Domaine français
Parution Jan 2017
ISBN 978-2-88927-385-0
336 pages
Format: 140 x 210 mm
Disponible

Domaine français
Disponible

Catherine Safonoff

La distance de fuite

Domaine français
Parution Jan 2017
ISBN 978-2-88927-385-0
336 pages
Format: 140 x 210 mm

Résumé

L’expression la distance de fuite vient de l’étude des animaux. Distance ici désigne l’espace protecteur que veille à garder autour de lui l’animal dont la seule défense est la vitesse de sa course.
L’expression m’a frappée comme image poétique touchant également les rapports humains : eux aussi sont faits de distance relative, de recherche du meilleur lien possible, proche ou lointain.
Ce livre ne fait pas tant l’éloge de la fuite que du refuge qui l’oriente: les cabanes de l’enfance, un jardin, le bord d’un lac, un regard ami, une chambre à soi, la lecture.
Le titre n’est donc pas de mon invention. Il m’a paru traduire la double idée de fuite et de refuge. Si l’écriture a quelque chose d’un mouvement de fuite, en même temps elle cherche à rejoindre ce lieu d’intime hospitalité, un livre : écrite, la distance deviendra peut-être lien.

 

Autrice

Catherine Safonoff

Catherine Safonoff est née en 1939 à Genève. Après avoir collaboré, comme critique littéraire au Journal de Genève et à la Radio Suisse romande, et participé à la création de scénarios pour des films de Maya Simon, l’écriture devient et demeurera sa principale activité.

L’art du quotidien, du mot juste, de la phrase nerveuse, des amours perdues mais toujours présentes et à venir, de l’angoisse transformée en qualité de pensée et d’écriture. Catherine Safonoff excelle dans le récit personnel. Sa plume taille dans la chair humaine sans s’attendrir ni sur elle ni sur les autres, avec dignité et un talent littéraire venu de son expérience et de ses immenses lectures.

Catherine Safonoff a reçu de nombreux prix, dont le Prix quadriennal de la Ville de Genève en 2007 (dont les lauréats avant elle sont entre autres Jean Starobinski, Robert Pinget et Nicolas Bouvier), Prix fédéral de littérature 2012 avec le Mineur et le Canari, Prix Ramuz en 2015 pour l’ensemble de son œuvre.

 

Agenda

Jeu. 28.11.2024 , 18h30

à la Muette (Pully)

En savoir +

Dans les médias

« …La distance de fuite est le fruit [d'une] lutte, une chronique qui donne accès, derrière les petites trappes du présent et du quotidien, à l'étendue du temps passé, aux souvenirs d'une vie à aimer, lire et écrire. (…) Rien n'altère la dérision, l'honnêteté acide avec laquelle l'auteure (…) continue de frayer avec les  »tout petits riens heureux«  comme avec la noirceur des choses. (…) » Véronique Rossignol

« [Une] écriture prise dans la trame des jours. «Et comment va votre écriture ?» demande rituellement le psy. «J’ai répondu que la grande difficulté était que ce que j’emmagasine en peu d’instants, il me faut des jours pour l’écrire, et qu’en cours de rédaction, d’autres instants papillons apparaissent et s’envolent.» A raison de deux pages par jour, on avance peu à ne garder que trois lignes. Et à quel moment s’arrêter ? Catherine Safonoff explique de temps à autre, dans ses livres, à quel point elle a du mal à les terminer.

La lire est une expérience similaire. Non pas qu’on peine à aller au bout de ses textes – bien au contraire. On n’a pas envie de les quitter. On lit la Distance de fuite, on repart en arrière, on remonte vers le Mineur et le Canari, vers Autour de ma mère, son meilleur livre avec celui-ci, on termine par Au nord du Capitaine, tous aux éditions Zoé, puis, comme on n’a pas dans la bibliothèque les titres des décennies précédentes, on relit la Distance de fuite. C’est sans fin. » Claire Devarrieux

