Né en Valais en 1958 dans une famille d’émigrés italiens originaire de la région de Gênes, Adrien Pasquali a passé par le célèbre collège de Saint-Maurice avant de faire des études à Fribourg et une thèse de doctorat sur Adam et Eve de Ramuz. Brillant universitaire, traducteur et surtout écrivain, il s’en est allé en 1999 quelques jours après la parution de son grand œuvre Le Pain de silence. Eloge du migrant (1984), Les Portes d’Italie (1986), L’Histoire dérobée (1988), ou La Matta (1994) se distinguaient déjà par un équilibre rare entre densité, émotion et maîtrise de la langue. L’émigration et la déchirure, deux motifs récurrents dans son œuvre, l’auront conduit à se constituer grâce à l’écriture. Passionné de littérature romande, il disait à propos de Ramuz : «Je découvrais le pays de cet autre qui me forçait bien obligeamment à découvrir le mien. »