Domaine français
Parution Août 2020
ISBN 978-2-88927-801-5
176 pages
Format: 140 x 210 mm
Disponible

Domaine français
Disponible

Elisa Shua Dusapin

Vladivostok Circus

Domaine français
Parution Août 2020
ISBN 978-2-88927-801-5
176 pages
Format: 140 x 210 mm

Résumé

A Vladivostok, dans l’enceinte désertée d’un cirque entre deux saisons, un trio s’entraîne à la barre russe. Nino pourrait être le fils d’Anton, à eux deux, ils font voler Anna. Ils se préparent au concours international d’Oulan-Oude, visent quatre triples sauts périlleux sans descendre de la barre. Si Anna ne fait pas confiance aux porteurs, elle tombe au risque de ne plus jamais se relever. Dans l’odeur tenace d’animaux pourtant absents, la lumière se fait toujours plus pâle, et les distances s’amenuisent à mesure que le récit accélère.
Dans ce troisième roman, Elisa Shua Dusapin convoque son art du silence, de la tension et de la douceur avec des images qui nous rendent le monde plus perceptible sans pour autant en trahir le secret.

Autrice

Elisa Shua Dusapin

Née en 1992 à Sarlat-la-Canéda d’un père français et d’une mère sud-coréenne, Elisa Shua Dusapin grandit entre Paris, Séoul et Porrentruy. Elle est diplômée de l’Institut littéraire suisse de Bienne. Son premier roman, Hiver à Sokcho (Zoé, 2016, Folio 2018) obtient les prix Robert Walser, Alpha, Régine-Desforges, Révélation SGDL. En 2021, sa traduction anglaise reçoit le National Book Award for Translated Literature. Plusieurs fois adapté au théâtre, le livre est en cours d’adaptation au cinéma par le réalisateur Koya Kamura, avec Roschdy Zem dans le rôle principal. Suivent Les Billes du Pachinko (Zoé, 2018, Folio 2020), prix suisse de littérature et Alpes-Jura, et Vladivostok Circus (Zoé, 2020, Folio 2022), sélectionné pour le prix Femina. Ses trois romans sont traduits dans plus de 35 langues.

Dans les médias

« La jeune franco – coréenne Élisa Shua Dusapin emmène ses lecteurs aux confins de la Russie sur la piste et dans les gradins du Vladivostok Circus. (…)
Il y a dans ce troisième roman, tout ce qu’on a aimé dans les précédents : cet équilibre entre gravité et légèreté, inertie et suspension. A la spectaculaire et athlétique barre russe, la romancière offre son écriture sans roulements de tambour ni poursuite, son art de la réserve, sa tonalité en mode mineur mais, plus assuré, le numéro de toute jeune romancière gagne ici en force et en amplitude sans perdre en grâce et en souplesse. » Véronique Rossignol

« L’acrobatie requiert une infinie précision : tout en agilité et en subtilité, le troisième opus de l’auteure romande Elisa Shua Dusapin est à l’image du trio qu’il met en scène. (…)
Quel crédit accorder à l’autre et à soi-même ? Comment trouver l’équilibre parfait dans une trinité mouvante qui garde tout son mystère alors même que les liens se resserrent ? Et le récit d’accélérer à mesure que les distances entre chacun s’amenuisent… jusqu’à la pirouette finale. » Céline Prior

«Vladivostok Circus», le nouveau roman de la Jurassienne Elisa Shua Dusapin, plonge le lecteur dans l’univers fascinant d’une discipline méconnue: la barre russe. Ce récit acrobatique a pour ressort dramatique la confiance et l’incommunicabilité. (…)
Elisa dissèque avec justesse, précision, pudeur et concision les rapports humains. Son obsession.

Un article d’Alain Portner à lire en entier ici

« La barre russe est un exercice de cirque un peu particulier, très difficile et très périlleux. (…) Elisa Shua Dusapin suit, sans effets inutiles, cet art ascétique et exigeant. Elle produit, avec ce troisième roman, un texte qui tient du documentaire, porté cependant par une empathie contagieuse. » Alain Nicolas

« Un roman vertigineux ». Thierry Clermont

« J’ai une obsession au fond de moi : la place qu’on occupe vis-à-vis des autres, la possibilité de se faire comprendre.
Ce que je trouvais intéressant dans la description d’un trio à la barre russe, c’est la nécessité pour les athlètes d’avoir une communication parfaite, absolue. »

Elisa Shua Dusapin était l’invitée de la Matinale sur Radio fréquence Jura. Une émission à réécouter ici

« Prodige de la littérature francophone, la Jurassienne Elisa Shua Dusapin publie son troisième livre »

Un sujet à revoir en entier ici

« Vladivostok Circus est un livre impressionniste qui entraîne le lecteur aux confins du monde, en Sibérie plus exactement, dans un univers du cirque énigmatique et presque suranné. (…)
L'écriture sensible d'Elisa Shua Dusapin permet au lecteur de capter, sans toujours comprendre comment, les enjeux des liens qui se tissent entre les personnages, de saisir leurs rapports au passé et même de sentir les tensions intimes qui les traversent. Tout ici est méditation sur le fragile équilibre qui unit les êtres, mais aussi sur les limites et parfois les contraintes posées par le corps humain. »

Un entretien d’Elisa Shua Dusapin par Linn Levy à écouter en entier ici

« Avec une maîtrise parfaite de la temporalité, de l’agencement et du style de son texte, Dusapin réussit aussi à donner une voix très naturelle à ses personnages, et tout particulièrement à sa protagoniste que l’on sent vibrante de réalisme. Il y a chez cette autrice comme une froideur ouatée qui lui est propre. Ses phrases brèves, mais qui ont une forte résonnance, s’articulent comme des notes de piano: claires et précises, elles en deviendraient presque cinglantes, si un fin coussin de feutre ne venait amortir les incessants rebonds des marteaux. Après son premier roman Hiver à Sokcho (Zoé, 2016), puis Les Billes du Pachinko (Zoé, 2018) qui lui ont valu la reconnaissance du public et de la critique, Elisa Shua Dusapin confirme donc sa maturité et son talent d’écrivaine avec Vladivostok Circus, un récit saisissant de simplicité et de douceur. »