« une succession de fragments, dans un enchaînement subtil, appelé par les mots, qui semble couler de source mais dont on voit, au bout du compte, qu’il répond à une construction rigoureuse. Rêves, rencontres, lectures – splendides pages sur Ramuz, lu à l’occasion du Grand Prix décerné à l’auteure –, séances avec Z. [le psy], retours sur la jeune femme qu’elle a été, les premiers livres, et cette enfance qu’elle n’a jamais quittée. Le livre suit les quatre saisons, de l’été au printemps. On entre tout de suite dans le cœur du sujet, dans une ouverture galopante. (…) un début éblouissant, éclatant de couleurs (…)

Catherine Safonoff dit de manière limpide des choses voilées jusqu’ici. Réalité, fiction? Peu importe la vérité des faits, il s’agit ici d’une vérité sous-jacente, qui touche au plus profond, «là où nous sommes tous pareils», comme disait Nathalie Sarraute. » Isabelle Rüf

Catherine Safonoff (La distance de fuite) et Anne Pitteloud (Catherine Safonoff, réinventer l'île) invitées dans l'émission Caractères (RTS).

« …Lire Catherine Safonoff, c'est écouter le temps qui passe, les saisons qui chantent, les revenants s'animer; c'est voir pousser le jardin de sa maison à Conches, où elle écrit, concentrée en sa solitude essentielle. Sa voix est profonde, proche de celle de Marguerite Duras; elle creuse une même obsession, jaillit d'une même blessure autour de laquelle l'écriture avance à tâtons, lente et opiniâtre. Intégrant, comme autant de strates vouées au remaniement ultérieur, notes, observations, impressions, réflexions issues de circonstances. (…) » Maxime Maillard

« … [Ce livre] vous capte immédiatement, grâce à un je-ne-sais-quoi de neuf, un élégance qui touche juste (…). [Il] galope sur quatre saisons, et possède un charme difficile à définir (…) » Daniel Morvan

« … [P]armi toutes les personnes qui sillonnent La Distance de fuite, il y a surtout nous, lecteurs, qui sommes invités à remonter cette mémoire en colimaçon, qui, en revenant à la première page, la comprenons tout différemment de la première fois et qui, au fur et à mesure que le texte nous accueille, sommes mieux pénétrés de son effet poétique (…). » Eric Loret

«  'On écrit pour se relier aux autres, mais dans la solitude à distance.' Tout l'art de Catherine Safonoff semble tenir dans cette seule phrase. Fier paradoxe de cette écriture à la fois souterraine et lumineuse; introspection dépliée vers l'extérieur, qui ne devient quête de soi qu'à force d'éprouver son rapport à l'autre. (…) » Thierry Raboud

« … journal, récit, rêve, égarement, déploiement… difficile de circonscrire cette écriture de l'abandon. (…) Loufoque et intransigeante, Catherine Safonoff a consacré son existence à nager dans cet élément houleux, la littérature à la première personne. (…) Une (…) occasion de redécouvrir cette femme qui se classe elle-même  »dans la catégorie des fous moyens«  – mais avec une grande plume dans la main, alors. » Marine Landrot

« … réputée pour son art de capter et fixer le quotidien, Safonoff n'apprécie rien tant que d'attaper les petits riens et la réalité de ce quotidien, de le décoder et le rapporter en faux direct. Le vécu immédiat, comme d'autres ont leur histoire immédiate… (…) » S.B.

« …Catherine Safonoff parvient, en partant de l'intime, à nous toucher, comme si, à travers son quotidien, à travers ses mots si justes, elle atteignait une forme d'essentiel. (…) » Éric Bulliard

« Dans La distance de fuite, l’écrivaine Catherine Safonoff creuse à nouveau le sillon de l’écriture. Entre autobiographie et autofiction, ses romans en disent autant sur les souvenirs et motifs personnels qui font une vie que sur l’acte d’écrire. Mais là où les faits restent suggérés, l’envers de la création s’impose dans la clarté. Un récit de vie auquel le lecteur est intimement associé. (…)

