Domaine français
Parution Jan 2018
ISBN 978-2-88927-507-8
224 pages
Format: 140x210 mm
Disponible

Domaine français
Disponible

Poche
Parution Jan 2021
ISBN 978-2-88927-875-6
256 pages
Format: 105 x 165 mm
Disponible

Bruno Pellegrino

Là-bas, août est un mois d’automne

Domaine français
Parution Jan 2018
ISBN 978-2-88927-507-8
224 pages
Format: 140x210 mm

Domaine français
Parution Jan 2021
ISBN 978-2-88927-875-6
256 pages
Format: 105 x 165 mm

Résumé

Voici un éloge de la lenteur et de la liberté, un roman sur un frère et une sœur qui vivent depuis toujours sous le même toit et qui ont conclu ensemble un pacte tacite. Madeleine fume le cigare, se passionne pour la conquête spatiale, tient le ménage de la maison et, surtout, protège son frère. Gustave, lui, s’acharne à inventorier le monde et ce qui va disparaître, en marchant, photographiant, écrivant. C’est que la paysannerie se transforme, ses rituels et ses objets aussi, et, avec eux, la nature.
Bruno Pellegrino saisit avec talent ce couple frère-sœur et le cocon qu’ils ont tissé au creux de leur environnement, entre autarcie et symbiose. Le rythme qu’il insuffle à ses phrases nous projette dans un monde bruissant de couleurs et de sensations, l’univers rural des années 1960, si proche car revisité avec les mots du XXIe siècle .
Ce premier roman s’inspire librement de la vie du poète Gustave Roud et de sa sœur Madeleine.

 

Auteur

Bruno Pellegrino

Né en 1988, Bruno Pellegrino vit à Lausanne. Lauréat du Prix du jeune écrivain pour sa nouvelle «L’idiot du village» (Buchet/Chastel, 2011), il a publié quatre livres aux Éditions Zoé: Comme Atlas (2015), Là-bas, août est un mois d’automne (2018, qui remporte notamment le prix des Libraires Payot et le prix Écritures & Spiritualités), Dans la ville provisoire (2021, prix Michel-Dentan et prix Paysages écrits) et Tortues (2023). Bruno Pellegrino a été actif pendant dix ans au sein du collectif AJAR, auteur de Vivre près des tilleuls (Flammarion, 2016). Toujours chez Zoé, il co-écrit avec Aude Seigne et Daniel Vuataz les deux saisons de la série littéraire Stand-by (2018 et 2019) ainsi qu’un «roman de gare», Terre-des-Fins (2022).

Distinctions

Bruno Pellegrino, lauréat du prix des libraires Payot pour  Là-bas, août est un mois d’automne 

Bruno Pellegrino lauréat du prix Alice Rivaz pour  Là-bas, août est un mois d’automne 

Bruno Pellegrino, lauréat du prix Alain-Fournier 2019 pour  Là-bas, août est un mois d’automne 

Bruno Pellegrino, lauréat du prix Écritures et Spiritualités 2019 pour  Là-bas, août est un mois d’automne 

Bruno Pellegrino, lauréat du prix des lecteurs de la Ville de Lausanne 2019 pour  Là-bas, août est un mois d’automne 

Bruno Pellegrino, lauréat du prix François Mauriac 2019 de l’Académie française pour  Là-bas, août est un mois d’automne 

Bruno Pellegrino, lauréat du prix  Adam  2018 de l’Académie romande pour  Là-bas, août est un mois d’automne 

Dans les médias

« Une véritable expérience sensorielle. (…) Comme une invitation à l’introspection, ce roman se laisse déguster avec un plaisir non dissimulé. » Fabio Bonavita

« Le corps de Gustave, celui de sa sœur, Madeleine, et celui de la maison sont tous méthodiquement tenus, robustes et chaleureux. « Le poêle s’inscrit dans le prolongement des murs, comme une éminence naturelle, de la même pierre, de la même veine que le reste de la maison. » La botanique poétique de Gustave est ponctuée de considérations sur le cosmos et les vaisseaux spatiaux – la passion de Madeleine. Deux solitudes en équipage : « Ce qu’elle et lui sont l’un pour l’autre est encore plus simple : le dernier vivant, la dernière vivante. » C’est ainsi que Bruno Pellegrino, dans Là-bas, août est un mois d’automne, rend compte de la vie du poète Gustave Roud (1897-1976), que les lecteurs français ont découvert grâce à Philippe Jaccottet, et qui écrivit Petit traité de la marche en plaine (1932). Chez Pellegrino, vous trouverez, magnifiquement restituée, «la matière brute de ses livres, qui tiennent à la fois du bestiaire et du bréviaire, de l’atlas, de l’album et de l’herbier ». » Véronique Ovaldé