Un article de Lucie Tardin à lire en entier ici

« Ce troisième roman continue d'affirmer la singularité de l'univers de la jeune et talentueuse écrivaine Elisa Shua-Dusapin dont l'écriture poétique précise et limpide, elliptique et sensorielle, saisit les nuances les plus fugitives du réel en effleurant avec délicatesse le mystère et la fragilité des êtres. »

Un article d’Emmanuelle Caminade à lire en entier ici

« Un roman, d’une grande maîtrise, d’un grand réalisme sur les rapports humains, qui confirme la spécificité et le talent de l’auteure. Une plume rare. »

Un article à lire en entier ici

« L’écriture d’Elisa Shua Dusapin est en suspens. Elle n’en dit jamais trop mais juste assez pour que le lecteur saisisse l’enjeu. Il y a une forme de pureté aussi dans son écriture qui semble aérée. Tel Anna qui saute sans effort apparent, ses mots semblent couler d’eux même. C’est très beau.
L’ambiance du cirque nous est décrite de manière très différente des représentations que l’on en a. Il y a les paillettes, les lumières, la musique et les sourires forcés mais il y a aussi la sueur, les répétitions et la solitude des artistes. Loin de leur famille toute une saison il doivent composer avec la promiscuité forcée. »

Un article à lire en entier ici

Elisa Shua Dusapin était l’invitée du 12h30 présenté par Coralie Claude. Un entretien à réécouter ici

« Elisa Shua Dusapin confirme avec Vladivostok Circus la poésie et la finesse de sa plume. » Isabelle Falconnier

« Elisa Shua Dusapin joue à la perfection le rôle d’observatrice hypersensible, capable d’une phrase de rendre une atmosphère, de décrire l’originalité d’un lieu. »

Un article d’Henri-Charles Dahlem à lire en entier ici

« Dans une atmosphère suspendue hors du temps, les personnages se croisent, s’apprivoisent mais jamais ne se livrent complètement. Un roman qui laisse une sensation de malaise diffus, porté par un style brillant. » Aurélie Sonnay

« L’univers circassien convient idéalement à la prose suggestive et sensorielle de l’écrivaine franco-coréenne, ici habilement rythmée pas les tensions de la barre. Très fin, le roman pourtant ne déconcerte pas : ses pâleurs d’hors saison, la sourde mélancolie de sa jeune narratrice en quête d’elle-même, l’absence de l’amant néanmoins omniprésent, puis cette incommunicabilité ourlée de silence situent Vladivostok Circus sur l’exacte longitude de ses prédécesseurs. Creusant une même veine, Elisa Shua Dusapin entretient ses obsessions. On ne saurait lui en tenir rigueur, c’est par elles qu’un écrivain devient grand. » Thierry Raboud 

« C’est le silence, au sens de non-dit, qui donne sa densité au roman. Au-delà des étiquettes et des nationalités des personnages, on ressent le malaise existentiel qui se traduit par des manifestations très physiques chez la narratrice. Elisa Shua Dusapin lui oppose la légèreté, l’envole et la prise de risque.
Un livre sur l’échange, même non verbal, et la confiance. » Geneviève Bridel

Réécouter Le Trio en entier ici 

« Elisa Shua Dusapin n’a pas son pareil pour suggérer, évoquer, sans jamais étaler. Pas de pathos. Ici les sentiments on les devine. Mieux, on les ressent. Vladivostok Circus, c’est du vrai, mais de l’implacable, dans un décor habituellement dédié au faux, à la parade, aux paillettes. Des thèmes profonds abordés avec pudeur, et servis par une écriture épurée et étudiée, efficace et engagée. Ce troisième roman réussit son numéro avec brio, sans filet et sans poudre aux yeux, Elisa Shua Dusapin confirmant ainsi encore une fois qu’elle sait faire voltiger les mots… » Julie Kuunders

« La grande force de l’écrivaine est de distiller avec une grâce infinie, une délicatesse particulière, le mal-être des êtres, leur malaisance dans le monde. C’est que les romans d’Elisa Shua Dusapin parlent d’une inaptitude à vivre vraiment, chorégraphient une angoisse profonde qui ne se limite pas à l’intériorité mais contamine toutes les relations que l’on entretient avec le monde concret. Elle écrit l’épaisseur de cette angoisse, en extrait des bribes, en montre l’incarnation dans le champ psychologique, dans les relations que ses personnages ne parviennent jamais vraiment à nouer. (…) on ne peut qu’être frappé par la qualité d’une romancière qui déploie un univers véritable, une manière de dire la perte, l’inconfort des origines, une espèce de suspens culturel, les déplacements d’une identité qui ne se fixe pas, une mobilité, une incertitude bouleversantes. Il y a quelque chose qui échappe toujours, qui manque, une sorte de vide que la littérature ne comble pas mais qu’elle exprime obstinément. »

Un article de Hugo Pradelle à lire en entier ici

« Depuis son premier roman, Hiver à Sokcho, Elisa Shua Dusapin joue à la perfection ce rôle d’observatrice hypersensible, capable d’une phrase de rendre une atmosphère, de décrire l’originalité d’un lieu. »

Une chronique de Henri-Charles Dahlem à lire en entier ici

« Nous sommes « transportés » dans un temps « chaud » – comme les couleurs de l’illustration de couverture. Un temps d’humains avec ses pauses et ses soupirs. Un temps d’êtres. Et ça « marche » parce que l’auteure a l’art de dire l’embarras sans le donner à voir. »

