Domaine français
Parution Oct 2011
ISBN 978-2-88182-706-8
144 pages
Format: 140 x 210 mm
Disponible

Roland Buti

L’Amour émietté

Domaine français
Parution Oct 2011
ISBN 978-2-88182-706-8
144 pages
Format: 140 x 210 mm

Résumé

Dans L’amour émietté, Vince, veuf inconsolé, reconstitue les lettres déchirées en mille morceaux que Marie-Hélène lui écrivait. Et sa femme bienaimée ressuscite.
Jean-Philippe, guide de montagne raconte son face à face avec un « homme sauvage » vivant d’herbes et de chasse au sommet des Alpes  Titus, le chat abyssin ramené d’une zone de conflits en Afrique, est écrasé à Genève par la voiture d’une bourgeoise pressée. Jean-Benoît en panne sur l’autoroute dialogue avec Rodion, un Bulgare dont le foyer est un immense panneau publicitaire.
L’écriture précise et le sens de l’observation de Roland Buti suggèrent, avec les quinze nouvelles de ce recueil, la douce et cruelle présence de l’insolite dans l’univers des gens ordinaires.

Auteur

Roland Buti

Né à Lausanne en 1964, Roland Buti y fait des études de lettres et d’histoire, qu’il achève en 1996 par la rédaction d’une thèse remarquée sur l’extrême droite en Suisse entre 1919 et 1945. Après un recueil de nouvelles, Les Ames lestées, parues en 1990, il publie en 2004 Un Nuage sur l’œil, premier roman couronné par le Prix Bibliomédia Suisse 2005 et retenu dans la Sélection Lettres frontière 2005. En 2007 paraît Luce et Célie, puis en 2013, c’est Le Milieu de l’horizon, un texte couronné de nombreux prix littéraires (Prix suisse de la littérature 2014, Prix du public RTS 2014), traduit dans sept langues et adapté au cinéma en octobre 2019.

Agenda

Jeu. 30.1.2025 , 18h00

à la librairie La Fontaine (Vevey)

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Dans les médias

« Chacun des quinze courts récits regroupés dans l’Amour émietté explore un aspect de l’insolite qui surgit dans la vie des gens ordinaires. C’est l’occasion pour Roland Buti de porter un regard sensible et non dénué d’humour sur les agissements de ses contemporains. » (Julien Praz, Le Courrier, 10.12.2011).

« Chacun des quinze courts récits regroupés dans l’Amour émietté explore un aspect de l’insolite qui surgit dans la vie des gens (des Jean-) ordinaires. C’est l’occasion pour Roland Buti de porter un regard sensible et non dénué d’humour sur les agissements de ses contemporains. » (Julien Praz)

Extrait

 

Maxence presque saint

Marie-Alice recevait ses amies pour son goûter du mardi. Elle jetait pendant la conversation un coup d’œil sur le perroquet qui, longtemps après la mort de son mari, avait continué à dire les mots qu’il lui avait fait entrer dans la tête.

Loki trônait depuis des années sur le buffet du salon. Le taxidermiste avait placé l’animal rempli de plâtre debout sur une seule patte, agrippé à une branche plantée dans un socle. Saisi en plein exercice d’étirement, il tenait dans son bec clair un piment Jalapeño rouge dont il raffolait de son vivant, ce qui s’accordait assez bien avec l’écarlate de sa queue. De l’avis général, ce rappel qui mettait en évidence le gris argenté du plumage était la touche de génie de l’artiste empailleur.

Il faut une patience infinie pour apprendre à parler à un perroquet et Maxence n’en avait jamais manqué.

 Dans la pénombre et dans le plus grand calme, il répétait, répétait encore et encore le même mot, le même petit bout de phrase pendant de longues minutes le plus distinctement possible, jusqu’à ce que l’oiseau manifeste sa lassitude en agitant la tête, en tournant sur son perchoir comme pour faire sortir de son minuscule cerveau ces sons envahissants. Maxence donnait à son élève une friandise, puis une autre friandise chaque fois qu’il prononçait à nouveau correctement sa leçon. Il fallait attendre, il fallait reprendre chaque jour à la même heure avec le même cérémonial pour qu’enfin deux à trois mois plus tard il imite les paroles espérées.

Tous les perroquets ne parlent pas. Certains sont doués ; d’autres sont en revanche dépourvus de tout désir d’apprentissage et ne font jamais que pousser d’horripilants cris stridents. Maxence avait suivi les cours de l’éthologue Pepperberg. Il était capable de distinguer dans une nichée de gris du Gabon l’oisillon intelligent à la netteté du cercle extérieur circonscrivant son iris. Très dégourdi, Loki avait été son dernier champion, habitué à prononcer trente mots et à siffler une dizaine de mélodies.

