Domaine français
Parution Oct 2021
ISBN 978-2-88927-949-4
224 pages
Format: 140x210 mm
Disponible

Blaise Hofmann

Deux petites maîtresses zen

Domaine français
Parution Oct 2021
ISBN 978-2-88927-949-4
224 pages
Format: 140x210 mm

Résumé

Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. En septembre 2019, l’écrivain-voyageur Blaise Hofmann s’en va sept mois en Asie, pour la première fois en famille. Ce sont de nouvelles contraintes, un temps constamment anticipé, des précautions, des routines, des frustrations ; c’est surtout l’émerveillement de voir le monde à quelques centimètres du sol, voyager lentement avec les yeux de deux petites filles qui sont à la maison où qu’elles se trouvent.
C’est l’occasion aussi de retrouver un continent standardisé, peuplé de gens comme lui, des touristes hyper-modernes. Voici le récit d’un anti-héros faisant l’éloge de l’ennui, du détour. Blaise Hofmann livre un texte introspectif, aussi critique qu’ébloui, même quand un virus s’impose comme personnage principal de ce qui est peut-être le dernier récit de voyage d’avant la pandémie de Covid-19.

Auteur

Blaise Hofmann

Né à Morges en 1978, Blaise Hofmann est l’auteur d’une dizaine de romans et récits de voyage. Il reçoit en 2008 pour Estive le Prix Nicolas-Bouvier au festival des Étonnants voyageurs de Saint-Malo. Ses derniers ouvrages sont Marquises (2014), Capucine (2015), Monde animal (2016), Deux petites maîtresses zen (2021) et Faire paysan (2023).. Chroniqueur dans divers journaux suisses romands, il écrit aussi régulièrement des pièces de théâtre et des livres jeunesse, dont Les Mystères de l’eau (2018) et Jour de Fête (2019). En 2019, il a été l’un des deux librettistes de la Fête des Vignerons.

Agenda

Jeu. 24.10.2024

au Salon international du livre d’Alger

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Sam. 2.11.2024

Lecture musicale de Faire paysan aux Disputes de Rumine (Lausanne)

Jeu. 7.11.2024

au Musée des grenouilles (Estavayer-le-lac)

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Sam. 9.11.2024

au Musée de Bagnes

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Dans les médias

« Après Billet aller simple, Estive, Notre mer et Marquises, c’est un voyage de sept mois en Asie que le Morgien Blaise Hofmann nous raconte dans un épatant, subtil, intime et mélancolique Deux petites maîtresses zen. » Isabelle Falconnier

« Avec Deux petites maîtresses zen, l’écrivain vaudois revient au récit de voyage, avec les questionnements qu’il engendre aujourd’hui. (…)

« Est-ce bien ce monde que l’on va transmettre à nos filles ? » s’interroge l’écrivain. Il envie la fraîcheur de leur regard, leur insouciance émerveillée. « Leurs petits cris et leurs larges mouvements sont un remède contre mes déceptions devant tant de décors en carton mâché, contre mon cynisme, mon indifférence. Leur ferveur est un pied de nez à la sécheresse de ce monde.  »

Blaise Hofmann n’en perd pas pour autant son intérêt pour les rencontres. Sa curiosité reste intacte, comme sa manière de pointer des détails évocateurs. Peu à peu, au fil des étapes (non chronologiques), une ombre grandissante plane sur le voyage et rendra la fin du livre haletante : on entend parler d’un virus apparu sur un marché de Wuhan… » Eric Bulliard

« Un récit de voyage est toujours bien plus que le récit d'un voyage. Mais où sont les héritiers des Nicolas Bouvier et des Rysazrd Kapuscinski qui savaient nous transmettre un monde, un temps, ancrés, lumineux, mûrement digérés ?
Je découvre avec Deux petites maîtresses zen l'écrivain et sublime voyageur Blaise Hofmann. Je suis ébahie, transportée par cette merveille de poésie, de douceur et de lucidité. Photographie instantanée de notre univers à la veille de l'arrivée de la pandémie internationale, ce texte nous offre un regard juste sur les confins du monde et sur notre présent. Or il nous emmène loin, en Asie, dans des lieux plus magiques les uns que les autres. Je vous recommande chaleureusement ce livre. »

Un article de Yassi Nasseri à lire ici

« Dans un passionnant récit à la fois évocateur et propice à la réflexion, Blaise Hofmann restitue un périple familial de sept mois en Asie.