« Ce duo remarquable et d’un autre temps donne au roman toute sa matière. (…) Nous sommes dans les années 1960 à la campagne et si le temps semble s’être arrêté auprès de ces deux buveurs de thé, les paysages changent, la société se transforme. Grâce à la modernité de sa plume, Bruno Pellegrino nous ouvre les portes de cet univers bucolique au point de nous propulser dans leur monde. » Delphine le Borgne

« Loin du biopic, [Là-bas, août est un mois d’automne] offre une variation sensorielle autour de la relation entre le frère et la sœur, et épouse avec grâce le rythme de leur univers clos.  » Véronique Rossignol

« […] ce récit de Bruno Pellegrino déploie une attention douce à tous les objets, arbres, odeurs, et tente, à l’instar de ses deux héros, de trouver une « manière lente et savante d’éprouver l’épaisseur des jours ». La langue est ludique et précise : « Elle ajoute, en un alexandrin correctement césuré à l’hémistiche, qu’il peut prendre trois oeufs s’il lui en laisse deux. » Et l’auteur s’inscrit volontiers dans son propre tableau, faisant corps avec le désir homoérotique de Roud : « Il parle, dans ses notes, de sa chair qui s’insurge et à partir de là, je peux tout imaginer. » Eric Loret

Bruno Pellegrino […] a souhaité que Gustave Roud ne s’efface pas trop vite, il a réalisé de lui un portrait à la hauteur du personnage, ou plutôt à son niveau de modestie grandiose. Il l’a regardé vivre comme à travers une vitre, l’a suivi dans ses pas, presque dans ses pensées, en s’inspirant de ses écrits, de sa correspondance, […].

Le résultat ? Un texte dont la beauté et l’évidence ressemblent à celles des plantes, d’un paysage aimé : « La route de craie, les terrains creux, pâles, tissés de lilas, les champs de trèfle, les ormes, les frênes, les bois de pins, mille orchidées, et les esparcettes, les rameaux de genêts en fleurs… » Marie Étienne

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« Avec une infinie tendresse. Avec délicatesse, Bruno Pellegrino scrute le quotidien feutré de Gustave et Madeleine Roud. […] Passion du mot juste. Art de la lenteur : ici le temps s’étire avec gourmandise… Point de voyeurisme. Seule compte la précision des gestes, aussi anodins soient-ils. Et le lecteur – privilégié – de s’inviter dans l’intimité d’un auteur majeur de la littérature. »

Bruno Pellegrino était l’invité de Marlène Métrailler dans l’émission Caractères. A réécouter ici

« Le Lausannois Bruno Pellegrino imagine dans le magnifique «Là-bas, août est un mois d’automne» ce que fut le quotidien du poète Gustave Roud. »

Un article de Caroline Rieder à lire ici

« Un roman lent et plein de grâce qui enrobe la campagne suisse d’une lumière singulière, d’un souffle poétique puissant. »

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« […] Le livre s’ouvre par une explosion de couleurs, de textures et de parfums. Ce matin du 19 septembre 1972, Gustave brave le froid pour faire le tour du jardin ravagé par le givre. Accablé mais appliqué, il note chaque fleur, chaque massif brûlé pendant la nuit. Les phrases de Bruno Pellegrino, sans emphase, au plus près au contraire de l’herbe écrasée par le givre, placent le lecteur dans les pas du jardinier-poète, dans son souffle même, un peu accablé ce matin-là, dans ses pensées qui s’échappent vers un tableau du Douanier Rousseau et vers l’enfance. […] Cette ouverture, très belle, donne ainsi le la d’un roman qui cherche à dilater ce qui fait l’épaisseur des jours, jusque dans ces moments les plus anodins, « cette suite de gestes qui font les vies». […] Bruno Pellegrino parvient à trouver une voix à côté de celle de Roud. Après cette nuit de givre qui ouvre le livre, la terre, «vernie de rosée, croustille» sous les pas. Le roman se vit, crissant de justesse et d’émotions d’autant plus fortes qu’elles sont suggérées. Une expérience, oui. […] » Lisbeth Koutchoumoff

