Cette méditation sur la pensée des premiers Confédérés, présentée à la fête inaugurant à Bellinzona le 10 janvier 1991 la Commémoration du 700e anniversaire de la Confédération helvétique, met les Confédérés d’aujourd’hui en garde contre les deux défauts auxquels ils succombent si volontiers : la complaisance à soi et le ressentiment justicier. Deux préjugés d’orgueil morose, deux luxes de sociétés nanties. La Grande Prière des Confédérés, après avoir prononcé un sobre confiteor, célèbre au contraire les bâtisseurs des chemins du corps et de l’esprit, ceux qui autrefois ont commencé d’ouvrir la Suisse sur le monde, ceux qui auront à ouvrir notre pays aux exigences de notre temps. Une leçon de civisme jamais moralisante.