Domaine français
Parution Août 2024
ISBN 978-2-88907-411-2
176 pages
Format: 140x210 mm
Disponible

Domaine français
Disponible

Gabriella Zalapì

Ilaria ou la conquête de la désobéissance

Domaine français
Parution Août 2024
ISBN 978-2-88907-411-2
176 pages
Format: 140x210 mm

Résumé

Un jour de mai 1980, Ilaria, huit ans, monte dans la voiture de son père à la sortie de l’école. De petits hôtels en aires d’autoroute, l’errance dans le nord de l’Italie se prolonge. En pensant à sa mère, I’enfant se promet de ne plus pleurer. Elle apprend à conduire et à mentir, découvre Trieste, Bologne, l’internat à Rome, une vie paysanne et solaire en Sicile. Grâce aux jeux, aux tubes chantés à tue-tête dans la voiture, grâce à Claudia, Isabella ou Vito, l’enlèvement ressemble à une enfance presque normale. Mais le père boit trop, il est un «guépard nerveux» dans un nuage de nicotine, pense la petite. S’il la prend par la main, mieux vaut ne pas la retirer ; ni reculer son visage quand il lui pince la joue. Ilaria observe et ressent tout.
Dans une langue saisissante, rapide et précise, ce roman relate de l’intérieur l’écroulement d’une petite fille qui doit accomplir seule l’apprentissage de la vie.

Autrice

Gabriella Zalapì

Gabriella Zalapì est plasticienne, d’origines anglaise, italienne et suisse, elle vit à Paris. Formée à la Haute école d’art et de design à Genève, elle puise entre autres son matériau dans sa propre histoire familial, reprenant photographies, archives, souvenirs et les agençant dans un jeu troublant entre histoire et fiction. Antonia (Zoé, 2019, Le livre de poche, 2020), son premier roman, a reçu le Grand prix de l’héroïne Madame Figaro et le prix Bibliomedia. Dans Willibald, l’écriture précise et réduite à l’essentiel de Gabriella Zalapì peint les plis et les replis d’un homme dont la vie aussi tragique que romanesque a fait de sa famille la victime collatérale.

Agenda

Jeu. 9.1.2025 , 19h00

au Théâtre national de Besançon

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Jeu. 16.1.2025 , 20h00

au festival Le Goût des autres (Le Havre)

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Ven. 7.3.2025 , 18h30

à la Maison Rousseau et Littérature (Genève)

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Sam. 8.3.2025 , 13h30

en atelier à la Maison Rousseau et Littérature (Genève)

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Dim. 9.3.2025 , 13h30

en atelier d’écriture à la Maison Rousseau et Littérature (Genève)

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Distinctions

Gabriella Zalapì, lauréate du prix Roman des étudiants France Culture 2025 pour  Ilaria 

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Gabriella Zalapì, lauréate du prix Femina des Lycéens 2024 pour  Ilaria 

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Gabriella Zalapì, lauréate du prix Millepages 2024 pour  Ilaria 

Gabriella Zalapì, lauréate du prix Blù Jean-Marc Roberts 2024 pour  Ilaria 

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 Ilaria  de Gabriella Zalapì dans la quatrième sélection du Grand prix des lectrices  Elle  2024

 Ilaria  de Gabriella Zalapì dans la deuxième sélection du prix Libr’à Nous

 Ilaria  de Gabriella Zalapì, dans la sélection  Le Nouvel Obs / France Culture  des 10 romans incontournables de la rentrée 2024

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Dans les médias

« 2500 étudiants ont été sélectionnés pour faire partie du jury (du prix du Roman des étudiants France Culture). La sélection cette année était particulièrement bonne je trouve, et même je dirais pointue. Mais ils ont tranché net, puisque le livre finalement choisi a obtenu une large majorité des voix.

