Benjamin Muller, danseur classique sur le tard, s’isole chez lui, boulevard de Saint-Georges à Genève, pour revivre son histoire, son rapport aux pères qui l’ont fabriqué.
Trois générations d’hommes.
Kundé Di Gwet Njé, le géniteur, grand conteur élégant et amateur de Funky-Makossa. Puis les pères des indépendances, Ahmadou Ahidjo, Paul Biya. Ceux de la résistance, l’écrivain Mongo Beti. Enfin, Wolfgang, l’ancêtre dont l’esprit brille comme un oiseau de feu. Tous les hommes d’une vie. Miss Parks la fleuriste, son amie Okonkwo la danseuse, Estha Minlah, la mère valeureuse.
La langue va du funky-Makossa au Boléro, de la rai algéroise aux roulements de hanches, les pointes tombent sur du blues.