(…)

Le récit ne tient ni du carnet de route détaillé ni du guide pratique pour évasion familiale réussie. Pas davantage d’admiration béate de l’altérité chez ce quadragénaire qui a commencé à réfléchir au sens du voyage dès ses premières échappées à 17 ans. S’affranchissant de la chronologie, l’auteur s’insère davantage dans la tradition du récit littéraire de voyage, avec un propos construit mais qui musarde entre diverses réalités : les endroits visités, les personnes rencontrées, les réactions des enfants ou les échos avec le passé de l’auteur ou l’actualité du monde. S’y ajoute un voyage parallèle aléatoire au gré des livres papiers découverts en route, dont la liste figure en fin d’ouvrage. Le tout tisse une matière unique, loin de la standardisation du tourisme de masse que regrette Blaise Hofmann. « J’ai d’abord voulu démystifier ces éloges du voyage familial, où tout est brillant, heureux », raconte-t-il au téléphone. Avec des faits, certes, mais aussi beaucoup d’autodérision. » Caroline Rieder

« Grand plaisir de lecture pour ce qui semble être un récit de voyage mais qui est surtout une réflexion sur le voyage, celui de nos jours où tout semble à portée de nos envies, avec les possibilités de se rendre de l’autre côté de la planète ou aux antipodes en presque rien de temps. »

Une chronique à lire en entier ici  

« Hanté par la question de la transmission, de ce que l’usage du monde peut encore offrir à cette génération née sous une étoile 2.0, le voyage ici décrit se teinte donc d’une aura mélancolique. Mais la joie des rencontres insolites, le plaisir de décrire avec précision l’atmosphère des lieux visités demeure une des forces de cette écriture généreuse.

Sous l’influence bénéfique de ces  »petites maîtresses zen« , fillettes de 4 et 2 ans aux émerveillements naturels, le voyageur aguerri tient en respect le cynisme, même lorsque la répétition du même, particulièrement manifeste quand on fréquente des lieux propices aux familles, inviterait à des propos définitifs et cinglants sur les ravages de la mondialisation. »

Un entretien de Blaise Hofmann mené par Nicolas Julliard à écouter ici

« C’est un écrivain du réel, de ceux qu’on dit voyageurs, fin observateur du monde attiré par l’ailleurs. Prix Nicolas Bouvier 2009 pour Estive, récit d’un été à l’alpage à garder mille moutons, Blaise Hofmann a la plume incisive et sensible, volontiers fragmentaire, qui mêle narration et distance réflexive, émotion et autodérision, lectures et observations. Un alliage qu’on retrouve dans son dernier livre, Deux petites maîtresses zen, récit de sept mois en Asie avec sa compagne et leurs filles de 2 et 3 ans. »

Un article d’Anne Pitteloud à lire en entier ici

« Sept mois passés à travers l'Asie au cours desquels [Blaise Hofmann] s’est retrouvé à naviguer sur un pédalo en forme de cygne ou à récolter des cailloux sur la plage avec ses filles. Sept mois de routine sans rien qui ne soit pas organisé à l’avance. Sept mois d’une douce villégiature qu’il a pu s’offrir en tant que membre de la classe « des petits bourgeois aisés ». Inde, Japon, Cambodge, Thaïlande, Myanmar … partout il est un voyageur 2.0 qui lit notamment les recommandations de TripAdvisor avant de choisir un hébergement. De passage à Galle au Sri Lanka, il convoque bien évidemment le souvenir de son illustre compatriote, Nicolas Bouvier, qui connut dans cette ville une descente aux enfers. C’était les années 1950, une autre époque, un autre monde d’avant la grande uniformisation et la grande marchandisation. » Sandrine Mercier

Blaise Hofmann invité de « La librairie francophone » :

« Ce qui est le plus frappant dans cet ouvrage, c’est l’élégance de l’écriture, sa fluidité qui laisse le lecteur naviguer avec délice le long des paragraphes. » Matthieu Colombe, Librairie Goulard, (Aix-en-Provence)

« Le bonheur de s’évader en lisant, où que ce soit. C’est le livre de voyage qu’il fallait oser écrire. » Dominique Bressoud, Librairie Une petite prose (Boudry)

« Grace à vous, on voyage autrement : plus authentiquement, plus humainement, vous nous ouvrez les yeux sur une forme d’invisible. » Déborah Danblon, Librairie Le Public by Filigrane (Bruxelles)

A écouter ici

Comment voyager avec des yeux d’enfant ? Réponse de Blaise Hofmann :