Ce n’est pas l’histoire d’un enlèvement violent – la petite Ilaria a avec son père une relation pleine d’ambivalence, mêlée d’amour, d’admiration, de méfiance, de colère, de dégoût aussi parfois devant cet homme à la fois flamboyant et lâche, élégant et noyé dans la fumée des cigarettes qui rythment leurs voyages en automobile. (…) C’est un livre qui laisse des impressions visuelles très fortes, et qui provoque des émotions contrastées. »

Écouter Lucile Commeaux ici

« Sauf à avoir une machine-outil à la place du cœur, nous ne pouvez qu’être séduits par cette sensibilité, c’est extraordinaire. On est en Italie avec des images saisissantes. C’est dur mais c’est sur les ressources et la résistance de l’enfance. Sublimissime. »

La sélection d’Olivia de Lamberterie à regarder ici (2h12)

« Elle a 8 ans, Ilaria, et le tour de force de Gabriella Zalapì consiste à nous raconter son histoire uniquement du point de vue de cette petite fille, sans commentaire ou explication de sa part à elle, l’autrice. De ce fait, elle ne dépeint pas les émotions de l’extérieur, elle fait ressentir le désarroi d’une enfant enlevée à sa vie quotidienne auprès de sa mère et de sa sœur, par un père refusant le divorce et traînant sa cadette dans un road trip sans vraiment de but. (…) Le lecteur est avec Ilaria, le lecteur « est » Ilaria, enfant projeté dans un monde sans mots, contrainte à l’appréhender uniquement par ses interprétations et ses émotions. (…) Sa vaillance silencieuse est bouleversante. Les mois passent, de chambres d’hôtel crasseuses en haltes chez des amis (le séjour à la campagne chez Isabella est une épiphanie d’une beauté inouïe), de combines en forfaits, la petite Bonnie et son Clyde de père forment un étrange duo. L’enfant grandit, s’effondre, ressent : « Désobéir. Ce mot tombe en moi comme un caillou. Il me traverse tout entière. Quelque chose s’effondre, me vivifie. » Et le poids sur sa poitrine est plus léger, il faut absolument marcher dans les pas d’Ilaria pleine de grâce. » Olivia de Lamberterie

« Emmanuelle Lambert et Gabriella Zalapi nous livrent deux guides de survie. Deux récits de femmes, l’une tâtonnant dans le milieu littéraire et parisien et l’autre, une petite fille enlevée par son père à la sortie de l’école. Comment ces deux héroïnes vont-elles survivre à ces milieux hostiles ? »

Une émission de Lilia Hassaine à écouter ici

Lire Magazine Littéraire : « Les 100 livres de 2024 »

« Si l’on songe au livre de Nabokov, c’est à cause de ce geste d’un adulte tout-puissant qui sort du monde de l’enfance un être vulnérable, l’obligeant à pénétrer dans le sien, fait de douleur, d’alcool et de jazz. (…) C’est une histoire de mise en danger de l’enfance mais aussi d’autodéfense. Un roman d’apprentissage troublant, porté par la prose sensorielle et épurée de Gabriella Zalapì. » Gladys Marivat

« Un roman d’apprentissage sur la liberté d’une simplicité et d’une sensibilité incroyables. Souvent, comme Ilaria, nous avons un poids sur la poitrine, mais au final, nous sourions aux anges de la beauté. » Olivia de Lamberterie

« (…) En arrière-plan, l’actualité politique dramatique de l’Italie des années 80 se dessine : attentats, prises d’otage. La montée de la violence au sein du pays entre en écho avec la frustration et l’agressivité grandissantes du père ainsi qu’avec l’enfermement progressif d’Ilaria dans un monde intérieur où la réalité et le rêve ne sont plus toujours dissociables. Son oubli du français au profit de l’italien est un symptôme parmi d’autres de l’effritement de son identité, alors que les mois et les villes se succèdent. Dans ce cadre, la désobéissance, c’est aussi apprendre à se défaire des promesses non légitimes, des relations imposées. » Gabrielle Bonnet

