Domaine français
Parution Jan 2016
ISBN 978-2-88927-297-6
126 pages
Format: 140x210 mm
Disponible

Poche
Parution Fév 2022
ISBN 978-2-88927-980-7
176 pages
Format: 105x165 mm
Disponible

Postface: Lisbeth Koutchoumoff

Marie Gaulis

Le Royaume des oiseaux

Domaine français
Parution Jan 2016
ISBN 978-2-88927-297-6
126 pages
Format: 140x210 mm

Domaine français
Parution Fév 2022
ISBN 978-2-88927-980-7
176 pages
Format: 105x165 mm

Résumé

En quatre portraits, Marie Gaulis esquisse le destin de deux couples qui se succèdent dans un vieux château savoyard, aussi superbe que décati, aussi coûteux qu’empreint d’une grâce surannée. Sur un siècle, son récit se mêle à la légende familiale ; il raconte la fin d’un mode de vie et l’acceptation réjouie d’une renaissance.

Autrice

Marie Gaulis

Spécialiste de la Grèce moderne, traductrice de Karaghiozis, Marie Gaulis (1965-2019) est l’auteure de plusieurs romans. Son écriture est ample et précise, souvent empreinte de mélancolie mais aussi d’audace.

Distinctions

 Le Royaume des oiseaux  lauréat du prix des Charmettes 2016

Dans les médias

« …Le style de Marie Gaulis est éblouissant. » Lilianne Roussy

« … on savoure la douceur veloutée d’une écriture parfaite… » Eric Bulliard

«La Cerisaie» en Savoie

Marie Gaulis signe une envoûtante chronique familiale

Pour qui aime observer la mousse qui envahit les vieilles demeures et les rêves qui s’émoussent au contact du monde, Le Royaume des oiseaux de Marie Gaulis est une lecture qui inspire. Fortement tchekhovien, le récit raconte un château, posé dans une cuvette de verdure en Savoie, et les générations qui y ont vécu. La demeure existe et ses habitants étaient les aïeux de l’auteure. Le château, impossible à entretenir, trop lourd de vies, de larmes, de tout, a été vendu par la génération des parents. A l’image de La Cerisaie de Tchekhov, le château est aussi ici la matérialisation d’un monde disparu.

Veuf et caractériel

Le charme envoûtant du «Royaume des oiseaux» tient d’abord aux voix, celles des fantômes en premier lieu: ce sont eux qui racontent ici. Devenue bientôt brume et rosée, dotée des «yeux aveugles des spectres», c’est Marie, l’aïeule américaine, qui commence le récit. Formidable Marie, tombée dans cette famille de comtes de Savoie, par la volonté de son père, mort trop vite. Lucide, Marie sait que Maximilien, son mari veuf et caractériel, l’a épousée pour qu’elle s’occupe de son fils et pour sa dot, aussi. Elle sera énergie et volonté, dans une famille empêchée face au réel, accablée par le concret, déconnectée en somme. Marie va installer une salle de bain moderne, construire une chapelle. A cette aïeule comme aux autres personnages qui suivront, Marie Gaulis répond, sous forme de notes en italiques, contre-point d’aujourd’hui. On apprend ainsi que la chapelle demeure encore, à l’abandon sur sa parcelle. Maximilien le velléitaire prend ensuite la parole, lui qui aimait tant les bains.

En fine portraitiste, Marie Gaulis sait doser les ombres et la lumière de chacun. Suivront, dans le vaste tourbillon vers la fin, les vies des grands-parents, entre derniers fastes et pièces glacées. L’écriture de Marie Gaulis emporte par un art précis du rythme, parvenant à rendre l’entêtante mélodie des humains en lutte, entre joies et déceptions, contre la décrépitude. Pas de nostalgie dans ces pages. La vente du château, douloureuse, permet surtout un allègement, un vaste appel à un nouveau printemps. Si les vies se sont évaporées, demeurent «la précieuse eau des fontaines» et «la permanence sans cesse rafraîchie» des arbres.

Lisbeth Koutchoumoff

4 étoiles

 

 

« … Ces pages ont la saveur délicates et le charme désuet des mondes inexorablement disparus, mais portent un regard lucide sur leur mode de vie (…).

Cette chronique familiale lucide et touchante, écrite avec talent, plonge le lecteur dans l’intimité d’une famille de hobereau savoyard, dont la vente du domaine semblait avoir scellé le destin à tout jamais.

