Dans ces deux nouvelles, l’une écrite au début de la carrière d’écrivain (Mon oncle anarchiste) et l’autre toute récente (Le cerisier de Tchékhov), nous avons une galerie de portraits fraternels, de situations souvent effleurées, mais très suggestives des désirs et de la vie des « gens de peu » aux côtés desquels se range l’écrivain. Mais pas de misérabilisme ici, plutôt une perception des choses qui donne à la réalité une couleur et une tonalité affectives, en empruntant à la poésie quelques-uns de ses procédés : images, rythmes et répétitions. Si bien que le lecteur s’identifie sans peine à cet homme « en veine de réflexions » qui rêve de renaître comme une feuille au printemps.