Une journée d’automne d’une rare intensité, un homme vient se recueillir sur la tombe de son ami. Pureté du ciel et couleurs de la nature accompagnent ces retrouvailles par-delà la mort. La conversation des deux hommes, commencée dans la trilogie Baur et Bindschädler, se poursuit donc au-delà de la tombe.
La narration s’élève en cercles toujours plus vastes autour d’Amrain, ce village où demeure Baur. Sont évoqués les pays étrangers : la Russie, pays de nostalgie, Israël où brillent les étoiles que déjà Jésus contemplait, l’île de Rügen, Terre des vents, pays d’origine du défunt. Le monde poétique forme le deuxième cercle de cette spirale narrative, là où Baur, durant son existence, se réfugiait en pensée pour échapper au monde réel qui ne cesse de se dégrader. Le troisième cercle est celui du mystère, de la présence mystique, de Dieu, « Seigneur de la grande Neva, de Saint-Pétersbourg, des hirondelles et des hérons cendrés ».