

Georges Anex a poursuivi toute sa vie un vaste rêve éveillé, yeux étonnés et mains ouvertes.
Une existence ailée ; d’où son allure de dandy, ses longues enjambées, sa courtoisie souvent narquoise d’ailleurs et son urbanité.
Un monde imaginaire, où sensibilités et affinités se conjugueraient au lieu de…

Création et innovation en Suisse. La Suisse est-elle trop petite pour créer?
Création et innovation en Suisse. La Suisse est-elle trop petite pour créer?

Au moment où le grand marché européen est en gestation, il est peut-être nécessaire de s’interroger sur les capacités d’innovation et les ressources en création de la Suisse.
La Suisse favorise-t-elle la création dans les arts et la diffusion des oeuvres, qu’elles soient littéraires, picturales, plastiques ou cinématographiques ?…

Dits Zoé 1975-1985 10 ans d’édition
Dits Zoé 1975-1985 10 ans d’édition

En 1975, les Editions Zoé se créaient sous la forme d’un atelier du livre et se mettaient à publier régulièrement récits, fiction et traductions. A cette aventure ont participé, pendant de nombreuses années, Artlette Avidor et Sabina Engel.
Les Editions Zoé ont aujourd’hui dix ans. Pour marquer cet anniversaire,…

De la misère en milieu étudiant
De la misère en milieu étudiant

De la misère en milieu étudiant, considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier.