Zoé Poche
Parution Nov 2017
ISBN 978-2-88927-506-9
160 pages
Format: 105x165 mm
Disponible

Zoé Poche
Disponible

Nicolas Bouvier & Thierry Vernet

Le Courrier, la courroie, ta bonne lettre

Zoé Poche
Parution Nov 2017
ISBN 978-2-88927-506-9
160 pages
Format: 105x165 mm

Résumé

«Il y a bien à faire ici : la Topo, le Kudelski dont les amplis sont foutus. Une conférence à l’Alliance française : autrement rien ne m’y retient. Dès que possible, je fonce (manière de parler) vers Madras et ensuite votre île. La Topo arrivera à Colombo, même si on ne lui refait pas un moteur neuf ici.» (Nicolas Bouvier, Bombay, 9 janvier 1955)

«Le boulot va bien, ça s’ensoleille. Je me réjouis comme un timbré de voir le tien. Je fais le projet d’aller te trouver au haut de l’île et qu’on la descende ensemble.» (Thierry Vernet, Galle, 13 janvier 1955)

Les lettres de ce petit volume sont extraites de la Correspondance des routes croisées. Elles couvrent la période de l’Afghanistan à Ceylan, octobre 1954 à mars 1955, où les deux amis ont suivi chacun un chemin différent après leur séparation à Kaboul. Nicolas Bouvier et Thierry Vernet s’écrivent beaucoup, commencent à évoquer «le livre du monde», racontent les lieux qu’ils découvrent, leur travail et leurs rencontres, sur le ton d’une immense liberté et d’une grande tendresse.
Ce chapitre de leur correspondance, écrit immédiatement après le grand voyage, éclaire intensément l’esprit dans lequel L’Usage du monde a été conçu.

Auteurs

Nicolas Bouvier

Nicolas Bouvier est né en 1929 à Genève. Après deux licences, de droit et de lettres, il part en compagnie de son ami Thierry Vernet pour un premier voyage de quatre ans, en Yougoslavie, au Japon, en Afghanistan, au Pakistan, en Inde et à Ceylan. Père fondateur du travel writing moderne, auteur entre autres de L’Usage du monde et du Poisson-scorpion, il trouve dans le voyage une invitation à l’allègement, une initiation à la transparence et à l’effacement de soi. Véritable chasseur d’images, il travaille également comme iconographe pour divers revues et journaux. Nicolas Bouvier s’est éteint en 1998 à Genève.

Thierry Vernet

Né au grand-Saconnex en 1927, Thierry Vernet s’est initié aux arts plastiques. Après sa formation, il entreprit un grand voyage en Orient en compagnie de l’écrivain Nicolas Bouvier, dont il illustrera « L’Usage du Monde ». Pour assurer sa vie matérielle, il réalisa les décors d’innombrables spectacles, à la Comédie de Genève, pour les spectacles estivaux de l’Opéra de Chambre de Genève, au Grand Théâtre, au théâtre du Jorat ou à la Comédie Française, notamment. Thierry Vernet est décédé en 1993.

Dans les médias

« Les lettres échangées par Nicolas Bouvier et Thierry Vernet plongent le lecteur dans leur langage, leurs références et leurs souvenirs du voyage qu’ils ont fait ensemble de juillet 1953 à octobre 1954. » Benjamin Chaix

« […] Bouvier commence à évoquer ce « livre du monde » dont il brûle d’écrire des pages. Mais la route est défoncée, la Topolino péclote, et la maladie guette. Depuis Galle, Thierry Vernet déploie des trésors de tendresse pour raccourcir les distances et donner la force à son ami de franchir les montagnes qui les séparent : « vieux, je te suis dans le Khyber.» » Maxime Maillard 

« La langue [de Nicolas Bouvier] est un festin. Son œil puise dans une curiosité insatiable pour l’être humain (doublée d’une tendre bienveillance), une sensibilité hors du commun et un talent inouï pour mesurer la grandeur de chaque instant sur la terre. »

Extrait

Thierry Vernet à Nicolas Bouvier

[24 – 26 octobre 1954]

Dans le train, le 24 oct. 54

C’est 10 h 20

Kokoš[1] vieux frère,

Réjouis-toi, réjouis-toi, du bled que tu vas voir. L’anti-Dacht-e Lut[2]. Des arbres immenses, des flaques de mousson qui font bayous. C’est plein d’oiseaux bleus, j’ai vu deux singes, un qui foutait le camp en montrant son gros cul gris, un autre qui regardait passer le train en grignotant sur une branche ; des mandas sauvages[3]. Formide.

Et du vert, du vert, du vert à perte de vue. Savanes, jungle. Beaucoup de fraîcheur.

Le voyage se passe très bien. J’ai largement la place de m’étendre, j’ai pioncé la nuit dans mon sac. J’étais super pépé et le foie qui tirait un peu. J’ai bouffé que des pommes. Mais ce voyage est nettement vacances. Je suis accroupi sur un plumard et ça roule. Tout à l’heure j’ai fumé une sèche sur le pas de la porte, les pieds dans le vide. On a traversé un grand fleuve où des gosses à poil se trempaient.

Tout va bien. Et toi ?