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« Le miracle de l'écriture, c'est que Bruno Pellegrino fait de ce récit quelque chose de passionnant. C'est une expérience quasi sensorielle de lecture. On ressent la chaleur de juillet, l'hiver glacial. On est immergé avec eux. On n'a qu'une envie en fermant le livre : lire les poèmes de Gustave Roud. » Christophe Daniel, Librairie 25e heure, Paris

« [Bruno Pellegrino] donne […] chair à son récit, et vie à la trame des jours, dans une scansion amoureuse des gestes et des saisons, une ode au quotidien où le nom des fleurs sonne comme un poème. […] C’est la précision gourmande de son écriture qui envoûte le lecteur: on savoure son attention à la nature – arbres, fleurs, ciels ou bêtes – et à cette maison avec son vieux poêle et ses papiers peints usés, véritable personnage; on est entraîné par ses descriptions de gestes immémoriaux, qui prennent sous sa plume une ampleur nouvelle – la cueillette des cerises, la grande lessive de blanc, la recette de la tarte au vin cuit… […]. Là-bas… fait ainsi entendre une voix singulière et douce, où affleurent un humour léger et une attention vive à un monde restitué avec finesse. » Anne Pitteloud

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« «C'est peut-être ce qui me fascine, chez ces deux-là, leur manière lente et savante d'éprouver l'épaisseur des jours.» Lui, c'est Gustave Roud, figure tutélaire des lettres vaudoises, poète, mentor de Philippe Jaccottet et maître de Jacques Chessex. Elle, c'est Madeleine. Ils sont frère et sœur. L'aînée veille sur la maisonnée et chaperonne ce curieux personnage. Ils vivent depuis toujours dans la maison familiale. Nous sommes dans les années 1960, dans un village reculé du Haut-Jorat, avec les Alpes en toile de fond.

Dans son roman lumineux, Pellegrino fait revivre ce couple insolite, à travers neuf tranches de vie. Avec brio, il en fait des personnages de fiction, imaginant, supputant, se questionnant. Il y a dans cette tendre évocation une pudeur, une retenue qui possède sa propre musique, au rythme des saisons. Des travaux et des jours. Un livre rare, où apparaissent fouines, chouettes, étourneaux. Un monde quasi disparu où passent l'héliotrope et le bégonia, la bruyère blanche et la tulipe perroquet, où résonnent les échos lyriques d'Alban Berg et de Gustav Mahler, loin du fracas du monde.

Nous tenons là un roman décidément pas comme les autres, où l'on hume la confiture de cerise en train de cuire et où l'on respire l'odeur des marrons grillés, la cire d'abeille. Relents de clous de girofle, de bois humide. En attendant le retour des hirondelles.

Coup d’essai, coup de maître. » Thierry Clermont

 

« […] L’un des ouvrages les plus remarquables lus en cette rentrée d’hiver, lent et intense comme le roulement des saisons. […] Il ne se passe rien, ou si peu, dans ces pages qui courent de 1962 à 1972. […] Et pourtant l’on s’émerveille de ce peu, du théâtre raffiné des habitudes [de Gustave et Madeleine Roud], de la subtile juxtaposition de leurs solitudes, de leur élémentaire sagesse abreuvée de thé noir, nourrie de tartes au vin cuit. L’écriture s’enfonce dans la tendre épaisseur des jours, dépose ses mots soignés au ras du quotidien, emprunte au poète sa rigoureuse attention aux choses pour imaginer les odeurs du paysage, la saveur poussiéreuse d’une aube, les fabuleuses effloraisons du jardin, les petites joies qui tiennent debout. Oui, un roman, c’est aussi le droit d’inventer ce que les biographies se contentent de suggérer. […] » Thierry Raboud

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« Bruno Pellegrino nous transmet sa fascination, saisissant avec délicatesse le passage du temps, des souvenirs, décrivant les gestes familiers dans des scènes de genre, la confection d’une tarte, la recherche du mot juste ou du meilleur angle de prise de vue. Tout à coup, le quotidien semble un petit miracle, l’espace de deux vies qui se soutiennent comme des tuteurs sur lesquels s’appuie un auteur attachant, soucieux du détail et de la belle écriture. » Aline Sirba

Pour son premier roman, […] Bruno Pellegrino s’est librement inspiré de la vie du poète Gustave Roud et de sa sœur Madeleine. Une réussite.

