Dans ce nouveau recueil dont les titres nous plongent d’emblée dans une mélancolie fertile (« Passion d’enfance », « Les arts nés de la mort », « Tropiques opaques »…), Christophe Gallaz nous donne des récits plus développés et plus graves que les tableaux composant Les Chagrins magnifiques.
« Je me repousse au plus reculé des arrière-pays, dans les failles du sensuel, aux frontières de l’incertain psychologique, (…) en ces domaines fluctuants du désir et de l’étonnement » : arpenteur du vestige et du paysage citadin ruiné par le vide, l’auteur guette en fugitif les gesticulations de l’amour, dissèque les menées d’autrui, démasque le spectacle de sa propre mémoire et doute du langage lui-même.
Avec une violence constante du regard et du propos, que sert une mise en forme exceptionnellement variée, Christophe Gallaz conduit dans ces pages une recherche des lieux où le désir se meut : chocs, antagonismes, souplesse et fatigue ! Ils lui permettent de percevoir et de dire, dans notre monde si péremptoire, le vacillement fondateur des choses et des êtres.