« C’est elle qui raconte, Ilaria, 8 ans lorsqu’elle entame son périple en voiture à travers le Nord de l’Italie avec son père. (…) Écrit dans une langue très simple, au présent, ce roman a reçu le prix Blù Jean-Marc Roberts. On est de bout en bout avec Ilaria, bien obligée de s’adapter. » Cécile Pivot

« Avec une virtuosité qui tient à sa simplicité, sa phrase courte et précise, l’auteure nous donne à voir la violence et les insuffisances des adultes à hauteur d’enfant. Un roman initiatique d’une grande sensibilité et sensorialité, une traversée à la fois dure et douce, où la capacité d’émerveillement d’une petite fille survit heureusement à la tristesse, aux craintes et aux serrements de cœur. » Minh Tran Huy

« La réussite de Gabriella Zalapì est de rendre palpable les sentiments et le monde intérieur de cette enfant, qui regarde autour d’elle avec tant de maturité et de gravité. Le style est direct et précis, mais ne sombre jamais dans l’extrême naïveté ou la mièvrerie. Abandon, culpabilité, solitude, colère: l’auteure transmet au contraire ces expériences par petites touches, avec subtilité et douceur. Et elle montre avec brio comment Ilaria, coupé de tout ce qu’elle connaît et de tous ceux qu’elle aime, tente de se reconstruire à travers des petits actes de rébellion. »

« Gabriella Zalapì confirme son élégance stylistique tout en affûtant paradoxalement son tranchant: les prix littéraires ne s’y sont pas trompés! »

« Par le biais de la fiction, l’écrivaine et plasticienne revisite avec distance un épisode traumatisant de son histoire familiale. Toute la grâce de son propos réside dans le parti pris d’un récit déroulé à hauteur d’enfant, passé au tamis des émotions et de l’imaginaire de l’enfance. À la fin du roman, la petite narratrice retrouve sa mère et sa sœur et se demande ce qu’il restera en elle de tout cela. « Il va falloir m’habituer à elles maintenant. Papa se transformera en une pièce à l’intérieur de moi. J’y rangerai mes souvenirs. Ou peut-être qu’il deviendra un point. Ou plein de points comme le papier peint de ma chambre. » Des points de mémoire que ne cesse d’explorer Gabriella Zalapì dans ses livres. »

Un article d’Élisabeth Miso à lire ici

« De la pointe de son écriture dépouillée, Gabriella Zalapì s’était déjà emparée de son histoire familiale dans ses précédents romans, mêlant iconographie et prose poétique à travers les destinées romancées de certains de ses aïeux. Avec Ilaria ou la conquête de la désobéissance, elle se rapproche un peu plus d’elle-même, dévoilant un fragment de son enfance qui l’a marquée à vie actant la fin de l’innocence, dans un texte d’une très grande intensité émotionnelle. (…)
On est d’abord saisi par sa manière de reconstituer une réalité qui se dérobe, dans un huis-clos forcé où aucune explication n’est donnée. L’enfant apprend à décrypter à l’instinct les attitudes, les intonations de son père comme une carte routière dépliée sur ses genoux. (…)
En italien, Ilaria signifie celle qui est joyeuse, et c’est bien de cela dont il est question au bout de la route. Un espoir pour une enfant qui découvre en elle un nouveau centre de gravité. »

Un article signé Edwige Audibert à lire ici

« La prose simple de Gabriella Zalapì et la manière dont elle utilise l’ellipse, les blancs qu’elle laisse sur la page, une forme de concision également, donnent une très grande intensité au récit. (…) Ilaria ou la conquête de la désobéissance confirme l’immense talent de Gabriella Zalapì, qui sait aller au plus intime sans jamais trahir ses personnages, et sans jamais se trahir elle-même. On imagine combien la petite Ilaria a accompagné l’autrice dans l’écriture de ce récit qui rappelle que l’enfance, prise dans l’impuissance face aux adultes et à leurs passions délirantes, possède pourtant une puissance de vie incommensurable. Incontestablement, l’écriture ici en témoigne avec force. »