Un article de Noé Gaillard à lire en entier ici

« Associant la virtuosité des gymnastes à une dimension artistique et poétique, la barre russe offre à Elisa Shua Dusapin un faisceau d’images éloquentes pour poursuivre son questionnement des relations humaines. (…)
L’attention fine de [l’auteure] pour ses personnages, son art des silences et des ellipses, la sourde mélancolie de son écriture visuelle qui file en phrases courtes, trouvent une ampleur nouvelle dans ce roman très documenté, tissé d’anecdotes apparemment anodines, légères comme une dentelle, qui finissent par faire délicatement sens. » Anne Pitteloud

« Une écriture sensuelle, sensitive, dépouillée »

Elisa Shua Dusapin était l’invitée d’Iris Jimenez dans l’émission « La Puce à l’oreille ». A revoir ici

« Certains livres vous emportent plus que d’autres. Parfois même vous habitent durablement telle une odeur tenace travaillant les sens. Vladivostok Circus, le dernier roman d'Elisa Shua Dusapin, fait partie de ceux-là. Style impressionniste et suspendu, mosaïque de situations aux apparences anodines, ballet de sentiments indicibles, incertains circulant entre les êtres, vécu désenchanté et créatif malgré tout. (…)
Tout ce qui faisait la peinture durassienne – gros plan sur détails, atmosphère cousue de silences et non-dits – de ses deux premiers récits, Hiver à Sokcho et Les Billes du Pachinko se retrouve infusé de manière renouvelée, comme vêtu d’habits neufs. » Bertrand Tappolet

« Elle est l’une des plus brillantes révélations des lettres romandes de ces dernières années. Franco-coréenne installée à Porrentruy, Elisa Shua Dusapin confirme son originalité et la finesse de son talent avec ce Vladivostok circus. Ainsi que, plus anecdotique, son sens des titres qui claquent, puisque ce troisième roman suit Hiver à Sokcho (2016) et Les billes du Pachinko (2018).

Elisa Shua Dusapin tisse un roman d’atmosphère très réussi, empli de la mélancolie et de la nostalgie que diffuse un cirque abandonné. Elle fouille aussi avec bonheur les relations entre ses personnages, les non-dits, les tensions, les incompréhensions. La simplicité élégante de sa langue fait à nouveau merveille, tout comme son sens de la construction et manière singulière de manier les symboles et les images, d’aborder des thèmes essentiels à partir d’éléments du quotidien. Elle parvient même à développer un vrai suspense et à répondre de manière inattendue à cette question : [les personnages] vont-ils le gagner, ce concours ? » Éric Bulliard

« Après Hiver à Sokcho (Zoé, 2016) et Les Billes du Pachinko (Zoé, 2018), on retrouvera sans déplaisir les demi-teintes et la discrétion d’une écriture taillée pour l’hiver, pénétrée d’une mélancolie presque langoureuse, et pourtant sans désespoir ni sentimentalisme excessif. Un matin, le soleil est là, « en rond très net dans la brume », qui pourrait servir d’enseigne à ce cirque sans flonflons ni paillettes, un peu râpé comme ce chat qui lui sert de mascotte. Le même soleil, sans doute, qui attend le funambule à l’autre bout de son câble, ou quiconque doit un jour apprendre, comme [la narratrice], que « se mettre à voler, c’est d’abord tomber ». » Yann Fastier 

« Plus que le monde du cirque, le roman explore ce cirque qu’est le monde : le cirque des relations humaines toujours compliquées et qui comblent pourtant, le cirque des peurs absurdes, le cirque des familles déchirées. Le cirque de la nostalgie, qui questionne la notion de vieillissement. (…)
[Elisa Shua Dusapin est] un écrivain voyageur. Un écrivain qui part à l’autre bout du monde pour nous dire quelque chose de chez nous, quelque chose de nous. »

Un article de Loris S. Musumeci à lire en entier ici

« En marge de la publication de Vladivostok Circus, son troisième roman, qui nous transporte aux confins de la Russie, l’auteure jurassienne Elisa Shua Dusapin se révèle à travers le lien unique qu’elle a tissé avec le chef-lieu ajoulot, son port d’attache. (…)

Le style Dusapin, très imagé – elle a d’ailleurs toujours dessiné et affirme se sentir « plus visuelle que littéraire » –, procède en phrases courtes et précises où les adverbes sont rares. Le rythme du texte rappelle Jean Echenoz, une référence en la matière. »

Grand portrait d’Elisa Shua Dusapin par Blaise Calame à lire en entier ici

« Ici, le confort est spartiate. [La narratrice] découvre comment ces artistes vivent avec une prise de risque constante, et une confiance infinie les uns envers les autres. Ce qui n’empêche pas les tensions. On retrouve avec plaisir le fin talent d’observation de la jeune auteure suisso-coréenne Elisa Shua Dusapin, dont c’est le troisième roman. » Tatiana Tissot

« Bienvenue au Vladivostok Circus !
Avec ses 400 gradins rouges, en velours, et ses artistes acrobates, il est le plus grand cirque de son genre dans la région sibérienne. Quand Nathalie, jeune costumière, passe la grille de l'institution, elle est happée par une odeur « aigrelette, visqueuse » d'animaux pourtant absents. Mais elle est aussi, et surtout, subjuguée par les numéros de voltigeurs d'Anton et de Nino, deux « stars de la barre russe ». Avec Anna, ils forment un trio remarquable. Nathalie doit se charger de les habiller en vue du concours international d'Oulan-Oude.
Mais pour cela, il faut se faire confiance. Parler, écouter, observer et « lâcher-prise ». Un art dans lequel excelle Elisa Shua Dusapin.
Chacun de ses mots contient un monde. On voit les muscles qui se tendent, on sent la mer qui monte dans la ville, on goûte à des bonbons acidulés… L'écriture de l'auteur des Billes du Pachinko est aussi belle que les relations qu'elle décrit. Fidèle à elle-même, elle fait s'embrasser avec poésie les cultures et les continents. Un spectacle sublime. » Alice Develey

« Sueur. Confiance. Corps éprouvés. Distance et rapprochement. Difficulté d’une communication jamais évidente. Lâcher-prise culminant dans la grâce. Vladivostok Circus exprime ces émotions à la pointe précise d’une plume épurée qui cerne subtilement ses personnages, leurs tensions, leurs interactions. C’est une réussite pleine de finesse. » Thibaut Kaeser