— C’est à peine croyable !

— Vraiment incroyable !

— Comme je vous le dis ! Et je me suis presque évanouie. Parce que je l’ai reconnu !

— … ma pauvre !

— C’est horrible.

— Quand… quand le… enfin…, l’employé l’a touché avec sa pelle, il a sonné creux. Il était dur… comme une momie ! s’exclama Marie-Alice.

Elle avait reçu une lettre de la ville lui annonçant des travaux : « Dans le cadre de la gestion de son cimetière, la Municipalité souhaite procéder à l’aménagement de nouvelles allées et envisage le déplacement des tombes situées dans les rangées D1, D2 et D3 vers la partie nouvelle dudit cimetière. Le transfert de ces sépultures permettra aux familles et aux opérateurs funéraires d’accéder et de circuler plus facilement auprès des emplacements contigus. »

En réalité, la ville avait surtout fait l’acquisition d’une petite voiture électrique tout terrain pour l’entretien des monuments et d’une remorque pour le transport de la terre avant de se rendre compte que les allées étaient par endroits beaucoup trop étroites pour le passage et les manœuvres du véhicule.

« Le conseil municipal décide la prise en charge des frais liés aux transferts de tombes, pour les familles qui en possèdent une dans les rangées D1, D2 et D3, et ce, quel que soit le caractère juridique de la sépulture. Les familles concernées par lesdits transferts sont invitées à donner leur accord par écrit en vue de l’inhumation, à laquelle elles pourront assister si tel est leur désir. »

Marie-Alice avait bu un verre de cognac, puis un deuxième avant de sortir de chez elle pour assister au déménagement des restes de son mari après plus de quinze ans de paisible résidence dans la rangée D2.

— Mais comment est-ce possible ? Et… le cercueil ?

— Le bois était pourri. Il s’est défait et j’ai vu… c’était lui. Je l’ai reconnu… je… enfin, j’ai même eu l’impression qu’il me souriait…

— Et alors ?

— Et alors tu penses bien que les employés ont suspendu les travaux. Ils s’attendaient à devoir déplacer des ossements, mais pas…

— Oui ! Bien sûr, des ossements !

— Ils ont appelé le responsable du cimetière, qui a appelé le conseiller communal et ils ont tout arrêté. J’ai presque perdu connaissance. Tu te rends compte ! Un corps pour ainsi dire intact. La tête me tournait. Ils ont été adorables. Ils m’ont raccompagnée chez moi. Nous avons bu un verre de cognac, même deux. Et je t’ai téléphoné… soupira Marie-Alice en regardant son amie.

— J’en étais complètement retournée !

— Il est maintenant à l’institut de médecine légale. Ils ne comprennent pas comment cela est possible, précisa Marie-Alice.

— Quelle histoire !

— Et… tu te souviens de ce que tu m’as dit ?

— Non.

— Mais oui. Tu m’as avoué que cela ne t’étonnait pas. Que Maxence était un homme bon et qu’il était mort en état de grâce. Et que le fait qu’il soit… enfin… était le signe qu’il avait une place de choix au paradis. J’y ai beaucoup pensé !

— Oui ! Je m’en souviens. C’est ce que je t’ai dit parce que je le crois. Maxence était un saint.

Pour Marie-Alice, le souvenir de son mari était toujours vivace, mais il ne se manifestait concrètement que lorsque son esprit flottait un peu et qu’elle se trouvait dans une situation dont l’atmosphère – il s’agissait de détails qui isolément ne signifiaient rien, mais dont la réunion composait une unité familière – lui rappelait un moment très précis qu’elle avait vécu en sa compagnie.

Après l’exhumation, Marie-Alice comprit que Maxence était revenu. Elle sentit sa présence physique autour d’elle. En faisant son ménage, pendant ses courses au supermarché ou seule dans la chambre à coucher occupée à ranger ses habits elle se retournait devinant le regard tendre de son époux dans son dos. Elle se surprit aussi, plongée dans ses mots croisés, à l’appeler comme s’il était dans la pièce d’à côté et qu’il pouvait venir pour l’aider à saisir le sens d’une définition. Quinze ans après !

Marie-Alice s’en ouvrit au nouveau curé de la paroisse, le Père Roncaccia, un ecclésiastique d’une quarantaine d’années, brillant théologien, que l’épiscopat avait réussi à arracher à ses études pour qu’il exerce son ministère dans le monde. Ils burent le thé, mangèrent quelques biscuits secs autour de la grande table de la cure recouverte d’une toile cirée mauve. Elle fit part de son désarroi et de son incompréhension. Pourquoi son mari n’était-il pas retourné à la poussière ? Pourquoi n’avait-il pas droit au repos des morts ? Le fantôme de Maxence pouvait-il lui rendre visite ?

