Les professions soignantes sont aujourd’hui confrontées à un besoin d’enracinement dans le temps. On attend de l’histoire qu’elle contribue à résoudre les graves problèmes d’identité qu’exprime brutalement le « ni bonnes, ni nonnes, ni connes » des revendications infirmières. C’est dire que le thème du colloque dont ce recueil est l’aboutissement s’est inscrit d’emblée dans le contexte d’une demande sociale particulièrement vigoureuse. Non seulement des historiens mais également des anthropologues, des sociologues, des spécialistes des sciences de l’éducation et de la formation s’interrogent sur la définition même des rôles de soignant-e-s.