1. Nicolas Bouvier à Thierry Vernet

1
10 45 Wengen
Grand long et sympa,
Aussi vrai que je m’appelle Nicolas, tu nous manques.
Quelle chose inouïe que de savoir que cet ennui est réciproque !
Je t’écris sur un papier infect qui servit à faire des brouillons pour les fresques qui décorent notre tôle.
Je t’écris mal, mais avec la bonne main (la gauche) la droite sert à signer les reçus.
Je te remercie de te souvenir de moi et de le rappeler dans chaque lettre, moi qui ne suis ni beau comme Pierre, ni peintre comme Pierre II ni historien comme Dufour, mais qui ne suis qu’un pauvre type qui cherche cherche et qui trouvera (il en est sûr).
Je trouve fantastique dans notre amitié à six[1] que nous nous aidions auprès des filles. C’est une amitié de bons films français. (Fasse le Ciel qu’elle dure.)
Nous avons eu hier une choucroute savoureuse et une discussion qui fit moult étincelles. Dufour doux, persuasif Oederlin bramant et injuriant chacun. Je me suis engueulé avec lui et ai quitté la pièce en me disant que le niaire[2] déconnait avec lourdeur et obstination. Après quoi nous nous sommes mutuellement congratulés sur notre foi dans l’opinion défendue.
Je me suis rendu compte que c’était ça le lien le plus fort qu’on puisse avoir avec Wanderlain « N’être pas d’accord ». Je pourrai dire plus tard à tel et tel type : « Jamais tu ne t’es engueulé comme ça avec lui. »
Adieu
Nicolas
3. Nicolas Bouvier à Thierry Vernet
Le <29> IV 45 – Cour Saint-Pierre
Au page
Alors !
Ça va.
Quelle chose magnifique que la maladie ! Seul état où tu ne fais pas de gaffe, où tu n’es pas ridicule, où tu es libre, conscient, patient, et seul. Évidemment tout dépend de quoi on souffre.
Quand viendras-tu voir ma chambre ? J’y ai effectué des modifications, et avec la patience et le temps, elle risque un jour d’être belle. J’ai dégoté une manchette d’une naïve obscénité. Le texte en est « Formidable poussée sur le Pô » puéril, puéril !
Et toi ?
À quoi penses-tu, qu’as-tu trouvé, qu’as-tu fait ? Au fond qu’as-tu fait à ce pince samedi ? De ce bal, je n’ai rien eu de positif, si ce n’est un programme prodigieusement drôle.
Je crains que l’annonce au sujet du collège ne mette Zöller[3] à dos de la Paed (ce n’est pas peu dire).
As-tu dansé, bien, fort, utilement, avec plaisir et fruit ? Ma sœur[4] t’a trouvé grande allure et bouillonnait encore d’une jouissance intempestive vingt-quatre heures après ladite soirée, au sujet de Binschedler. Curieux accouplement.
Excuse-moi, j’écris très mal, mais j’aime écrire ainsi, car il me semble que la chanson sort mieux. Oh vous, heureuse clique de Saconnex, si vous vous pouviez savoir quelles jouissances on a quand on est à la campagne. C’est justement parce que vous y êtes que vous les ressentez autrement que nous qui n’y sommes pas.
J’ai eu une véritable invasion cet après-midi. Tournier, admirable de discrétion, Bertrand[5] admirable de sans-gêne, Oederlin admirable de lunettes et d’un beau regard derrière les lunettes, Choisy[6] admirable de malice. Mais je fais du Bottin c’est emmerdant. Oederlin est d’un grand secours quand mon père tombe pour gueuler dans une réunion clandestine ; il prend un air calé, l’air de dire « les engueulées, ça me connaît, haha ! » et met chacun parfaitement à son aise.