[C]e qui fascine d’abord est l’expérience de l’écriture comme miroir de l’âme, cette capacité à rendre lisible la vie dans ses plus infimes détails. La distance de fuite, [le] dernier roman [de Catherine Safonoff], approfondit cette plongée singulière dans l’écriture. Les lignes rendent compte de cette vertigineuse catharsis qui aboutit à la réinvention continuée de soi-même. Dès lors, si le lecteur se laisse pénétrer par les mots que Catherine Safonoff lui adresse, non seulement il ne pourra s’en détacher, mais de plus, il en écoutera la profonde éloquence ainsi que leur écho dans sa propre expérience. (…) Son écriture, comme les eaux de la cité lacustre où elle réside, parvient à embrasser des reflets qui ne cessent de s’inventer. (…) » Fabien Franco

L'article en entier ici

« Catherine Safonoff, la plus elliptique, la plus ailée des écrivains de Suisse romande, genevoise par-dessus le marché, une variante d’Amiel aux reflets vibrants, sur la brèche, prête à tendre l’oreille, à recevoir les sons des mots que produisent ceux qui lui rendent visite. » Alfred Eibel

Droits vendus

Roumain
Acquéreur Editura Fides
Année 2018

Extrait

Aujourd’hui il est de nouveau question des visites de Léon. Un temps, il s’annonçait par téléphone, maintenant simplement il passe. Une semaine est l’intervalle le plus court, une douzaine de jours, le plus long. Longtemps je ne me suis rien demandé sur les intentions de mon visiteur. Maintenant je suis persuadée non seulement qu’il en a, mais qu’il va me les dire. Monsieur Z. ne prend pas très au sérieux le cas que je fais de ces visites. D’après lui, Léon n’a pas de motif particulier de venir chez moi, sauf de passer un moment en ma compagnie. C’est vrai que si je le reçois, c’est que d’une manière ou d’une autre je le veux bien – ou que je le dois. Je ne suis pas une hôtesse très accueillante, mais j’ouvre ma porte. D’ailleurs si je ne l’ouvre pas, Léon entre de lui-même. Son jour varie mais l’heure est la même, autour de seize heures, dans le creux de l’après-midi. Quand je suis à la maison, je suis en train de lire. Il ne pense pas me déranger, peut-être au contraire, comme si la lecture était pour lui signe de désœuvrement, de solitude. Je pousse les livres de côté et je lui verse un verre de cognac, toujours dans le même verre à bord doré, puis nous parlons de la pluie et du beau temps.

À mon sentiment, il y aurait d’autres choses à dire. Je ne bois pas de cognac, Léon a sa bouteille personnelle dans le buffet, détail qui amuse Monsieur Z. et me fait me voir en tenancière de bar, pas mécontente qu’arrive son habitué de seize heures. Je ne tiens aucun bar et j’aimerais que Léon me dise pourquoi il continue de venir chez moi. Ces visites banales sont étranges au fond. Mais le fond reste au fond. Léon sait une chose, c’est que je crains le silence. Il peut compter sur moi, je ne laisserai pas, je ne laisserai plus jamais un lourd silence s’installer entre nous.

C’est comme ici, dis-je, nous parlons vous et moi. Je regarde Z. dans les yeux. Mais pas que de la pluie et du beau temps, j’espère. Il n’empêche qu’il y a une symétrie, vous et moi dans ce bureau, Léon et moi dans ma cuisine… Z. a des yeux couleur café, variant du fauve au marron foncé. Léon avait les yeux bleus, il les a toujours bleus, mais j’évite de le regarder dans les yeux. De peur d’y lire – je m’interromps. Le regard de Z. s’est fait aigu.