Le curé la rassura de toutes les manières possibles lui disant qu’elle ne devait pas s’inquiéter parce que l’âme et le corps sont deux choses bien différentes et que la résurrection n’aura lieu qu’à la fin des temps. Enfin, il lui posa des questions sur son mari pour qu’elle puisse en parler longuement. Avant de prendre congé, le Père Roncaccia lui précisa encore en souriant : « On recense une trentaine de saints dont les corps ont été gratifiés. C’est un mystère. Leur vie exemplaire se prolonge dans la mort. Ils ont diffusé la bonté, la générosité et l’amour autour d’eux et dans la tombe leurs organismes, au lieu de se corrompre, sécrètent des huiles odoriférantes et suaves. Ce sont elles qui produisent un embaumement. Elles empêchent la décomposition des chairs. C’est ce qu’on appelle l’odeur de sainteté ».

Cette idée trotta plusieurs jours dans la tête de Marie-Alice. Elle finit par se dire que son mari pouvait prétendre au rang de saint et qu’une procédure de canonisation devait être ouverte. Une nuit, elle rêva de lui auréolé de gloire avec son perroquet sur l’épaule, ce qui lui sembla être un signe.

Maxence s’était plaint un matin d’horribles douleurs aux tempes puis, peu avant-midi, il était tombé d’un seul coup inanimé dans la cuisine. L’ambulance l’avait emmené à l’hôpital où il était resté plusieurs semaines alité après une longue période de soins intensifs. Maxence avait été victime d’un accident vasculaire. La partie de son cerveau privée d’oxygène était celle de la parole. Il put remarcher. Il put à nouveau bouger les bras normalement. Il retrouva une vision correcte, mais il ne pouvait plus rien exprimer.

Il était devenu aphasique.

Les cellules nerveuses atteintes ne pouvant se régénérer, les médecins émirent un pronostic très réservé à sa sortie. Ils dirent à Marie-Alice : « Votre mari ne pourra certainement plus jamais prononcer un mot. Mais il comprend ce que vous lui dites. Vous devez lui parler même s’il est incapable de vous répondre ». Elle s’habitua ainsi à faire seule la conversation.

Maxence passa le temps de sa convalescence à s’occuper de ses perroquets. Il en avait trois à l’époque, dont un gris du Gabon au plumage argenté qui était son favori et qu’il ne quitta plus. Il restait assis de longues heures sur le balcon pour prendre le soleil, une couverture bigarrée sur les jambes, avec Loki sur son grand perchoir en bois à ses côtés. Le perroquet ne cessait d’essayer d’attirer l’attention de son maître. Il sautillait, claquait du bec et, inquiet de n’obtenir aucune réponse, reprenait compulsivement les phrases apprises : « Bonjour, je m’appelle Loki », « Comment ça va ? » ou « Coucou je suis là ! ». Parfois, ils étaient dérangés par un « Ta gueule ! » émis par le voisin excédé habitant juste en dessous.

Un jour, Maxence recouvra la parole. Ces premiers mots furent « Coucou, je suis là ! » Marie-Alice ne leva pas tout de suite les yeux de son journal, mais lorsqu’elle entendit à nouveau « Coucou, je suis là ! » pendant qu’une main se posait sur son épaule, elle reconnut la voix de Maxence qui avait répété ce que Loki assénait à longueur de journée. Il articula difficilement un « Comment ça va Marie-Alice ? » et elle éclata en sanglots tout en disant « Bien ! », « Bien ! », « Je vais bien ! »

Les mots ne lui revinrent pas d’un seul coup. Ils ne jaillirent pas comme une eau longtemps contenue sous pression et qui se libère en un flot puissant et régulier. Ils remontèrent plutôt lentement à la surface, à la manière de bulles de gaz hésitantes. Parfois, les paroles qui sortaient de sa bouche n’étaient pas celles que son esprit voulait convoquer. Il parlait de façon un peu mécanique, sans aucun rapport avec la situation, avant de réaliser qu’il devait faire un effort pour attraper les expressions appropriées dans le maelström qui tourbillonnait à l’intérieur de sa tête. Enfin, après de longues semaines, il fut à nouveau en adéquation verbale avec la réalité qui l’entourait. Maxence revint alors entièrement à la vie.

