Avec Gaspard-mange-ta-soupe, Nicolas Meienberg nous invite à une nouvelle exploration de cette Suisse qui « est – encore et toujours – d’une si étonnante diversité » : les festivités du 700e et les débats qu’elles ont suscités ; l’armée suisse secouée par une tentative d’abolition en 1989 ; la Suisse menacée de démembrement ; le monde culturel avec ses dynamiques contestatrices et ses archaïsmes discriminatoires ; l’industrie suisse et ses imbrications politiques au travers du cas de la famille Villiger.
L’exploration se fait plus intime lorsque Meienberg évoque l’univers hospitalier et médical où il échoue à la suite d’un accident de moto, une rencontre d’anciens élèves à l’internat de Disentis ou ses séjours à Paris.
Ce livre est un plaidoyer pour une culture du débat sans frontières ni tabous : « l’étonnement en tant qu’acte subversif » face au ridicule du pouvoir dans tous les domaines. L’impertinence ironique et comique sont mises en oeuvre par Meienberg pour le plaisir et l’intelligence du lecteur.