De peur d’y lire toujours les mêmes choses étouffées. L’autre jour j’ai regardé une seconde les yeux de Léon, il regardait ailleurs, et j’y ai vu une expression de tristesse et de cruauté, les deux à la fois, c’était frappant. La couleur bleue s’est diluée, autrefois c’était un bleu dru. À la cuisine, dans l’ancienne cuisine, il y avait une grosse armoire campagnarde vert sombre avec une frise rouge foncé, des roses, et une inscription gothique en noir. Je revois Léon debout devant la masse de l’armoire, son regard fixe comme deux pierres bleues. Il ne disait rien. Je parlais pour deux, je parlais pour dix, je parlais toute seule. Puis je me suis tue moi aussi. Mais Léon ne s’est pas mis à parler. Alors je suis partie. Il vient chez moi pour me dire qu’il n’y a jamais eu de querelle. Il ne le dit pas.

Les querelles, me dit Monsieur Z., ça vous intéresse tellement ? Sa question déclenche une tirade sur la vérité, sur la morale, sur l’interaction à mon avis entre sexe et morale. Une brève lueur jaune passe dans l’œil de Z., il hausse légèrement les sourcils. L’usage fumeux de certains termes lui déplaît. Il lui déplaît que je balance sans façons des notions vagues comme sexe et morale. Ici le langage a une part congrue à laquelle je me tiens quelques minutes puis je dérive et, pour revenir à Léon, à propos de sexe et de morale –

Je m’interromps, je m’excuse, j’ai semé la question des querelles. Il semble que oui, elles m’intéressent. La preuve, me revoilà dans le bureau de Monsieur Z. à déposer ma plainte, toujours la même dont je lui rebats les oreilles. Il n’aime pas le sujet Léon, je fais baisser le niveau de notre échange depuis que je la ramène avec Léon. Je radote, je me répète, des mots vulgaires m’échappent. Et si Z. refusait d’entendre mes médisances par solidarité masculine générale ? Ou refusait que je déchoie, joignant le club des jacasses, des jalouses, des mégères qui geignent sur les hommes.

Dans l’espoir de rentrer en grâce, je pose une question sur l’intelligence artificielle. Est-ce que les robots feront l’amour, c’était la question que j’avais en tête, qu’heureusement je n’ai pas eu le temps de poser.

Quand je me suis levée, Z. absorbé une seconde dans son ordinateur, j’ai tapoté le siège de mon fauteuil. Geste furtif, inaperçu, qui ressemblait en plus discret à la caresse qu’on fait à un cheval après la randonnée. Ce n’est pas que je m’y connaisse en chevaux, mais quand même ça a dû m’arriver, de flatter l’encolure d’un cheval, parce que je sens encore le contact du poil ras dans la paume de ma main, sous la crinière. En même temps, on dit quelques mots gentils à sa monture : tu es brave, tu as bien couru, merci.

Il y a trois fauteuils dans le bureau de Z., en cuir rouge foncé, aux pieds métalliques, pas carrément laids ni franchement inconfortables ; neutres, d’une neutralité excessive si on peut dire. J’ai cru d’abord qu’ils étaient en matière synthétique, mais c’est du vrai cuir. Z. n’admettrait pas du simili autour de lui. Un jour j’ai voulu avancer mon siège pour me rapprocher de mon interlocuteur, mais le meuble est beaucoup trop lourd pour mes forces.

(C’est, je crois, de cette impossible tentative de rapprochement qu’est née la bizarre imagination suivante : les trois lourds fauteuils rouge foncé ont atterri dans un aéroport privé, très loin dans le désert ; y sont assis trois magnats du pétrole barbus vêtus à l’orientale. Il fait 50 degrés à l’extérieur, la bulle de verre est climatisée. Ces messieurs boivent du thé ou du café. L’un d’entre eux fume un gros cigare. Il y a deux avions sur la piste. Pas de femmes ; le service est assuré par trois jeunes hommes silencieux, debout. Et Z. ? Le voilà, il arrive, les trois magnats se lèvent, l’accueillent, on se serre la main, se rassied, discute. Est-ce une affaire de pétrole ? Je n’en ai aucune idée, je n’ai que cette case de bande dessinée. Elle sort visiblement d’un album de Hergé, une aventure de Tintin. Etre tintin, faire tintin : n’avoir rien. Elliptiquement tintin : rien du tout ! La peau!)

