Archéologue de la mémoire populaire dans Le pays oublié et dans Terra matta, Alberto Nessi se fait arpenteur de ses propres souvenirs et retrace ici dans Le train du soir les expériences, les rencontres et les lectures qui ont marqué son enfance.
Il nous révèle ainsi le temps des premières amours ; les chocs de la guerre et son cortège de violences ; l’injustice cuisante d’être renvoyé de l’école pour une rédaction jugée « indigne » ; les fugues en solitaire dans les collines du Mendrisiotto ; les sorties avec les copains dans les bars de jazz ; la vie de l’oncle anarchiste… Animé par les valeurs acquises pendant sa jeunesse, Alberto Nessi a pris parti très tôt pour ceux qui sont restés en marge, contre les « théologiens » bien-pensants et les riches affairistes qui ont modifié radicalement le paysage de son enfance. « C’est pour elle (tante Milia) que j’ai écrit cette histoire, pour mon oncle anarchiste qui est revenu au monde pointer son pistolet sur le théologien de marbre, pour les fumeurs de papier, pour les domestiques : pour ceux qui ne la liront pas. »