« (…) L’émerveillement de voir le monde à quelques centimètres du sol, de traverser des paysages avec les yeux de deux petites filles qui sont à la maison où qu’elles se trouvent nous a fait développer une géographie sensible, un ensauvagement des yeux. Leur nature bienheureuse a été particulièrement précieuse lorsque la crise sanitaire nous a contraints à mettre fin précipitamment au voyage. Nous attendions de pouvoir prendre un des derniers avions reliant Delhi-Europe avant la fermeture des frontières. Dans une guesthouse qui acceptait les étrangers, tout le monde était sous pression. Il y avait des gens en larmes. A la table du petit-déjeuner, nous étions avec nos petites maîtresses zens. Pour elles, rien n’était grave, tant qu’il y avait les comptines, les imitations d’animaux. Leur bonheur intérieur brut prenait une sacrée portée ce matin-là. »

Propos recueillis par Emilie Veillon.

« Le dernier livre du Vaudois Biaise Hofmann est un enchantement. Du Japon à l’Inde, en passant par le Cambodge, le Laos, la Birmanie, la Thaïlande, le Sri Lanka, il raconte un périple familial de sept mois avec deux fillettes de 2 et 3 ans.

« Elles sont les voyageuses que je ne suis plus. Je retrouve avec elles une géographie sensible, un ensauvagement des yeux », souligne l'auteur. C’est bien là la magie du récit : les deux petites sont zen, mais papa et maman pas toujours ! Imprévu dans les valises : le démarrage de la pandémie du Covid-19. Le retour en Suisse est précipité, avec le dernier avion au départ de New Delhi. » Marie-José Brélaz

« Chantre du proche, Blaise Hofmann repart ici à la conquête du lointain en endossant la perspective de ses Deux petites maîtresses zen, toute d’émerveillement ahuri.

De cet apprentissage de l'insouciance, l’écrivain morgien tire un conte postmoderne, fine marqueterie d’impressions glanées, de lectures providentielles et de méditations où le jeune papa toise le vieux baroudeur. Un trip avisé par-delà les prévisibles désillusions géolocalisées de Trip Advisor, mais aussi une quête d'intensité et d’improviste lancée à travers « ce grand territoire d’où tout a commencé, l’enfance ». Humble et subtil. » Thierry Raboud

Pour débuter l'année 2022, Yannick Blavette reçoit son premier invité, l'écrivain-voyageur suisse Blaise Hofmann pour son récit de voyage « Deux petites maîtresses zen ».

Écouter l’émission « On est fait pour s’entendre » ici

« L’écrivain, connu pour ses récits de voyages et qui a été co-librettiste de la Fête des vignerons (2019), vit de sa plume et a décidé d’embrasser un deuxième métier, celui de vigneron, auquel il s’est formé en autodidacte. Il produit d’ailleurs lui-même son propre vin. La vigne et la plume, un curieux cocktail, qui a attiré notre attention. De même que sa facette d’écrivain-voyageur. Mais comment voyage-t-on « en famille » dans différents pays d’Asie et que peut-on en tirer comme observations sur notre société ? »

Un entretien de Blaise Hofmann par Ivan Garcia à lire dans Le Regard Libre

« Blaise Hofmann casse le mythe du récit de voyage à l'arrache. Il observe le réel pour le décrire avec talent – on le savait depuis Estive en particulier, son journal de bord d'un moutonnier qui avait obtenu le prix Nicolas Bouvier en 2008. Il saisit l'instant, critique ou ébloui, il croque sans fard les situations, les destins, les rencontres. On fait connaissance avec Yannick, le Français qui raconte tout ce qu'il a fait, mais qu'en a-t-il fait ? On vit des expériences insolites, dans les villages du nord du Laos ou sur le dos des dromadaires du Rajasthan. On découvre aussi les  »dealers de divertissements«  du centre gentrifié de Luang Prabang ; on croise des vieux mendiants aux yeux suppliants, des gamines qui jouent dans des déchets, des hommes trop vieux avec des filles trop jeunes.

(…)

Mais que restera-t-il en Alice et Ève de cette aventure stoppée par le Covid-19, si ce n'est le livre de leur père et des albums de photos ? À la question que se posent tous les parents qui ont emmené leurs petites pousses voyageuses, Blaise Hofmann répond de fort belle manière.  »Je veux croire en la mémoire du corps, en ces traces qui subsistent quelque part au-delà des mots et des images, comme de petites bombes à retardement. Je rêve qu'elles nous diront un jour que ce voyage les a ensemencées.« 

Un article de Sabine Verhest à lire ici

« Blaise Hofmann est un conteur moderne. Il sait à merveille saisir l’instant présent, et en quelques mots fixer l’essentiel : les cahots de l’autocar, une conversation avec un moine laotien grâce aux dessins des enfants, les babioles trouvées dans un bazar indien, cadeaux pour l’anniversaire d’Eve.