C’est un roman de la lenteur, du temps qui passe, d’un monde qui disparaît. Au centre, deux figures émouvantes de simplicité: Gustave Roud (1897-1976), poète suisse parmi les plus importants du XXe siècle, et sa sœur Madeleine (1893-1971). Dans leur maison de Carrouge (Jorat), ils ont partagé les heures et les jours, que l’écrivain Bruno Pellegrino retrace dans ce magnifique Là-bas, août est un mois d’automne. […]

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« Le titre donne la méthode du livre de Bruno Pellegrino […]. Là-bas, août est un mois d’automne est une enquête minutieuse sur des faits et gestes que l’auteur prend la liberté de recréer. Car s’il est vrai que l’été passe vite en ces lieux habités par le poète Gustave Roud et sa sœur Madeleine, que durant le temps de cette vie en leur maison l’homme a marché sur la Lune, que des textes furent écrits et des photos prises, il reste que ces archives textuelles et audiovisuelles ne donnent pas d’emblée les odeurs du matin, la lumière du soir, la couleur de telle fleur. Bruno Pellegrino écrit « sur des gens qui étaient capables de nommer les choses » et lui compte pour y parvenir sur les applications de son téléphone. Ce qu’il tire de la technologie et des archives ne serait rien sans son magistral travail d’écriture. »

« […] Bruno Pellegrino s’est documenté : œuvre poétique et photographique, journal, correspondance, film. Cependant, grâce à un narrateur qui avec une certaine malice avoue ses ignorances, ou ses inventions, la distance avec la réalité biographique est établie. C’est à la fois rusé et honnête. Habile, indéniablement. Et réussi. […] »

 

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«  […] En voyant ces archives de la RTS [le portrait de Gustave Roud – 1965] le jeune écrivain Bruno Pellegrino se dit qu’il veut absolument que cette scène existe dans son roman. […] Voici le merveilleux point de départ pour un roman épatant. […] un roman très délicat qui nous emmène dans la campagne vaudoise des année 60-70, dans la nature silencieuse du Jorat, ces paysages qui ont tant imprégné l’œuvre de Gustave Roud […]  » 

Bruno Pellegrino était l’invité de Christine Gonzalez dans l'émission Vertigo, à réécouter ici

« Là-bas, août est un mois d’automne, un roman tout en finesse et en sensorialité »

Bruno Pellegrino était l’invité de Linn Lévy dans l’émission Nectar. A réécouter ici

« […] Bruno Pellegrino, avec sa langue précise, soigneuse, et sa sensibilité délicate, parvient à rendre compte de la fatalité de solitude qui unit ces deux êtres [Madeleine et Gustave Roud], et de ce qui, dans un paysage, un jardin, une maison, creuse au fond de chacun de nous. » Nathalie de Courson

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« Si l’on pressait le roman de Bruno Pellegrino, il en sortirait sûrement des senteurs de sous-bois, des parfums d’héliotropes, des nuages d’étamines ou des sucs de digitales. […]

C’est une pure merveille. […]

On se laisse envelopper par cette prose dense et légère, soyeuse et musicale, jusqu’à la dernière ligne d’une mélancolie poignante. Parfois, un « je » s’invite dans le texte : c’est le narrateur qui passe la tête, s’étonne, s’interroge sur lui-même qui cherche la bonne focale pour saisir ce temps révolu. […] »  Michel Audétat

« J’ai été happé par le talent de Bruno Pellegrino. L’auteur se donne toutes les libertés de la langue sans jamais trop appuyer sur la phrase, sublime le quotidien, réenchante le monde. On tient ici un grand livre. »  Jérémy Laniel

« J’ai eu l’impression de me trouver devant un tableau impressionniste où il y a plein de touches de couleurs qu’on trouve belles séparément et puis côte à côte elles forment un tout harmonieux. » Déborah Danblon

« J’ai absolument adoré ce livre. J’ai relu plusieurs fois certaines pages, je l’ai refermé pour rêver. On entre dans la vie de Gustave et Madeleine comme dans une lente promenade, c’est un pur délice. J’ai trouvé que ce livre apaisait et rendait serein. » Dominique Bressoud

« Je suis rentré dedans immédiatement. C’est un texte très fort. On va le recommander très chaudement à la librairie. » Thomas Auxerre

 

Bruno Pellegrino était l'invité d'Emmanuel Khérad dans « la Librairie francophone ». A réécouter ici

