« À partir de cette intrigue originale, Dürrenmatt fait preuve d’une force d’écriture impressionnante avec ce court récit conçu à l’origine pour une radiodiffusion. Du jeu, le récit passe rapidement à la vivisection de l’âme humaine et de ses travers les plus sordides. Chaque heure passée lors de cette soirée abondamment arrosée, présentée sur le ton de la plaisanterie, se métamorphose en un redoutable huis clos révélant les instincts les plus sombres des êtres.
Cette nouvelle traduction d’Alexandre Pateau restitue à merveille l’écriture incisive de l’écrivain suisse. Dürrenmatt a d’ailleurs livré plusieurs versions de ce texte, certaines à la conclusion encore plus sombre, tandis que celle de la présente édition offre une fin moins cruelle. Reste, cependant, que le lecteur ne sortira pas indemne d’une telle lecture: ces quelques soixante pages équivalent à un lourd traité sur les tréfonds de l’âme humaine… »
Un article de Philippe-Emmanuel Krautter à lire ici