Voyager virtuellement au gré de la plume de Blaise Hofmann est absolument délicieux. Mais c’est aussi une invitation à s’interroger sur le sens de l’évasion : « Pour redevenir chercheurs d’or, il suffit de laisser venir, ne plus concevoir cette île comme une prestation, ses habitants comme des prestataires, les paysages comme des décors, ne plus conscientiser, ironiser, perdre ce ton désabusé, défaitiste ; il n’y a rien à espérer de mieux que le réel. » Annette Zimmermann

« A l’exemple des grands écrivains-voyageurs, comme Blaise Cendrars ou Nicolas Bouvier, il jette un regard à la fois critique et optimiste sur le monde, il observe et décrit les réalités qu’il découvre et il ressent parfois comme un sentiment de malaise, une sorte de mauvaise conscience, lors de ses voyages. « Et toi que fais-tu là ? ». (…) Blaise Hofmann est un homme intelligent, un être attachant, et la lecture de ce dernier livre est une bouffée d’oxygène. » M.Z.

« « Écrivain voyageur » est un état d’esprit autant qu’une aventure, et Blaise Hofmann en exprime les bonheurs aussi bien à trois pâturages de chez lui qu’à l’autre bout du monde, en nomade solitaire qu’en famille. C’est d’Asie cette fois, parcourue en compagnie de ses deux fillettes – très zen et à l’aise en toute circonstance ! – qu’il a rapporté ces souvenirs et impressions de voyage. Et, plus que cela, un regard neuf sur le monde, ceux qui le rendent merveilleux ou banal, sur les lieux qui attachent (ou déçoivent), et ceux que l’on gardera en soi… »

Coups de cœur

« Il y a forcément un Zoé pour vous ! Si vous aimez les récits de voyage, lisez les Deux petites maîtresses zen, très beau récit d'un voyage en Asie, où le désenchantement d'un monde usé est sans cesse contrebalancé par l'éblouissement des deux fillettes de l'auteur. Pétillant et profond ! »

« C'est truffé d'anecdotes, de souvenirs, de galères (surtout quand le covid commence à pointer le bout de son nez)… C'est truculent, joyeux et ça fait du bien … On a qu'une envie, c'est de repartir /partir… On adore ! »

Extrait

Le monde est une place de jeux.

On sort de chez soi, on a du temps libre, on est plus ouvert, plus poreux, on sourit aux inconnus, on cherche le contact, on demande où ils habitent, d’où ils viennent, ce qu’ils ont vu, s’ils ont aimé, combien ça a coûté, quel âge a le petit, ah, il est grand pour son âge, il va déjà à l’école ?, on est une grande famille de gens loin de chez eux, on a l’adrénaline du toboggan, on s’invente une nouvelle vie dans une petite cabane, on va le plus haut possible, le plus vite possible, on découvre la transe de la balançoire, le vertige du tourniquet, on tourne, on tourne, plus vite, plus vite, c’est notre Grand Tour, celui des petits bourgeois aisés à qui l’on permettait de s’amuser dans les capitales européennes avant de se ranger, c’est le tour du monde en un après-midi, la conquête de l’espace, la ruée vers l’Est, le Pékin express. Le hamac est une balançoire. La plage, un bac à sable. Le voyage, un carrousel. On est retombé en enfance, sans la surveillance des grandes personnes, on se déguise en baroudeur, on achète n’importe quoi, on se déplace n’importe comment, on ne respecte pas les installations, on ne fait que passer, on loue pour quelques dollars des vélos trop petits pour pédaler en plein soleil, des motos trop nerveuses pour rouler à trois sur la selle et sans casque, on se sent en sécurité, hardi et léger, on rajeunit, on est tout excité, même si on retrouve partout les mêmes aménagements, les mêmes caisses enregistreuses, les mêmes assiettes de frites, les mêmes toilettes homme et femme, les mêmes boutiques à souvenirs, la même balançoire, le même bac à sable, le même tourniquet, on racontera ses aventures avec une liberté feinte, on archivera les preuves de ses vertiges, on fera semblant, on fera comme si, on s’imaginera avoir rompu les lois de l’uniformité et de la monotonie.

pp. 11-12

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