« Elisa Shua Dusapin confie à sa narratrice le rôle d’observatrice ultrasensible de l’univers circassien. Son approche des lieux et des êtres passe par les sensations tactiles, auditives et visuelles, notées en courtes phrases nominales, comme des touches d’émotion. (…)
Elle explore surtout à tâtons ce no man’s land romanesque que sont les relations humaines lorsqu'elles ne relèvent ni de l’amour ni de l’amitié, sans pour autant manquer d’intensité. Elle s'attache à montrer les corps à la fois pris dans la plus grande proximité physique et indécis quant à la réalité de leur désir. »  Camille Laurens

« Elisa Shua Dusapin sait écrire sur l’infime du quotidien, le léger crépitement des jours, les échanges à bas-bruit entre les êtres, qui fournissent la matière même des vies. » Lisbeth Koutchoumoff

« Dans son délicat dernier roman, l’auteure franco-suisse suit un trio de champions de barre russe. Derrière la magie des numéros, la performance. »

Un entretien d’Elisa Shua Dusapin avec Caroline Rieder à lire en entier ici

« En moins de cinq ans, Elisa Shua Dusapin a réussi à bâtir une œuvre singulière et saisissante. Son troisième roman creuse le thème du dépaysement initiatique, déjà présent dans ses deux premiers, Hiver à Sokcho (2016) puis Les Billes du Pachinko (2018). Elle aime parachuter ses personnages à l’autre bout du monde, pour les regarder se débattre avec leur égarement intérieur. (…) Ce respect du droit au silence est une caractéristique de l’écriture d’Elisa Shua Dusapin, qui mesure à merveille le taux de secret présent dans l’atmosphère. Il est palpable aux comportements fugaces, aux images récurrentes de nourriture impossible à ingurgiter, que le roman expose avec une précision lancinante.
Sur la piste, tous sont unis dans un ailleurs qui n’est que fuite, rivés à un même rêve : donner de l’allure à leurs peurs et à leurs échecs. Entreprise funambulesque que l’on suit le souffle coupé (…). » Marine Landrot

« Le nouveau roman de la jeune écrivain franco-coréenne confirme son talent d’écriture dense et poétique, son art du récit pour évoquer des atmosphères singulières qui happent le lecteur et le plongent dans un univers à la réalité décalée. (…) Avec une grâce infinie et une sensibilité tout en nuances, Elisa Shua Dusapin réussit l’exercice périlleux d’écrire sur le mystère et la fragilité des êtres. »

« Elisa Shua Dusapin confirme son talent de conteuse à l’univers si singulier avec ce nouveau roman dont elle campe l’action à Vladivostok. (…) Saisissant ! » Julie vasa

« Un bijou de concision, entre détails précis et images poétiques, qui entraîne à la fois dans une discipline, un pays, des blessures et des déracinements multiples. Caroline Rieder

Elisa Shua Dusapin était l’invitée de Mélanie Croubalian dans l’émission « Le Grand soir », à réécouter ici

« En cette rentrée littéraire, Elisa Shua Dusapin se fait remarquer avec Vladivostok Circus, l’histoire d’une couturière engagée pour créer les costumes d’un trio à la barre russe, opération périlleuse puisque les habits ne doivent surtout pas entraver les mouvements des porteurs et de la voltigeuse. La jeune auteure romande poursuit sa veine, entre images et silence, dans l’univers particulier des acrobates. »

Un entretien d’Elisa Shua Dusapin par Laurence de Coulon à lire en entier ici

« Un cirque pas comme les autres »

Elisa Shua Dusapin était invitée sur le plateau de TV5 Monde. À revoir ici

« Vladivostok Circus est un roman humain, entre silences et confiance. »

Elisa Shua Dusapin, était l’invitée Sarah Benninghoff et Alice Randegger dans « EPIC OMOT ». Un entretien à réécouter ici

« [Elisa Shua Dusapin] propose au lecteur une approche progressive, faite de notations, de détails restituant l’état mental et l’univers sensible de la narratrice. Depuis l’odeur envahissante des animaux que, depuis longtemps, le Vladivostok Circus n’exhibe plus, jusqu’au son crachotant des vidéos, en passant par le goût rance des bonbons locaux, elle construit un monde qui emprunte autant au réel qu’à l’artifice du spectacle. Mais c’est en abandonnant toute référence à la scène ou à l’écran, en laissant ses ciseaux suivre la pure logique du corps en mouvement dans la lumière, en choisissant le souffle de la voltigeuse pour toute musique qu’elle trouvera le moyen de magnifier ces artistes-athlètes sans les travestir. Vladivostok Circus atteint la simplicité de l’épure sans perdre contact avec la matière. Ce don rare confirme la place d’Elisa Shua Dusapin parmi les voix avec qui il faudra compter. » Alain Nicolas

« L’équilibre subtil qu’Elisa Shua Dusapin insuffle à ses romans trouve ici sa plus délicate expression : quel lieu plus que le cirque – même désaffecté, même allégorique – pour exalter cette harmonie silencieuse sans laquelle un numéro s’écroule, parfois tragiquement ? Comme en un spectacle idéal, le tour d’adresse est ici invisible. Une douceur inquiétante nimbe la relation presque irréelle entre trois acrobates, qui semblent laisser sur la piste leurs émotions terrestres pour ne vivre, dans l’éther, que pas l’exactitude des gestes. La confiance règne, obligée. Qui guette leur faux pas ? »

« Vladivostok Circus, un voyage littéraire »

Elisa Shua Dusapin était l’invitée de Catherine Fruchon-Toussaint dans l’émission « Littérature sans frontières », à réécouter ici

« La jeune romancière a une « obsession » bien à elle : elle aime décortiquer – avec sensibilité, empathie et pudeur – les difficultés et les apports des rencontres interculturelles, vues à travers des courtes tranches de vie passées à l’étranger de ses personnages, dans des cadres pour le moins improbables. Elle a aussi une jolie plume déjà reconnaissable : des successions de phrases courtes, percutantes par tout ce qu’elles ne disent pas, comme autant de silences à combler et à habiter.

