Ce sont quatre personnages à la dérive et héritiers, à leur insu, d’un passé douloureux. Chacun manifeste, avec sa voix, avec ses mots, son isolement et son délaissement. Le père est à Paris. Il tient un journal intime où il raconte son obsession à regarder mourir ses poissons rouges et comment le sommeil, petit à petit, le quitte. La fille, vive et sensuelle, divulgue ses aventures romaines et décrit des scènes de martyre. Le fils, à Damas, adresse des missives d’un humour désespéré à un destinataire inconnu. La mère, enfin, évoque un passé qui surgit par hasard de photographies anciennes et non classées.
Les membres de cette famille ne se parlent pas, ne s’écrivent pas, mais chacun dévoile, à sa manière, le passé dont il a hérité. Quel geste, quel événement, a pu provoquer cet éclatement ?
Chaque récit possède une écriture forte et affûtée pour qu’apparaissent avec réussite les figures de cette famille décomposée où s’enchevêtrent désirs et violence.