Viens une fois faire invasion chez moi, j’attends. C’est beau les lettres, c’est même tellement beau et créateur que je crois que je m’y vouerai tout à fait et complètement. C’est un art indirectement créateur, qui ensemence tous les arts – une belle pensée bien dite peut inspirer tant d’artistes. De même : une belle courbe peut féconder une grande idée (je crois que c’est plus rare). C’est splendide, cette bigamie ce concubinage de tous les arts, qui s’accouplent et se régénèrent réciproquement (un peu comme la famille Lansac, mais c’est plus glorieux !)
À propos de livre, j’ai lu un bouquin fantastique, un des plus beaux livres français « mea arbitratu ». Malaisie[7]. Ça vaut cent François Mauriac bénis par les deux papes, celui de Rome et celui d’Avignon – un livre d’une beauté immense. Je voudrais pouvoir te le copier tout entier de ma main. Quelle joie douloureuse que de trouver un jour une âme qui a eu toutes nos pensées secrètes, mais qui les a mieux ressenties, mieux comprises, et posées, telles qu’il les a enfantées dans un français magnifique ! C’est la beauté de la terre et des hommes, la beauté triste, vraie, mais tellement puissante et sublime, qu’elle nous fait trouver la tristesse infinie, et la joie, finie.
On ne dira pas « c’est la beauté malsaine », la corruption n’atteint ni cette ampleur, ni cette puissance. Non, c’est l’expression d’un des plus beaux sentiments que Dieu ait donné à l’homme : le regret.
Une vie incandescente, incontestablement, un chef d’œuvre. Et cette merveilleuse explication de l’âme compliquée des Blancs ; c’est un serviteur malais qui se plaint de son Tuan (maître), et dit : « Le foie (cœur) du Tuan, c’est comme son menton ; doux dans un sens, rude dans l’autre…[8] » J’aime énormément ça.
Pour l’instant, je lis L’Annonce faite à Marie de Claudel.
Pierre de Craon, un des personnages, un bâtisseur de cathédrale, cancéreux et mystique dit de très belles choses sur l’art ; notamment ceci : « Il y a des églises qui sont comme des gouffres, et d’autres qui sont comme des fournaises, et d’autres si juste combinées, et de tel art tendues, qu’il semble que tout sonne sous l’ongle[9]. »
Et encore cette parole : un paysan dit : « Je pars pour Jérusalem, je suis trop heureux, et les autres pas assez. » Sa femme répond : « Anne, ce n’est pas notre faute. » Le paysan : « Ce n’est pas de la leur non plus[10]. »
Voilà comment il faudrait vivre, mais nous ne pouvons pas car nous ne vivons pas entre les pages d’un livre.
Bien à toi.
Nicolas
P.-S. Je te ferai porter la lettre par mon frère[11]. Viens me voir si possible entre 5 et 6 (5 h 10, 15).
5. Thierry Vernet à Nicolas Bouvier
[10 – 11 juin 1945]
Saconnex 10.6.45
Ah ! Pauvre vieux !
Je n’ai pas encore ton adresse, mais j’écris quand même.
Je t’en prie ne m’en veuille pas : j’ai écrit à Michèle. Il le fallait.
Elle m’a écrit ainsi que Laurence, pour me remercier de les avoir reçues à la Gravière[12]. J’ai profité de l’occasion pour leur écrire et surtout « lui » écrire. J’espère ne pas avoir fait de gaffe.
Si tu savais ce que tu manques. J’ai entièrement changé depuis le séjour à la Gravière.
Cet accident a été une grâce. Il m’a fait voir les choses tout différemment. Vous avez été épatants. Alors que les autres avaient du dévouement, tu as été le seul à avoir de la tendresse. C’est pourquoi je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu sois heureux. J’ai projet de voir ton frère jeudi soir. Je ne lui [ai] pas encore téléphoné. Je souhaite qu’il pourra me voir.
Hier soir heureux, au piano. Après avoir assassiné Beethoven, et tué Schumann il m’a pris à chanter : « Passant par Paris »[13]. J’étais fou de joie à cause de vous tous, à cause de Sylvia, à cause de Daniel qui venait de partir (quel type), j’ai joué de la musique hongroise tous des chants d’amour. Mais il y en avait un qui m’a fait penser tout particulièrement à toi :
Bref voici les paroles :
Que vaut-elle la joie,
Si je ne puis la partager avec toi !