Il dit à Marie-Alice : « J’ai frôlé la mort. La nuit est entrée dans ma tête et le monde a disparu autour de moi. Je l’ai ressenti très concrètement. Au début, c’est une sorte de craquement ; puis, cela ressemble à une inondation qui recouvre tout de silence. Et, tu sais, la mort n’est pas ce que l’on croit. Ce sont d’abord les mots qui nous échappent. Ils nous échappent même avant de perdre connaissance. On n’a pas le temps de mettre un nom sur ce qui nous arrive. »

Maxence fut mis au bénéfice d’une rente d’invalidité et il reprit son travail dans une compagnie d’assurance, mais à mi-temps.

Il put dès lors employer son temps libre à l’élevage de perroquets.

Il eut un article dans le journal ; la télévision nationale lui consacra dix minutes d’antenne, diffusant des images tournées chez lui, dans sa volière, mais aussi là où il plaçait ses animaux.

Ils filmèrent un grand ara aux plumes bleu cobalt dans une institution accueillant des enfants autistes, des enfants emmurés et désintégrés dans leur petit corps, des enfants qui n’avaient jamais tendu les bras vers leurs parents.

Ils filmèrent un garçon de six ans, les yeux levés vers le perroquet, fasciné par ses couleurs chatoyantes écoutant l’oiseau seriner « Mille bisous ! » ou « Coucou mon amour, je suis là » et finissant par répéter, certes imparfaitement, mais par répéter tout de même ces bouts de phrases.

Ils filmèrent un psychologue expliquant que le plus important était de capter l’attention de ces enfants qui ont de la difficulté à percevoir les choses. L’animal réussit parfois mieux à canaliser leurs regards qu’un être humain qui la plupart du temps ne peut s’empêcher d’être nerveux et tendu.

Ils filmèrent un professeur qui précisa que Maxence avait offert à leur centre de soins des perroquets et les avait fait progresser dans l’application de la méthode ABA, la Applied Behavioral analysis, une méthode venue des États-Unis d’Amérique basée sur l’imitation, les associations d’idées et le langage primaire. Le déclic peut se produire à tout moment et, avec un traitement efficace, on peut espérer ralentir l’évolution de la maladie, voire inverser le processus dans certains cas, conclut l’éminent spécialiste.

Ils filmèrent Maxence qui évoqua son accident et sa sortie de la nuit. Il expliqua comment l’idée lui était venue d’appliquer son expérience personnelle pour aider ses semblables. Le journaliste lui demanda s’il pensait que ses volatiles pouvaient être d’une quelconque utilité dans d’autres situations. Maxence raconta alors qu’il avait déjà élevé plusieurs dizaines de perroquets qui se trouvaient dans des hospices où ils tenaient compagnie à des vieillards en leur sifflant des mélodies anciennes à longueur de journée. Capable d’associer un bruit à un mot, un gris du Gabon pouvait très bien répéter chaque fois qu’il entendait la porte du réfrigérateur s’ouvrir : « Il faut boire ! », ce qui soulageait le personnel surmené et las de devoir toujours réitérer les mêmes injonctions.

Marie-Alice regarda ses amies. Émues, elles faisaient dans leur tête un rapide inventaire de leurs souvenirs de Maxence.

— Oui, c’était un homme tellement bon ! soupira l’une.

— Après son accident, tu te souviens comme il était heureux d’offrir ses perroquets ! renchérit l’autre

— Ça, c’est sûr. Maxence était un saint ! s’exclama la troisième.

Marie-Alice sourit tristement avant de dire avec calme :

— Je l’ai enterré hier.

— Comment ?

— Comment ?

— Oui, comment ?

— J’ai reçu un téléphone du responsable du cimetière. Les conclusions du médecin légiste sont formelles. C’est la terre ! C’est la terre des tombes qui pose problème. Il a expliqué qu’elle est trop lourde… euh… argileuse, je crois. Enfin…, elle garde l’eau et ne laisse pas passer l’oxygène. Voilà pourquoi les corps ne se décomposent pas. C’est facheux.

— ça alors ? Et qu’est-ce qu’ils ont fait ?

— La ville a tenu à offrir un cercueil tout neuf. Très beau, vraiment ! Il n’y a rien à dire. Et, dans l’intimité, avec le Père Roncaccia, on l’a inhumé pour la deuxième fois.

— Ma pauvre !

— Enterrer deux fois son mari, c’est…

— Il sera bien dans sa nouvelle demeure. Ils ont fait le nécessaire. Ils m’ont expliqué qu’ils ont mélangé du gravier à la terre et ajouté beaucoup d’humus pour favoriser la biodégradation.

Marie-Alice regarda Loki muet pour l’éternité sur le buffet. Quand elle était seule, elle lui parlait souvent comme elle aurait parlé à Maxence. Ils se comprenaient. Il lui sembla que le bec entrouvert qui tenait le petit piment rouge esquissait un sourire et qu’une aura de lumière entourait l’oiseau.

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