Le Parigot du Y.M.C.A., Georges Bernard[4], peut t’être utile. […] J’ai visité l’intérieur du Red Fort avant de prendre le train, trop exaspéré par les immondices vues avant, trop nak[5] pour apprécier. Mais il y a des miniatures bien, réjouissantes au petit musée, dans le jardin. Très Münchhausen. C’est vraiment immense ce pays. Les feuilles ont la place d’être larges. Les routes ont l’air excellentes, en terre-rouge-tennis. Tu vas voir ça plus par le menu ; veinard. Moi je passe pfouitt. Genre <Carolinetémélèze>. Bled à faire à pic. De nouveau c’est la cambrousse qui est chouette. J’ai un bon bouquin de short stories amerlo et anglais. S. Anderson, Joyce, Munro, K. Mansfield. Pas dur. Tu liras ça à Ceylan. Bonne journée.

*

14 heures

On traverse une Beauce sans limite. Ciel gris fer chargé d’eau, palmiers noirs. Quel bled ! Je viens d’être sage au w[agon]-restaurant : je n’ai pris qu’un peu de beurre sur mon riz à la place des excellents, variés, parfumés petits légumes que mes voisins extrayaient de petits pots.

*

Tout à l’heure, dans un pré un chien poursuivait un singe. C’est des grands singes à longue queue, la Philippine tient pour Ceylan[6]. Il y en avait un sur le toit d’une ferme assis peinard. C’est des voyous dégingandés. Sympas.

*

Voilà vingt-quatre heures qu’on roule. On est à Warda, départ des campagnes de Gandhi. Grande gare. Carrefour de toutes les lignes. On vient de passer des Rumas rouges et larges, pleins d’Adias bien drapées, au cul souple.

 

*

le 25

Réveillé, lavé de A à Z, rasé. La Capstan[7] entre deux doigts, l’esprit clair ; heureux. On vient de passer Bezwada, on n’est pas loin de la mer. Il a dû pleuvoir. Ciel normand, flaques brunes, et du vert. Sur un large canal des bateliers, immenses, noirs, à poil, poussaient leur gaffe. Y a des palmiers. Des villes de paillotes, une boue pire qu’à Gumkhalla. Des mandas qui ont des cornes qui traînent jusque par terre. Et heureux retour des familles de cochons noirs à long nez. Le colonel avec lequel je partage le compartiment est un gros brave, noir, de Malabar qui rentre du Cachemire sa valise pleine de pommes. À la gare de Bezwada une vieille noble en palanquin. Ça masse pas mal. Tu vas griller cinquante films je l’espère. Je suis navré de n’avoir point d’appareil. Fais-en beaucoup, je t’en conjure. De l’horrible (mendiant) à l’adorable (petite fille à poil) y a du champ, sans oublier les grands coquins de singes si tu peux.

Dans le train, hier soir, y avait un gros saint tondu, joker et moustachu auquel tout le monde venait embrasser les panards.

Mon vieux, je serai ce soir à Madras, je t’y enverrai ce griffonnage (because le train bouge). De là je vais ou vaguer ou voler à Colombo. Regarde bien, à Delhi la gueule qu’ont les écureuils, dans les arbres des avenues. Je sais qu’ils te plairont.

Mon vieux j’espère que tu repiques, que tu peux un peu bosser. J’espère que la courroie convient[8]. À bientôt, živio[9], je t’embrasse. Guéris vite, rapplique, cet hiver sera une fête. Attends Ceylan pour tes achats, il paraît que c’est si peu cher. Fais toutes mes amitiés à l’archange[10]. Mille trucs encore,

Thierry

 

26 oct.

Après une nuit passée à l’excellent hôtel (11 Rupees) Woodlands à Madras, j’ai pris l’avion (75 Rupees) et suis bien arrivé à Colombo. Mousson. C’est beau. Pour le moment Y.M.C.A., bientôt cul nu, j’espère. T’embrasse

Thierry

 


[1] « Poule », en serbo-croate.

[2] Désert de la province de Kerman, dans le Sud-Est de l’Iran, particulièrement chaud et aride. Bouvier et Vernet l’ont traversé en juillet 1954 (voir Nicolas Bouvier, L’Usage du monde, Paris, La Découverte, « Poche », 2016, pp. 262-271). Nous abrégeons désormais cet ouvrage Usage.

[3] Du turc manda qui signifie « buffle » ; voir Peindre, écrire, p. 263 : « … ces adorables buffles qu’on appelle des “manda” en Turquie. »

[4] Vernet a fait halte à l’hôtel de la Young Men’s Christian Association de New Delhi ; voir la mention de Georges Bernard dans Thierry Vernet, Noces à Ceylan, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2010, p. 18 (ouvrage désormais abrégé Noces).

[5] De l’anglais « knackered », « claqué ». Bouvier et Vernet l’écrivent parfois aussi « nac » ou « nack ».

[6] Bouvier et Vernet jouent à « Bonjour Philippine », un jeu où deux personnes, s’étant partagé deux amandes jumelles, conviennent que la première qui dira à l’autre « Bonjour Philippine », après un délai ou à un moment convenu – ici l’apparition d’un singe –, sera la gagnante ; voir Peindre, écrire, p. 227.

[7] Cigarette sans filtre de la firme britannique Imperial Tobacco.

[8] À New Delhi, Vernet a acheté une courroie de moteur pour la Topolino, qu’il a envoyée à Bouvier ; voir Noces, p. 13.

[9] En serbo-croate, Živio est un mot d’encouragement ou d’acclamation (vivat!) qui sert aussi à dire « santé ! ».

[10] Claude Petitpierre (1912-2008), alors médecin pour l’O.M.S. à Kaboul, dont les soins prodigués à Bouvier et Vernet lui ont valu ce surnom. Frère de Max Petitpierre, c’est un oncle d’Éliane Petitpierre, la future femme de Nicolas Bouvier.

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