Pourquoi es-tu si loin ?
***
Au pick-up : Chopin
Schumann
Debussy.
Sylvia a fait de moi ce que je craignais le plus, un romantique, c’est merveilleux. Je la vois demain. Je lui dirai de t’écrire. Mais elle ne te remplace pas, du moins ce n’est pas la même chose. Quand nous serons de nouveau tous réunis mon père nous offrira un dîner au Cercle de la Terrasse[14]. Ce soir-là nous ferons le point. Quel chemin parcouru, depuis un an !
Sais-tu que je fais ces fameuses fresques. Je vais avoir besoin de vous tous pour m’aider à serrer les dents parce que ce ne sera pas une petite affaire.
***
(Après dîner)
Je reprends ma lettre, Fischer est venu cet après-midi. J’ai eu une très chic discussion avec lui. Je réforme un peu mon jugement à son égard.
Mais bref, ce n’est pas intéressant.
***
Amitiés de ta sœur qui t’enverra un paquet sous peu.
***
Encore un soir où tu n’y es pas, « Que vaut-elle la joie ??? » Ah ! Vieux, que dire, je voudrais tellement te parler longuement. Je veux que tu sois heureux, je veux entièrement m’y employer, mais toi de ton côté travailles-y. Chante : « Passant par Paris » en pensant à nous tous et ce qu’on peut être joyeux.
***
Je pense à Delacroix à Michel-Ange, à Beethoven à ceux qui ont souffert pour ce qu’ils ont trop aimé. Et comme je te l’ai déjà dit :
« Bonheur et douleur me sont égaux.
À celui qui aime trop le juste milieu est toujours le pire. »
Vieux Nick nous sommes de ceux-là.
Ceux qui n’en sont pas ne savent pas ce qu’ils manquent.
Mais on le paie.
***
Je poursuivrai ma lettre dans un moment.
***
Seul ; au pick-up Chopin. Sur les dessins de nus, souvenirs de Gravière, des papillons nocturnes qui partagent avec moi ce moment. Que tu serais bien ici… Pardon !
***
À peu près 1 heure du matin.
Ouf ! Je viens de passer une crise effroyable au sujet de mon art et de mes fresques.
Je ne suis plus le même qu’il y a trois heures. Changement total. Mes aspirations et mes idées de grandeur et de noblesse ont repris le dessus sur mon petit sentimentalisme de tout à l’heure.
Plutôt non ! Je n’ai pas changé de chemin mais j’ai été plus loin. Maintenant bonsoir je vais me coucher et lire avant Josué 1, 9-10[15]. C’est court. Lis-le. Ça suffit.
***
(10 heures du matin)
Je viens de recevoir ta lettre. Je suis bien heureux que vous soyez ensemble. Je redoutais beaucoup cette séparation.
J’ai essayé de te faire participer un peu à mes « moments ». C’est le meilleur moyen.
Fais mes amitiés à Bardet.
Je resterai toujours pour toi je le veux
Thierry
le plus tendrement possible.
16. Thierry Vernet à Nicolas Bouvier
[1946]
Cher vieux Nick
Tu n’as pas le droit d’être malade.
Tu es la joie, tu ne peux être l’inquiétude.
Quand l’autre jour, je t’ai dit que tu n’avais pas l’air de bien aller, c’est que déjà tu étais malade. Malade par rapport à nous : effort, yeux mi-fermés, phrases qui tombent avant d’être définitives, xixe siècle.
J’aimerais tellement que tu restes le type des cathédrales.
« Si tu veux me plaire ou me séduire prends garde à ce que je ne voie ta main plus que ce qu’elle trace. »
Voilà ce que j’avais sur le cœur et que je voulais te dire.
Il est décidé que j’irai en Belgique au mois d’août.
Je te remercie encore pour ce que tu as fait pour moi auprès de ma famille.
