Le poète Gustave Roud (1897-1976) a passé toute sa vie à Carrouge, dans le canton de Vaud. L’ « ancien monde paysan », les paysages du Jorat constituent la matière poétique de son œuvre. Deux de ses recueils pourtant – le premier, Adieu (1927), et l’avant-dernier, Requiem (1967) – sont moins une salutation du monde qu’un appel adressé aux êtres chers. Dans Adieu, c’est Aimé, le « frère vivant », qui est interpellé, puis abandonné. Dans Requiem, le poète dédie à sa mère morte un chant qui lui permet d’accéder au « seuil des retrouvailles ».