Depuis 1953, Vladimir et Estragon interminablement attendent, sur toutes les scènes du monde, que la nuit vienne, que la partie s’achève – n’espérant plus qu’en un Godot absent dont nul ne saurait dire avec certitude qui il est. Mais ce soir, l’histoire ne se répétera pas car Il arrive et Il parle…
Ecrite en hommage mais aussi en réponse à l’auteur de Godot, mêlant l’amour à l’irrespect, La Seconde Chute, ou Godot, Acte III substitue de manière ludique à la fiction d’un Dieu-le-Père-à-barbe-blanche l’hypothèse d’un Dieu-Mère, donne ironiquement son congé à l’image romantique de la Femme idéale et dénonce la tyrannie de l’Auteur sur ses personnages : et si ceux-ci, un jour, se rebellaient ? Et si nous n’étions pas aussi prisonniers, aussi voués à l’impuissance et au malheur qu’il y paraît – mais libres, à chaque instant, de tout réinventer ?