« En poète lui-même, Bruno Pellegrino se montre magnifiquement à la hauteur de son sujet. »

« Un beau roman contemplatif […] tout en sobriété frémissante […] de plain-pied dans l’expérience sensible, dans la recherche d’un accord avec le monde. » Nathalie Crom

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« [Cette] immersion passionnante [dans la vie de Gustave et Madeleine Roud] (…) n’est ni un reportage ni de l’histoire, mais un formidable et convaincant exercice d’imagination féconde, une rêverie enchantée bâtie sur le réel – comme dit Gaston Bachelard, «le rêve est plus fort que l’expérience.» (…)

Je retrouve dans ce livre le goût inimitable et intense des souvenirs d’enfance, qui précisément s’attachent aux détails et aux objets. (…) On se chauffe au fil des pages à ce vieux fourneau, on observe les fauteuils élimés qui étaient celui de tel grand-père, de telle tante, on fait le tour des pièces, dédiées chacune à une circonstance particulière. On accompagne le poète dans sa douloureuse indécision, son mal-être, sa quête du mot juste, dans ses paysages de campagne déjà perdue. (…)

Le livre de Bruno Pellegrino témoigne d’une intelligence profonde de son sujet. De plus, son écriture est précise et brillante, d’une grande beauté, d’une recherche constante du mot juste. Ose-t-on parler de chef d’œuvre, notion si rare de par chez nous ? Allez, osons ! Et plongeons-nous, dans la chaleur et le silence, au cœur d’un voyage qu’on n’oubliera pas de sitôt. » Philippe Barraud

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« Dans un décor pastoral où les saisons s’écoulent avec lenteur, Bruno Pellegrino esquisse à la manière d’un aquarelliste la vie de Gustave Roud (…). Ce roman à l’atmosphère unique, porté par une plume délicate et gracieuse, révèle un écrivain de grand talent ! »

« Le livre est en lui-même une petite perle de lecture, qu’on connaisse ou non le personnage auquel il est dédié. C’est, pourrait-on dire, un roman détox, dont la simplicité et la force nettoient des violences de certaines histoires et de la brutalité des romans sans style. (…) Dans Là-bas, août est un mois d'automne, Pellegrino dit toute sa tendresse à un grand écrivain solitaire et discret, et partage avec lui une proximité de silence et d’ouverture au monde des choses simples. Ça fait beaucoup de bien. » Karine Papillaud

« L’écriture est précise, ciselée, le vocabulaire riche. Le lecteur se délecte de parfums et de sensations, humant l’odeur de la tarte aux pommes de Madeleine, frissonnant aux premières gelées, s’émerveillant de la beauté du jardin. Un roman étonnant, délicat et sensible. Magnifique ! » F.E et A.-M. R.

« Avec une émouvante délicatesse, Bruno Pellegrino pénètre pas à pas l'épaisseur du temps qui passe, faisant au passage se frôler quelques secrets. L’atmosphère est feutrée, contemplative à souhait. Avec des senteurs de vin cuit, du thé noir fumant et les crépitements silencieux du poêle à bois. De toute beauté. » Estelle Lenartowicz

« Bruno Pellegrino (…) se surprend à écrire « sur des gens qui étaient capables de nommer les choses et les bêtes ». Il recrée avec un immense talent, on dirait une obstination tendre et héroïque, la sensualité de la lenteur, l’économie des gestes et des élans, racontant Madeleine et Gustave, « deux vieilles chouettes éblouies », un frère et une sœur qui auront toujours vécu ensemble, sans avoir à échanger (trop) de mots pour se comprendre. » Jacques Lindecker

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« Le poète et sa sœur, elle surtout, sont devenus pour [Bruno Pellegrino] de véritables personnages. Il ne s’agit pas d’une biographie, mais d’une promenade dans le jardin et la campagne alentour, d’une méditation sur des vies humbles, discrètes, empreintes de protestantisme, aux richesses cachées. (…)

Son regard est affectueux ; d’une distance amusée quand il rend compte de la procrastination maladive du poète ; discret quand il esquisse son homosexualité secrète et douloureuse dans ce milieu paysan. Il assume hardiment les anachronismes et intervient souvent. On sent que c’est Madeleine l’effacée qui l’intéresse vraiment. (…)

Le bruit du temps et la chaleur de l’amitié pénètrent le travail de Bruno Pellegrino. » Isabelle Rüf