Je suis un vieux salaud, Nick, de t’embêter, mais je t’assure ne t’occupe pas tant du spectacle que tu offres au monde que de l’avenir du style. Ta position d’artiste et d’homme de talent ne t’autorise pas à te perdre en décors.
Ce ne sont pas des reproches ; j’ai des espoirs que je ne voudrais pas se voir mués en regrets.
Simplement !
Si maintenant tu éprouves le besoin de me haïr, hurle-le-moi à la figure.
Soigne-toi,
à bientôt
Thierry
31. Nicolas Bouvier à Thierry Vernet[16]
Pour Thierry Vernet
chemin des Crêts
Saconnex (Grand)
Genève
Sveitsi
[19 août 1948]
Cher vieux Brahma barbu,
Me voici dans l’hôtel le plus au nord du monde (car il n’y a pas d’hôtel à Hammerfest). J’y suis l’hôte du gouvernement finlandais et ne paie rien du tout. C’est une merveille de style Le Corbusier. D’un luxe asiatique comme plusieurs de ces grands hôtels perdus dans le nord. Je suis ce soir sur le cercle polaire, demain je monte encore à cinq cents kilomètres plus au nord chez les Lapons nomades. L’orchestre joue ce soir du Mozart uniquement pour me faire plaisir. Je leur ai fait porter à boire, en me souvenant d’Anouilh[17].
Nick
Merci pour tes deux lettres.
111. Thierry Vernet à Nicolas Bouvier
Travnik le 7 juillet 53
Bon vieux frère,
Ce petit mot est le dernier que tu pourras recevoir de moi avant ton départ. Je me tiens archi-les-pouces pour ton dernier merdier. J’espère que tout est rentré en santé pour Manon[18] et pour toi. Je vous attends à Beograd autour du 29. Je ne répète pas des trucs que je dis à ton adresse dans l’autre lettre[19] que tu liras aussi, sauf que je compte sur l’accordéon ; et à nous les kolos[20] enflammés dans les causses arides. Si tout va bien on aura une turne bonnard, pour commencer. Tu vois que tout s’enchaîne miraculeusement pour moi et l’association de nos deux bonnes étoiles ça va donner de la dynamite. J’ai encore beaucoup pensé à tes derniers mauvais jours et je les partage rétrospectivement. Tout le cœur que je puis avoir, je te l’envoie, et tous les bon dieux du monde aussi, pour vous deux. C’est bonnard à écrire : vous deux. Tu verras que le boulot est très possible, même du bon, du vrai. Tu colleras un gros baiser sur la truffe du Nanouk[21] de ma part. Mon vieux, à dans trois semaines, 19 heures au bar du Majestic. Si tu y arrives avant laisse-moi-y un mot. Je t’en laisserai un en cas de quoi que ce soit. Apporte, si tu y penses, deux ou trois boîtes de punaises, pour l’exposition[22]. Autrement rien de très spécial. L’idée de te retrouver, c’est mon étoile. Tu vas voir que ça va barder et que ce temps, s’il nous semble long, because ce qu’on laisse, il se grignotera avec un drôle d’appétit. Les pays à mosquées, à café, à poussière et à vraie ombre parce que vraie lumière, c’est la vérité. Il paraît que la Topo marche-roule, bravo ! Embrasse ta et ma môme[23]. Elle a l’air de bien se démerder à Paris et de prendre les choses rudement de face, j’en étais sûr d’ailleurs, et je suis fier d’elle. Écrase la main de Jacques de ma part, si tu as le temps va écraser celle des Fiala[24].
On va faire des pyramides, y a déjà les briques et l’emplacement, rapplique, ça ira mieux à deux. Mon vieux, salut, je t’embrasse, broute les frontières,
Zdravo ! Živio ! Živeli ![25]
Thierry
[1] Outre Nicolas Bouvier et de Thierry Vernet, ce groupe d’amis comprend Pierre Sarasin, Pierre Oederlin, Alain Dufour et Jacques Bardet. Tous sont alors élèves au collège de Genève, aujourd’hui le collège Calvin.
[2] En argot, « type », « individu », « complice ».