Récit imagé, mis en scène avec maîtrise, dans une accélération finale qui nous offre l'expérience du trac sur un plateau, Vladivostok Circus laisse une place au lecteur, à ses propres interprétations, et c'est très appréciable. »

Un article de Lucienne Bittar à lire en entier ici

« Elisa Shua Dusapin ne s’embarrasse pas de formules entortillées lorsqu’elle portraiture le milieu circassien et les relations humaines qui s’y développent. L’écrivaine franco-coréenne a en effet pour elle le sens de la concision : en quelque 170 pages aérées, dans un style direct et souvent nominal, elle raconte l’introduction d’une jeune costumière (…) dans « l’enceinte désertée d’un cirque entre deux saisons ». (…)
Si le roman se lit d’une traite, il peut se prévaloir d’une densité remarquable. »

Une chronique de Jonathan Fanara à lire en entier ici

« Elisa Shua Dusapin nous plonge dans l’âme humaine. Elle trouve les liens invisibles qui tissent les êtres et fait appel à l’imaginaire du lecteur. L’écriture des sens, l’auteure la maîtrise et sais nous la transmettre. »

Une chronique d'Alexandra à écouter en entier ici

« Dans ce troisième roman, Elisa Shua Dusapin continue de creuser son sillon avec un style empreint de mélancolie et une écriture de l'atmosphère. (…) Précise dans sa phrase, l'auteure sait l'art de sonder la profondeur humaine à travers l'anodin, le quotidien et les échanges rares, avec une économie de moyens qui fait affleurer la fragilité de vies un peu fêlées. »

un article d'Aline Sirba à lire en entier ici

« Troisième livre d’Elisa Shua Dusapin, Vladivostok Circus, après la Corée et le Japon, nous transporte dans le sud-est de la Russie. C’est encore une arrière-saison, atmosphère que la romancière née en 1992 excelle à dépeindre. (…) Nous voilà dans le cirque de demain, qui abandonne l’exploitation des animaux et ne compte que sur le talent de l’humain. Anna multiplie les sauts périlleux sur une longue barre portée par Nino et Anton. Virtuosité et déglingue, paillettes et roulements de tambour… la mélancolie des chapiteaux reste entière. » F.F.

« On aime la manière dont Elisa Shua Dusapin parle des corps et du mouvement, mais aussi de tissu et d’objets : avec précision et de manière succincte, pourtant on voit et on sent tout. Les liens entre chacun, la confiance (ou pas), l’inquiétude, la tension sont aussi décrits par petites touches, et se tissent davantage dans le non- dit, les gestes et les regards que dans la parole. Il y a quelque chose de profondément… russe justement, et dépaysant, dans ce livre lancinant, étrange huis clos qui gardera ses zones d’ombre jusqu’à la fin. [Une] incursion fascinante dans le monde du cirque ». Josée Lapointe

« On avait découvert son goût pour les paysages fantomatiques dans le sublime Hiver à Sokcho, station balnéaire coréenne sans plaisancier, qui avait signé son entrée en littérature. La jeune écrivaine franco-coréenne poursuit ici sa délicate exploration des frontières géographiques et humaines. (…)
Quelle est la nature des liens qui se tissent (ou pas) entre [les personnages] unis seulement par une création sur laquelle plane l’ombre de la mort ? Elisa Shua Dusapin creuse la question d’une langue à la fois précise et tronquée, qui reste à hauteur de corps. Le silence est de mise et le mystère, palpable. Même les mots qui ne cessent d’échapper à la narratrice sont cousus de non-dits, comme un débordement en indice de sa gêne. (…)
L’élégance d’Elisa Shua Dusapin est de faire exister les infinies nuances de relations humaines qui ne sont jamais ni cela ni ceci. Ni amitié, ni a fortiori amour, ni filiation, ni camaraderie. Mais une confiance et une connaissance de l’autre d’autant plus absolues qu’elles ont un caractère vital. (…) Un récit tendu, ciselé avec la patience qui fait les grands écrivains. » Stéphanie Cochet

« Dans ce roman du danger et du saut périlleux, le corps est révélateur d’un passé, d’un état intérieur. C’est lorsqu’on ne se parle pas qu’on se comprend le mieux. »

Elisa Shua Dusapin, invitée de Mathias Enard dans « La Salle des Machines ». Une émission à réécouter en entier ici

« [L’auteure] évoque avec retenue les acrobates du cirque de Vladivostok, sans tenter de forcer leurs secrets, un peu à la manière des gouaches de Picasso qui ont l’art d’allier force et fragilité, légèreté aérienne et vulnérabilité humaine. »

Un article de Thomas Hunkeler à lire en entier ici

Elisa Shua Dusapin invitée de Trousp, chaîne Youtube consacrée à la littérature romande.

A visionner ici

« L'incommunicabilité entre les êtres, la rencontre toujours difficile, et toujours féconde, entre deux cultures, le caractère flottant et incertain des identités: l'univers fictionnel d'Elisa Shua Dusapin est d'une rare cohérence (…). Avec Vladivostok Circus, Elisa Shua Dusapin choisit cette fois l'enceinte désertée d'un cirque entre deux saisons et ce port situé à l'Extrême-Orient de la Russie comme lieu de la rencontre entre la narratrice Nathalie, une jeune costumière, et trois acrobates accompagnés de Léon, le chorégraphe. (…) Dans cette atmosphère de bout du monde où flotte encore l'odeur des animaux absents, les relations se nouent et se dénouent, tout semble s'effriter, aller avec lenteur, comme en apesanteur: cette apesanteur que les acrobates tentent d'atteindre, cette apesanteur que le style d'Elisa Shua Dusapin circonscrit avec grâce et délicatesse. »

« Dans ce roman où tout se disloque sans cesse pour aussitôt se rafistoler, émerge une certaine esthétique de la distance – lexicale, kilométrique, physique – et de son effondrement (…). Le récit d'Elisa Shua Dusapin chemine entre le chapiteau et la mer grise parsemée de porte-conteneurs pour nous faire ressentir à la perfection les soubresauts de l'oeuvre en train de prendre forme et de se confondre peu à peu avec l'existence que chacun tente de se confectionner. » Alban Lécuyer

Quand l’univers de Yôko Ogawa rencontre celui d’Elisa Shua Dusapin : entre inspirations, sensations, création : une discussion menée par Anya Leveillé, à écouter ici

Vladivostok Circus d’Elisa Shua Dusapin était parmi les coups de cœur de Camille Collas de La Librairie du Channel à Calais: « C’est beau, c’est sensuel et c’est très très poétique ».

