Une dizaine de jours de vacances, les premières d’une famille recomposée de cinq personnes. Ce voyage au Danemark est un enjeu, il doit être une réussite. La narratrice cherche la bonne distance auprès des enfants de son compagnon, qui ont reçu une éducation différente de celle qu’elle-même donne à sa fille. Elle aimerait tout dire, lui penche pour préserver les enfants. Tout en revenant sur son propre passé d’enfant de parents divorcés, la narratrice scrute d’un œil aigu la frénésie joyeuse et envahissante de l’une, le silence mystérieux de l’autre, les remarques d’une ado qui trouve ce couple d’adultes « kitsch ». Elle observe avec une honnêteté magnifique les jalousies ou les prises de pouvoir qui se tissent autour des tendresses ou des admirations réciproques. Les repas roboratifs mais complexes, les visites de ville sous des trombes d’eau ou la lumière photogénique d’un printemps pluvieux sont autant d’occasions de mieux saisir ce qui se joue dans ces relations recomposées.