[3] Georges-Oscar Zöller dirigeait alors le collège de Genève. La Paedagogia est une société d’étudiants genevoise.
[5] Peut-être Bertrand Bouvier, cousin de Nicolas Bouvier, futur professeur de langue et littérature grecques modernes à l’université de Genève.
[7] Henri Fauconnier, Malaisie, Paris, Stock, 1930.
[8] Ibid., p. 238 ; l’ajout entre parenthèses est de Bouvier.
[9] Paul Claudel, L’Annonce faite à Marie, « Prologue », Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1965, p. 25.
[10] Bouvier cite en le modifiant légèrement le texte de L’Annonce faite à Marie, acte I, scène I, ibid., pp. 29-30.
[12] Maison de vacances de la famille Vernet située au bord du lac, à Nyon, près de la gravière municipale. Thierry et Floristella Vernet y vivront de septembre 1955 à mars 1958.
[13] Cette chanson à boire a été popularisée par les marins servant les canons pendant le siège de Paris en 1870.
[14] Le père de Thierry Vernet, Robert Vernet, dirige une agence immobilière. Le Cercle de la Terrasse dont il est membre est situé au numéro 4 de la rue Jean-Gabriel-Eynard. Lieu de sociabilité de l’élite genevoise, il a été fondé en 1754 sous le nom de Cercle de Montréal.
[15] « Ne t’ai-je pas donné cet ordre : fortifie-toi et prends courage ? Ne t’effraie point et ne t’épouvante point, car l’Éternel, ton Dieu, est avec toi dans tout ce que tu entreprendras. Josué donna cet ordre aux officiers du peuple » (version Louis Segond 1910).
[16] Bouvier est à Rovaniemi, d’où il envoie cette carte postale qui représente une vue aérienne de la ville.
[17] Bouvier fait peut-être allusion à la célèbre tirade d’Antigone : « Comprendre… Vous n’avez que ce mot-là dans la bouche, tous, depuis que je suis toute petite. […] Il fallait comprendre qu’on ne doit pas tout manger à la fois, […], courir, courir dans le vent jusqu’à ce qu’on tombe par terre et boire quand on a chaud […] » (Jean Anouilh, Antigone, Théâtre, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », t. I, 2007, p. 636).
[18] Bouvier mentionne sa relation amoureuse avec cette Allemande dans Le Poisson-Scorpion, où elle est désignée par l’expression « Dr Phil. M… » (voir Nicolas Bouvier, Œuvres, Paris, Gallimard, « Quarto », 2004, p. 769).
[19] Il s’agit vraisemblablement de la lettre du 4 juillet 1953, envoyée de Travnik, qui est partiellement publiée dans l’« Avant-propos » de L’Usage du monde (voir Œuvres, op. cit., p. 79) ; elle ne nous est pas parvenue.
[20] Le kolo (« ronde » en serbo-croate) désigne une famille de danses en rond de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine et de la Croatie. Consulter à ce sujet le premier CD de Nicolas Bouvier, Le Vent des routes. Entretiens avec et autour de Nicolas Bouvier, Carouge-Genève / Lausanne, Editions Zoé / Radio suisse romande, 2005.
[21] Le chien des parents de Nicolas Bouvier.
[22] Vernet exposera ses œuvres à Belgrade en août 1953, sous les auspices de l’U.L.U.S., l’Association des artistes de Serbie ; voir Thierry Vernet, Peindre, écrire chemin faisant, Lausanne, L’Âge d’Homme, 2006, pp. 62-113, en particulier pp. 112-113. Bouvier évoque l’exposition dans L’Usage du monde (voir Œuvres, op. cit., pp. 88-102).
[23] C’est ainsi que Bouvier et Vernet nomment rituellement Floristella Stephani, qui épousera Thierry Vernet à Galle le 16 mars 1955.
[24] Xavier Fiala, peintre genevois dont Thierry Vernet a été l’élève, et sa femme Claudine.
[25] En serbo-croate, littéralement : « Salut ! Salut ! Santé ! »