Une émission à revoir ici

« Elisa Shua Dusapin construit un roman d’atmosphère, gorgé de mélancolie et de la nostalgie qui peut émaner d’un cirque abandonné. Avec un tact admirable, elle fouille les relations entre les personnages, les non-dits, les tensions, les incompréhensions…

Dans une langue toujours aussi limpide et élégante, le livre s’appuie sur des images et des symboles qui lui permettent d’aborder des thèmes essentiels à partir d’éléments du quotidien. Et de dépasser largement le cercle restreint du cirque à Vladivostok. » Éric Bulliard

Coups de cœur

« Le bijou de cette rentrée littéraire! » Christine

« La plume est précise et magnifique, les personnages énigmatiques et dans un entre-deux propice à l'introspection. Ses lignes nous envoûtent et nous emmènent au plus près de cette héroïne perdue au milieu de nulle part. » Aurélie

« Cette fois-ci, toujours avec la même légèreté et grâce, nous suivons Nathalie, une jeune femme recrutée par une équipe circassienne de Vladivostok. En plus de devoir préparer leurs costumes pour une compétition importante, la narratrice construit sa relation avec ce trio en équilibre entre proximité et détachement, complicité et pudeur, passé et présent. La narration sobre, mêlant l'aérien et le profond, sans artifice ni maquillage, donne à ce texte une merveilleuse dimension onirique. » Gilles

« Très beau voyage aux confins de la Russie et magnifique histoire d’amitié, tout en équilibre. » Audrey

« Une écriture épurée, précise, subtile, l'auteure nous décrit les rapports humains : les amitiés, la confiance. Elle nous dévoile Vladivostock et ses environs dans leurs aspects les plus rudes : gel, froid, neige. On aime !

« Le texte est un vrai petit bijou et l'on glisse avec délice dans ce roman parfois dur mais toujours sensible. Une jolie pépite. » Laeticia

« On retrouve dans Vladivostok Circus l'infinie douceur du premier roman d'Elisa Shua Dusapin Hiver à Sokcho. Une ambiance enivrante où le silence enveloppe un trio d'acrobates, dans un lieu éloigné de nous. Un roman en apesanteur magnifique ! » François

« Corps et costumes tutoient les astres au cirque de Vladivostok. La jeune narratrice, fraîchement sortie de l’école de costumière, se retrouve pour sa première mission face à 3 athlètes russes qui préparent un nouveau numéro et espèrent remporter un concours international. Mais le livre parle d’autre chose, de beaucoup plus ténu, subtil, brutal aussi : ce qu’il y a « entre » corps et costumes, des espaces interstitiels, émotionnels et fictionnels qui tissent relations et artefacts. Et c’est tout simplement magistral, écrit au cordeau, tout contenu en si peu de mots, renversant. »

« L'écriture d'Elisa Shua Dusapin vit comme une respiration. Elle nous fait sentir l'espace : celui dans lequel les corps se déploient, la suspension, la gravité et celui entre les âmes, tout en retenue et délicats rapprochements. SUPERBE! » Laura

« Comme à son habitude, affutée de son minimalisme poétique, Elisa Shua Dus dresse le portrait d'une narratrice toujours en questionnement, mettant cette fois-ci un pied dans le monde du cirque, lieu de magie autant que de mélancolie. C'est touchant, limpide et toujours juste. » 

« Ce roman délicat nous plonge immédiatement dans une ambiance de nostalgie latente, nous immerge dans l'univers du cirque, des répétitions, des incertitudes et des moments de grâce. On y aborde la difficulté d'établir une proximité même lorsque l'on vit ensemble et l'aspect éphémère et bouleversant de certaines rencontres. Temps suspendu, regrets, secrets, amitié naissante, un magnifique moment de lecture!! »

« Dans les coulisses d'un cirque, sous les paillettes et le fard, les corps et les âmes souffrent… et malgré la nécessaire osmos du trio de circassiens à la barre russe, chacun garde ses secrets et les solitudes sont totales. Encore un roman sensible, délicat et enveloppant d'Elisa Shua Dusapin. » Lucie

« Une costumière rejoint le Vladivostok Circus pour concevoir les costumes d’un trio de barre russe avant une compétition internationale. Voyage immédiat dans les odeurs de fauves qui persistent malgré leur absence, et les nuits glacées de Russie. Les livres d’Elisa Shua Dusapin se lisent toujours comme un présage, le signe est omniprésent, la poésie se distille avec grâce et délicatesse, la forme est brève et tenue. Elle écrit comme on rêve, sans broderies superfétatoires, à la lisière de l’étrange, attentive aux échos et aux souffles, avec tendresse et retenue. C’est beau, c’est doux, et c’est pour la rentrée, chez Zoé. » Lucie

« Tout l'histoire repose sur les liens qui se tissent entre les personnages et la confiance que l'on accordé à l'autre dans une des disciplines les plus périlleuses du cirque.
L'ambiance est feutrée, l'écriture ciselée, un texte à savourer. » Chloë