Lire l'article entier ici 

« Le Lausannois Bruno Pellegrino a reçu le premier Prix des libraires Payot dans la catégorie francophone pour «Là-bas, août est un mois d’automne». Son roman imagine, sur une base très documentée, le quotidien du poète et photographe vaudois Gustave Roud, dans la ferme de Carrouge qu’il partageait avec sa sœur Madeleine dans les années 60. (…)

Le jury a apprécié «la délicatesse, tantôt nostalgique, tantôt malicieuse de son approche d’un «couple» insolite et touchant», mais aussi «la lumière jetée sur une œuvre raffinée mais puissante», détaille Joëlle Brack, libraire et membre du jury. »

Lire l’article de Caroline Rieder en entier ici

« (…) si [les] saisons glissent vers leur fin sans susciter de sentiment de nostalgie ou de tristesse, c’est grâce à l’humour et la très belle écriture de Bruno Pellegrino. De manière fluide, il mêle expressions orales, informations journalistiques et narration littéraire au cœur des paragraphes, suscitant régulièrement la surprise. » 

Lire l’article de David Spring ici

« Le livre de Bruno Pellegrino se contemple comme une image à peine mouvante, un « Paysage avec personnages », qui fondamentalement, ne donne la prévalence à aucun des éléments. (…)

Pour l'essentiel, l'écriture opère comme un glacis nappant la maison et ses habitants de son même vernis, fusionnant sous la grande horloge universelle les durées des êtres et des jardins, du bâti et des saisons. Non pas une biographie mais le devenir commun, le destin partagé des hommes, des femmes, des arbres et des animaux. (…)

Au-delà de cette entreprise naturaliste première et parfaitement maitrisée, l'auteur engage, en sus de cet art de fondre hommes et paysages, un dialogue subtil avec son modèle, révélant ainsi le jeu théâtral indissociable de toute écriture biographique : Là-bas, août est un mois d'automne. Les matins sont frais, le soir on ne s'attarde plus sans châle ou couverture sur le banc devant la maison ; au verger, certains arbres tirent déjà sur le jaune. Mais quitte à prendre mes libertés avec les faits historiques et météorologiques, je décide que cette année l'été insiste, les températures remontent, la terre chauffe, l'herbe se recroqueville comme aux pires heures de juillet.

Par ces incursions comptées du narrateur dans la maison ordonnée de Gustave et de Madeleine, le livre s'autorise un ruissellement d'impertinence rieuse que l'austérité du motif n'aurait pas autorisée d'elle-même. Le livre rappelle bien sûr, du même coup, la part insaisissable de toute vie, fut-elle donnée entière au soleil doux et apaisé d'un mois d'août montagnard, ou transfusée sous sa forme plus limpide d'un journal intime. »  Christophe Fourvel

« Le poète Gustave Roud et sa sœur Madeleine dans leur ferme de Carrouge. Tel est la chair même du roman de Bruno Pellegrino. Comment deux êtres ont vécu dans les rituels d’une vie ordonnée, la sœur soutenant le frère, au rythme des saisons. L’essentiel se trouvant dans l’infime des jours, dans le cycle des fleurs. »  LK

« Puissante, singulière et documentée, l’écriture de Bruno Pellegrino porte à la fois la complicité du duo [Madeleine et Gustave Roud] et leurs souffrances. »

Un article d’Adrien Kuenzy à lire en entier ici

« Une maison ancienne où il y a trop de pièces, entourée d’un jardin foisonnant, c’est là que vivent Madeleine et Gustave Roud. Sur la base d’un sérieux travail de documentation, et grâce à un narrateur qui avec une certaine malice avoue ses ignorances, ou ses inventions, Bruno Pellegrino retrace leurs dernières années de vie, dans un roman tendu entre fidélité à la vérité biographique et liberté de fantasmer. Il a su rendre la « manière lente et savante » qu’ont la sœur et le frère « d’éprouver l’épaisseur des jours », tout en décrivant avec finesse les tâches liées à la vie quotidienne et le travail de création. » C. G.