Marie Gaulis a su rendre attachants ses ancêtres en s’interrogeant sur cet ‘essouflement’ manifesté par ‘l’incapacité à faire face au monde qui changeait, par la peur masquée sous la nonchalance, de tout changement’. (…) » J.T.

« (…) Marie Gaulis, avec son raffinement coutumier, signe un petit bijou de subtilité, de poésie et d’humour triste! »

Marie Gaulis était l’invitée de Entre les lignes sur Espace 2 le 19 janvier pour parler de « Le Royaume des oiseaux ».

 

(…) Comment se déprendre [d’une] demeure au charme puissant, comment congédier en douceur le passé et garder l’élan de l’enfance : c’est ce que raconte avec grâce et sérénité Marie Gaulis. Une plume légère poure des choses graves… Des adieux pleins d’allégresse: « Je n’ai plus besoin des murs ni des toits pour me sentir à l’abri. »

Les châteaux ne meurent jamais. (F.P.)

« Dans ce roman, l'écriture est d'une beauté simple et envoûtante. Une narratrice fait le portrait de quatre de ses ancêtres déjà décédés. Elle leur donne la parole et les laisse raconter, à la première personne, leur vie dans un château en Savoie. (…) Cette demeure existe réellement : elle appartenait aux aïeux de l'auteure, Marie Gaulis. Sa détérioration, comme décrite dans le récit, jusqu'à sa vente, représente bien l'évolution des sociétés. » Cléa Mouraux

« Marie Gaulis raconte avec une douce fermeté ce qui reste de ce monde disparu dont elle-même est une trace. Ses analyses précises font contrepoint à son style souple et ample; ses intuitions poétiques complètent son regard d’anthropologue. Et, sans avoir l’air d’y toucher, elle fait la critique du monde moderne qui sacrifie tout «à ses affaires de plus en plus lucratives» auquel elle oppose «la permanence ancienne et chaque jour rafraîchie des buis, des houx, des hêtres et du lierre». »

Un article d’Anne Brécart à lire ici

« Le Royaume des oiseaux exhale un bouquet de fragrances liant le chrysanthème au lilas avec, en sus, un mélange de poussière et d'air printanier. Un parfum de désuétude et de délicatesse l'enrobe. La fragrance poétique d'un monde perdu. Tant de finesse parmi les ombres et les éclats de présences disparues, pourtant éternelles… Un roman magnifique à (re)découvrir en format poche. » Thibaut Kaeser

« Le fantôme léger de cette histoire d’enfances et de souvenirs voit, de l’autre monde, la fin du « château » de sa famille, ruinée… Marie, qui adorait ce lieu en perdition, l’évoque avec nostalgie : un bijou de poésie et d’humour triste ! »

Coups de cœur

« Une vieille maison, un château savoyard aussi superbe que décati, deux générations qui y habitent, voilà l'univers délicat que Marie Gaulis réenchante pour apprivoiser le passage des saisons. » Claire Oberson

« Tout se déroule sur les ruines du château familiale en Haute Savoie. Quatre fantômes de différentes générations vont venir nous chuchoter leurs souvenirs à l'oreille. Un livre très émouvant sur les liens familiaux, les souvenirs et l'importance des lieux sur le travail de mémoire.Un roman délicat et sensible. » Amélie

 

Extrait

« Mais je devais tenir bon au milieu d’une vie réglée par d’immuables rituels qui me paraissaient arbitraires et, à l’intérieur de ce cadre, s’écoulant sans véritable but. Je me suis vite rendu compte que l’étrange suspension du temps qui régnait au château m’absorberait si je me laissais aller, comme tout le monde finissait par le faire, mari, cuisinière, jardinier, puis les enfants eux-mêmes, indisciplinés et indolents, impatients, avec quelque chose, au fond, que je n’arrivais pas à comprendre, une sorte de résistance passive et obstinée, que Max considérait comme une inaptitude familiale : « Nous ne sommes pas faits pour ce monde avide », me disait-il souvent, quand les factures, que je payais, continuaient de s’accumuler ou que les tuyaux éclataient sous le gel ou qu’un désaccord l’opposait au maire, au notaire, au médecin (qu’il ne fréquentait pas, mais c’était pour la rougeole ou la varicelle d’un des enfants). Il regimbait quand le monde ne le laissait pas vaquer à ses inoffensives occupations. »

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