« Corps et costumes tutoient les astres au cirque de Vladivostok. La jeune narratrice, tout juste sortie de l'école de costumière se retrouve pour sa première mission face à trois athlètes russes impressionnants. Mais le livre parle de quelque chose de beaucoup plus ténu, subtil, brutal aussi: ce qu'il ya entre les corps et les costumes, des espaces interstitiels, émotionnels et fictionnels. Un bijou. »

«  Des personnages en équilibre, au propre comme au figuré; une ambiance russe. Voici un roman qui vous embarque loin d'ici. Très chouette lecture ! »

« Dans ce troisième roman, Elisa Shua Dusapin convoque son art du silence, de la tension et de la douceur avec des images qui nous rendent le monde plus perceptible sans pour autant en trahir le secret. Délicat, gracieux, beau et discret. Une beauté feutrée. »

« Nouveau coup de coeur ! Un roman d'une grande finesse, à l'écriture élégante. »

« Ce troisième roman de Elisa Shua Dusapin est une réussite. Elle s'éloigne de l’aspect autobiographique de ses précédents romans pour plonger un peu plus profondément dans l’incapacité à l’oubli et à la communication que ses personnages développent. Une sorte de mélancolie habite les lieux, comme l’odeur des bêtes autrefois enfermées dans les sous-sols hante encore les conduits de ventilation, et se répand sur les personnages, en quête d’eux mêmes, en quête d’avenir et d’espoir. »

« Un roman qui vous berce, une agréable découverte dans le monde et l'écriture de l'autrice Elsa Shua Dusapin » Letizia

« Entente et solidarité sont les maîtres mots de ce roman, amitié profonde aussi. »

« Comme dans ses précédents romans, Elisa Shua Dusapin nous entraîne dans son univers doux et feutré. » Evelyne

 

« Un livre court, bien écrit, sobre, et qui pourtant en dit long sur les relations humaines. Une histoire à l'odeur âcre, mais qui fait de la confiance en l'autre, une survie indispensable. Magnifique. » Laetitia

« J'aime beaucoup son écriture elliptique et sa façon de nous plonger dans l'intimité des personnages en gardant une certaine distance… » Christian

« Le lyrisme et l'exotisme des thématiques de l'auteure nous ont conquis ! Il y a du voyage, de la douceur, de l'Histoire… » Benjamin

« J’ai été transportée dans cette Russie que je ne connais pas, dans un univers et avec des personnages qui m’ont beaucoup plu, que ce soit par leur histoire, leur caractère propre à chacun, et ces relations où tout réside dans les non-dits. » Coline

« Elisa Shua Dusapin nous ouvre les portes des coulisses du cirque Vladivostok mais surtout celles de la discipline extrême qu'est la barre russe. Une entrée dans un monde où la confiance est primordiale mais où la méfiance reste tapie dans l'ombre. » Flore

« Tout en délicatesse et en silences subtils, Elisa Shua Dusapin nous parle de la difficulté à s'ouvrir à l'autre, à communiquer, à faire confiance. »

« Dans une atmosphère suspendue hors du temps, les personnages se croisent, s’apprivoisent mais jamais ne se livrent complètement. Un roman qui laisse une sensation de malaise diffus, porté par un style brillant. » Aurélie

« Je retrouve ce qui m'avait séduite dans Hiver à Sokcho : l'effleurement des personnages, la pudeur d'un regard qui se porte sur un lieu, sur un temps resserré de vie, et une atmosphère qui se déploie en à peine 200 pages.

J’ai aimé ce lieu presque abandonné à ces personnages, vide des autres artistes, entre deux saisons, tout entier rempli de ces quelques présences humaines et de celle du vieux chat, de celle des souvenirs révolus, aussi. L’intimité qui naît de ce vide.

J’ai aimé ce tout petit groupe, à peine une troupe, plus soudée que n’importe quels amis, car c’est la vie qui se joue chaque fois que les pieds de la voltigeuse s’envolent de la barre.

J’ai aimé ces personnages que l’on connaît à peine, que l’on croise le temps de cet entre-deux, et que Nathalie doit observer, cerner, sentir, ressentir, très vite, au risque de tomber à côté pour créer les costumes. À côté du numéro, à côté de l’histoire, à côté des corps.

Elisa Shua Dusapin compose un numéro d'équilibre parfait entre une certaine froideur (liée plus au sérieux de la discipline qu’aux nuits de Vladivostok), et une intimité qui se construit sillon par sillon à chaque répétition. Les corps des athlètes comme un langage qui vient combler les silences de chacun. » Amélie

« Avec son écriture délicate, Elisa Shua Dusapin nous fait comprendre tous les enjeux qui se déroulent sur la piste du cirque. C’est beau, très beau. » Sandrine

« Dans un roman à l’ossature de libellule, Elisa Shua Dusapin contourne les rêves pour cerner les failles. Les ellipses font échos aux mensonges qui bâtissent le monde du Cirque. Son écriture, pudique et ouatinée, fait suinter la sensualité des efforts. Avec Vladivostok Circus, Elisa Shua Dusapin restitue une nouvelle fois la mémoire de l’éphémère. Raffiné ! »

« Une jeune costumière reste plusieurs semaines dans un cirque fermé pour aider un trio d'artistes à préparer leur représentation sur la barre russe. 
Notre héroïne, au départ enchantée par le spectacle, déchantera bientôt face à la violence d'une telle discipline. 
Ce court roman se lit d'une traite et nous plonge dans un état second, entre adoration et peur. Un texte travaillé, où le style l'emporte sur l »intrigue. » Sophie

«Elisa Shua Dusapin parvient une nouvelle fois à nous happer dans une atmosphère extrêmement particulière, auréolée de silences, de non-dits, de douceur et de puissance!» Marianne

« C'est toujours un plaisir de se laisser entraîner dans ces tranches de vie qu'Elisa Shua Dusapin nous dévoile. »

« On aime la pudeur, les silences, la grande sensibilité et la délicatesse extrême de cette fine plume que l'on savoure à chaque roman. »

« L'autrice convoque des images puissantes et réussit, grâce à son écriture sensible et silencieuse, à toucher au plus profond des êtres. »