Je reviens à mon geste furtif. Avec le temps le cuir a travaillé sous le poids et la chaleur des personnes. Sur le coussin plat du dessous, il s’est formé quelques rides. Ce cuir rouge avait été la peau d’un animal, je sens cette peau quand je porte un pantalon mince et qu’il fait chaud. J’ai remercié le fauteuil comme si c’était un cheval ou un chameau ou un éléphant ou un âne. En faisant mon tapotis, j’ai pensé un mot et ce mot était âme.

De la même autrice

La Fortune
La Fortune

Pendant un quart de siècle, la narratrice a vécu dans une maison appartenant à son ex-mari. Elle s’y croyait chez elle. Et voilà qu’à quatre-vingts ans, elle est priée de quitter les lieux pour un hameau où son autonomie se réduit. Cherchant à désarmer une colère sourde, elle écrit.

La part d’Esmé
La part d’Esmé

Esmé a tout pour bien faire: un mari, deux enfants, une belle maison. Elle va tenter autre chose.
Ce roman indiscipliné relate, au long du printemps 1975, l’aventure d’une femme en fuite, en proie au doute, mais qui ne rebroussera pas chemin.

Reconnaissances
Reconnaissances

En vingt-cinq brefs tableaux, une auteure parcourt sa vie, prenant pour repères ses propres livres. Elle récrit son vécu, le change et le renouvelle, apporte aux heures sombres des touches claires. Elle joue. Une écriture réfléchie, tendue, qui s’interroge sur les liens parentaux ou passionnels, faillibles, parfois douloureux.

Le Mineur et le Canari
Le Mineur et le Canari

Une femme s’éprend de son thérapeute, le Docteur Ursus. Une situation qui, d’emblée, empêche l’expression simple des sentiments et des désirs. Aussi bien est-ce, pour cette femme, l’occasion idéale d’aimer. Dans ce cadre protégé, surveillé, rien de malheureux ne peut lui arriver. Enchantée au sens fort du terme, la patiente…

La Tête de ma femme
La Tête de ma femme

Dès son premier roman, La Part d’Esmé, et dans tous ceux qui ont suivi, Catherine Safonoff explore les « espaces du dedans », cherchant à saisir les mouvements intérieurs et relationnels.
Ici, trois manières de raconter, trois postures d’écrivain. On lit ce recueil comme en musique…

Au nord du Capitaine
Au nord du Capitaine

Une femme est tombée sous le charme d’une île qui, longtemps, lui prodigue ses dons simples. Promenades par les sentiers, musique d’une autre langue, la mer, les bateaux. Un jour, la visiteuse rencontre le Capitaine Rouge. C’est un homme de sac et de corde, mais sa voix et sa prestance…

La Part du fleuve
La Part du fleuve

« La part du fleuve », « Femme à l’oiseau », « 17, impasse Vige », les trois nouvelles de Catherine Safonoff publiées dans ce petit volume sont inédites.
« La voix de Catherine Safonoff, si elle est souvent grave, sait aussi se faire malicieuse et légère. Son regard…

Le Pont aux Heures
Le Pont aux Heures

Méli l’étudiante est touchée au coeur par Vrochunda « à l’âpre nom », qui chante sur le pont aux Heures ; elle lui offre sa bague.
Karel le beau voleur découvre le plus précieux des joyaux : Prima Vera, une maison dans le secret de son jardin, hors du…

Comme avant Galilée
Comme avant Galilée

Il y a dans ce livre un personnage étrange. C’est le harponneur. Il ne fait que trois brèves apparitions. Mais ne serait-ce pas lui qui a dicté ces notes et ces lettres non envoyées ? Ne serait-ce pas au harponneur, à son revenant plutôt, que la narratrice adresse ses bouteilles…

Retour, retour
Retour, retour

« Nul vent ne fait à qui n’a point de port » (Montaigne) : un faux départ oblige une femme sans qualités à revenir sur ses pas. Elle se terre, clandestine, dans une petite chambre anonyme de sa ville natale. Erre à travers rues et banlieues, se parle, au moins…