« Bruno Pellegrino, le jeune auteur qui n'a peur de rien, surtout pas du succès »

Un sujet de Marlène Métrailler à lire et écouter en entier ici

Coups de cœur

Éloge de la lenteur et de la liberté, inspiré de la vie du poète, photographe suisse Gustave Roud. Un roman contemplatif écrit dans une langue magnifique. C’est beau…tout simplement. »

« Le livre de Bruno Pellegrino rend hommage dans une langue ciselée à la vie ardente et discrète de Gustave Roud ainsi qu’à celle de sa sœur aînée Madeleine : ils formaient un tandem tout entier dévoué à la maison familiale où le temps semblait figé malgré le passage des saisons. »

« Merveille, merveille, merveille… »

« Magnifique hommage au poète Gustave Roud (et à sa soeur !) De la douceur, de l’admiration, un rare moment de lecture et d’épanouissement. »

« Bruno Pellegrino narre avec élégance la vie du poète Gustave Roud et de sa soeur Madeleine. Deux existences simples au rythme de la nature, des saisons, de l’écriture. Un roman infiniment poétique. Énorme coup de coeur ! »

« Une douce parenthèse où le temps semble ralenti ». Valérie Faucon

« Il est poète, observe le monde, écrit, photographie la campagne et les paysans. Elle tient leur maison de Carrouge, se passionne pour l'astronomie et la conquête spatiale, veille sur son frère tel un ange gardien discret. Entre souvenirs du temps passé et chroniques d'un monde qui change, les dix dernières années du poète suisse Gustave Roud (1897-1976) et de sa sœur Madeleine (1893-1971) sont joliement évoquées par la prose toute poétique de Bruno Pellegrino. Un hommage saisissant où la sensorialité du monde est admirablement transcrite et maintient nos sens en éveil. » Alexis

« Un tableau impressionniste aux multiples touches de couleurs. » Déborah Danblon

« Le miracle de l’écriture, c’est que Bruno Pellegrino fait de ce récit quelque chose de passionnant. C’est une expérience quasi sensorielle de lecture. On ressent la chaleur de juillet, l’hiver glacial. On est immergé avec (les personnages). On n’a qu’une envie en fermant le livre : lire les poèmes de Gustave Roud. » Christophe

« Bruno Pellegrino est Suisse, il vit à Lausanne et a 29 ans, il fait partie de la jeune garde des lettres romandes.
Son premier roman s'inspire librement de la vie du poète et photographe Gustave Roud. Ce n'est cependant pas une biographie car Bruno Pellegrino s'intéresse davantage à Madeleine, la soeur aînée de Gustave avec qui il vécut dans la maison familiale de Carrouge dans le Jura, jusqu'à la fin de sa vie.
Ce duo remarquable et d'un autre temps donne au roman toute sa matière.
Gustave Roud est un poète de plein air, un grand marcheur qui ne sort jamais sans un carnet dans lequel il rédige ses contemplations. Madeleine, seule à l'intendance de cette grande maison, gère les affaires courantes en s'astreignant à un planning dont elle ne tient pas à déroger, sans doute pour le bien de son frère qu'elle enjoint à écrire, à marcher et à rencontrer du monde.
Nous sommes dans les années 1960 à la campagne et si le temps semble s'être arrêté auprès de ces deux buveurs de thé, les paysages changent, la société se transforme.
Grâce à la modernité de sa plume, Bruno Pellegrino nous ouvre les portes de cet univers bucolique au point de nous propulser dans leur monde. »

Delphine

« Cheminer avec Gustave, se passionner pour l'espace avec la fascinante Madeleine. Tout au long des saisons, parcourir le jardin et nommer les fleurs, sentir vivre une maison, écouter à demi-voix les tremblements intérieurs. Lentement, lire ce magnifique roman. »

« Quelle superbe lecture ! » Lucile

« Un roman délicat porté par une plume raffinée et savoureuse » Laura

« J'ai passé un excellent moment en compagnie de Madeleine, Gustave (et de la maison). Un livre remarquable, hors du temps, maîtrisé de bout en bout. » Hervé

Droits vendus

Russe
Acquéreur Les éditions Babel
Année 2023

Allemand
Acquéreur Verlag die Brotsuppe
Année 2019

Italien
Acquéreur Armando Dado Editore
Année 2019

Extrait

Le temps des digitales est fini. Dès que Gustave en frôle les pétales, même avec cette douceur qui le caractérise, les fleurs se froissent ou se détachent – papier de soie, papier à cigarette. Dans la ferme de leur enfance, on les appelait des gants-de-Notre-Dame ; il ne sait plus à quel moment il s’est mis à dire digitales. Le sol en est jonché, comme après une tempête. Il faudra balayer. Mais d’abord, dresser l’inventaire de toute urgence.