« L'auteur nous propose de suivre un trio qui s'entraîne à la barre russe. La fine psychologie des personnages ou comment se surpasser… à trois ? Très beau texte. »

Droits vendus

Italien
Acquéreur Ibis, FinisTerrae e Xenia edizioni
Année 2021

Anglais
Acquéreur Daunt Books
Année 2021

Géorgien
Acquéreur Academic Press of Georgia
Année 2021

Portugais
Acquéreur Editora Ayine
Année 2021

Espagnol
Acquéreur Alianza Editorial
Année 2021

Coréen
Acquéreur Book Recipe
Année 2020

Extrait

Je ne suis pas attendue, je pense. Pour la énième fois, le guichetier parcourt la liste des personnes autorisées. Il vient de faire sortir un groupe de femmes enchignonnées, musculeuses, les yeux bridés. Derrière la grille, j’ai aperçu le dôme de verre, la pierre marbrée sous les affiches de la saison. Je répète que je suis costumière. Le guichetier finit par se tourner vers une télévision. Il ne comprend pas l’anglais, me dis-je encore, pour me rassurer. Je m’assieds sur ma valise, tente d’appeler mon correspondant, un certain Léon, le metteur en scène. J’ai un rire nerveux. Mon téléphone n’affiche plus que trois pour cent de batterie. Comme je m’éloigne en quête d’un lieu où la recharger, je suis hélée par un homme depuis l’intérieur du cirque. Il accourt en retenant ses lunettes. Son corps en longueur contraste avec celui des filles croisées plus tôt. Je lui donne la trentaine.

–       Désolé, s’exclame-t-il en anglais, je t’attendais dans une semaine ! Je suis Léon.

–       On n’avait pas dit début novembre ?

–       Si ! C’est moi, je suis dans les nuages.

Nous contournons le bâtiment jusqu’à une petite cour qu’une palissade sépare de l’océan. Le rivage apparaît entre les lattes. Des lampions s’entortillent sur un arbre. Une caravane beige domine un mobilier en fer forgé, des assiettes traînent sur les tables en guise de cendriers, d’autres rougies par de la sauce tomate. Sur les chaises, sous-vêtements de sport et de dentelle recroquevillés.

Léon me fait pénétrer dans un couloir sombre en arc de cercle. Il me traduit les écriteaux punaisés aux portes : administration, accès aux coulisses, arrière de la piste. Chambres et vestiaires sont au premier étage. Tout en haut sous la coupole, le réfectoire. Nous arrivons au bas d’un escalier. Que je l’excuse un instant, il va chercher le directeur au repas. Il monte en courant.

Du haut des marches, un chat me fixe, blanc, presque rose. Je lui tends la main. Il s’approche. Sa couleur étrange est celle de sa peau. Il n’a presque pas de poils. Il se frotte à mes jambes. Je me redresse, vaguement dégoûtée.

Léon revient flanqué d’un homme dans la cinquantaine, cheveux platine, qui me salue d’une main ferme. Léon traduit en simultané. Le directeur est navré du malentendu, rire bref, j’ai un peu d’avance mais bien sûr il ne va pas me renvoyer si loin chez moi, d’ailleurs c’est un honneur d’accueillir un jeune talent de la couture européenne. En ce moment, le Vladivostok Circus joue son grand spectacle d’automne. D’ici la fermeture hivernale à la fin de la semaine, il m’invite à y assister autant que je le désire. Le seul problème concerne le logement : toutes les chambres sont occupées par les artistes. Je vais pouvoir m’installer après leur départ.

Je me force à sourire, dis que je me débrouillerai. Le directeur fait claquer ses mains, c’est donc parfait ! que je n’hésite pas à le solliciter si nécessaire.

Il n’attend pas ma réponse pour s’enfermer dans son bureau. Je remercie Léon pour la traduction. Il hausse les épaules. Il est Canadien, a enseigné l’anglais. Je peux compter sur lui. J’en profite pour partager mon inquiétude : je sors à peine de l’école, je viens du théâtre et du cinéma, je n’ai jamais travaillé pour le cirque, il le savait n’est-ce pas ? A propos, je ne suis pas certaine d’avoir compris, comment allons-nous procéder si les artistes s’en vont la saison terminée ? Léon opine de la tête. Ce n’était pas très clair en effet. Normalement, tout le monde quitte les lieux, les artistes se dispersent dans les cirques de Noël. Mais le trio à la barre russe, avec qui nous collaborerons, s’est arrangé avec le directeur pour préparer son prochain numéro au Vladivostok Circus sans payer de loyer, en échange de quoi il se produira ici dans le spectacle du printemps.

–       Anton et Nino sont des stars, précise Léon. Pour le directeur, c’est un bon deal. Pas sûr de l’inverse, mais c’est comme ça.

Je prends l’air convaincu, tout en mesurant ce qui me sépare du milieu circassien. Tout ce que je sais du trio en question, c’est qu’il est célèbre pour son numéro intitulé Black Bird, dans lequel Igor, le voltigeur, effectue cinq triples sauts périlleux à la barre russe. J’ai fait des recherches avant ma venue, découvert l’existence de cet engin long de cinq mètres, large de vingt centimètres, soutenu à chaque extrémité par l’épaule d’un porteur, et sur lequel le troisième membre du groupe enchaîne des figures. La discipline demeure l’une des plus périlleuses car l’acrobate n’est pas assuré.

–       C’est toi qui a imaginé le numéro avec Igor ? je demande.

–       Oh non ! Je ne l’ai pas connu avant son accident.

–       L’accident ?

–       Tu ne savais pas ? Ça fait cinq ans qu’il ne saute plus. Il y a une nouvelle. Anna.

Il me dit qu’elle vient de partir en ville avec Nino mais Anton est dans sa chambre, il peut me présenter, sinon le lendemain après le spectacle. Je m’empresse de dire demain, c’est très bien.

–       C’est peut-être mieux, oui. Anton comprend toutes les langues mais parle à peine anglais…

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