Il passe la grille et, son carnet à la main, s’avance dans le jardin qui exsude des odeurs métalliques – à moins que ce ne soit lui, son haleine, ses cheveux peignés en arrière, des effluves pris dans le col de sa chemise ou les plis impeccables de son pantalon, qui sait. Depuis qu’il a fêté ses soixante ans (et ça commence à dater), il n’est plus sûr de rien. Il redresse son grand corps courbé.

Ordonné selon les exigences des variétés et le grain du terreau, le jardin obéit à une architecture précise : les légumes alternent avec le lys, la verveine et le pavot, les plantes grimpantes font de l’ombre aux simples fragiles, le parfum des soucis fait fuir la vermine. Mais ses allures de jungle le rendent parfois compliqué à contempler. Le regard hésite face au foisonnement – de longues courges se déroulent jusque sur le gazon de réséda sauvage et d’anémones du Japon – et ce matin, il y a encore autre chose qui fait que, l’espace de quelques secondes, Gustave se laisse abattre par l’ampleur de la tâche. Pas de tempête, la nuit a été calme ; seulement, à l’aube, la rosée s’est déposée délicatement sur tout le domaine pour cristalliser en gelée blanche. Cela n’a l’air de rien et pourtant, trois jours avant l’équinoxe de septembre, tout est déjà condamné.

Pour se donner du courage, Gustave relève la présence du haut massif de zinnias. Sans doute serait-il étonné d’apprendre que cette espèce sera la première à éclore en orbite, en janvier 2016, à bord de la Station spatiale internationale – les pétales serrés qui se déploient dans la clarté violette de diodes électroluminescentes stimulant la photosynthèse. Étonné, émerveillé ou incrédule, mais il ne le saura jamais, il sera mort depuis longtemps : en admettant qu’on soit bien en septembre 1962, il lui reste, au moment où il inscrit dans son carnet ce mot de zinnias, tout juste quatorze années à vivre.

La large façade de la maison réfléchit la lumière livide. Il est peut-être huit heures du matin. Sous la fenêtre de maman, le noyer s’est dépouillé. Gustave note : reines-marguerites, haie de phlox, cactus, amaryllis d’été. Il n’a pas besoin de les décrire, ni même d’en faire un croquis ; il distingue dans la forme des noms la raideur des tiges, les tons de blanc, la dentelure des feuilles – lobées, arquées, rubanées, ovales, distiques, lancéolées. Il n’écrit rien sur les odeurs. Ne mentionne pas non plus les légumes, mêlés aux fleurs : pas un mot sur les laitues montées en graine, ni sur ces oignons anciens dont le premier bulbe a été transplanté il y a plus d’un demi-siècle depuis le jardin de la ferme de leur enfance.

Vernie de rosée, la terre croustille sous ses semelles. Il regarde où il met les pieds, passe près du cabanon et contourne le massif central de dahlias saumon et abricot qu’encadrent des tagètes d’un orange surnaturel : ses fleurs mexicaines, comme il dit. Les mêmes que dans certains tableaux du Douanier Rousseau qu’il a vus à Paris, il y a longtemps – et lui serait la charmeuse de serpents, cette haute silhouette noire qui joue de la flûte au bord du fleuve, en lisière d’une forêt exubérante où poussent des plantes en forme de cœur, de clochette, de lame, d’éventail. Une jungle, oui. Il remonte la plate-bande qui borde la maison et son carnet contient désormais les mots giroflées et rudbeckias. Des vendangettes courent le long du mur d’enceinte, la boule écarlate d’un géranium s’illumine, il prend note. Mais non, la charmeuse de serpents, ce serait Madeleine, bien sûr, lui serait tout au plus cet oiseau rose et gris, dans le coin inférieur du tableau, avec ses airs d’espèce menacée. Il écrase lentement les fleurs glacées, des pétales restent collés à ses semelles.

Le givre n’a pas fait de quartiers. Le lys tigré a rouillé, les robustes glaïeuls de l’arrière-été se sont brutalement fanés. Même la pourriture qui ourlait certaines feuilles est suspendue, stoppée net par le gel. Il faudra rentrer l’oranger, raide dans sa caisse de bois, en priant qu’il ne soit pas trop tard. Les premières poires mûrissent sur les espaliers, mais leur temps aussi est compté, Gustave le sait. Il consigne, de toute urgence, le nom des choses qui prennent fin.

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