Un article de Gabrielle Napoli à lire ici

« Le livre est très court mais d’une densité extraordinaire. On ne peut pas le lâcher et il vous emmène très très loin, parce que voir la métamorphose d’une petite fille de huit ans qui devient quelqu’un d’extraordinairement libre, et bien, c’est super réjouissant. »

Le « gros coup de cœur » de Laure Adler pour Ilaria de Gabriella Zalapì, à regarder ici

« Entrer dans la lecture d’Ilaria, c’est pousser une porte qui ouvre sur le pays vécu de l’enfance et s’engager dans un paysage mental porté par une grande puissance d’évocation. » Jean Laurenti

« Autant que cette dérive de deux années, riche en rebonds, c’est bien le style, fluide et doux, qui séduit ici lecteurs comme membres du jury – lauréate du prix Blù Jean-Marc Roberts, Gabriella Zalapi est toujours en lice pour le prix Médicis. Ilaria, de plus en plus Fifi Brindacier au fil du roman, restera longtemps dans nos cœurs. »

Un article de Marianne Payot à lire ici

« La romancière Gabriella Zalapì est une poétesse qui livre un vibrant hommage à la force des enfants. Les enfants qui trouvent toujours des ressources pour s’accommoder de la complexité du monde des grands et de leur folie. Un récit poignant. »

Le coup de cœur de Léa Chauvel-Lévy, à écouter ici

« C’est un livre fabuleux, un livre sur l’enfance volée. Un livre dont on sent la tension du début à la fin. J’ai juste envie de le mettre entre toutes les mains. »

La déflagration de la rentrée de Maud Scelo (librairie du Centre, Ferney-Voltaire) dans La Grande Librairie, à regarder ici

« L’insécurité déchirante bat comme un pouls pourtant doux dans ces pages qui font défiler les paysages au rythme de phrases hypersensibles, se succédant comme les figures d’un enchaînement de gymnastique. Gabriella Zalapi, plasticienne d’origines anglaise, italienne et suisse, avait été remarquée dès son premier roman, Antonia. Le troisième, qui voit sa petite héroïne réfugiée dans sa coquille s’écrire des histoires, est un bijou. « Pour élargir le récit, il faut repousser les limites, désobéir à la logique, trouver l’endroit où le corps bascule et atteint un nouvel équilibre. » Retomber sur ses pieds. Quel beau livre. »

Un article de Valérie Marin La Meslée à lire ici

« Après Antonia et Wilibald, Gabriella Zalapi poursuit avec beaucoup de talent son travail sensible et dépouillé d’évocation. Tout comme avec les pièces d’un même puzzle, la plasticienne procède par touches impressionnistes et excelle à nous faire éprouver le parfum éthéré du souvenir. Et c’est celui de l’enfance d’Ilaria dont il est question ici. (…) Le récit passe au second plan, tout est affaire de ressentis, d’émotions, d’affranchissement. Un petit bijou. »

« À force de changer de lieux, Ilaria n’est plus qu’un « ballon de football » entre les adultes. Elle doit se réadapter sans cesse (…).
« Le monde peut tourner, je n’existe plus. » Retirée en elle-même, elle devient « imprenable ». Ce texte bref, sans doute autobiographique en creux, dans une langue objective, sans psychologisme, signifie l’effondrement intérieur d’une petite fille qui devra apprendre la vie toute seule. »

Un article de Muriel Steinmetz à lire ici

« Ilaria ou la conquête de la désobéissance est un récit d’une rare intensité, où la liberté se construit comme un processus de longue haleine, loin d’être un état figé. Gabriella Zalapì dresse le portrait d’une jeunesse qui doit affronter ses propres fantômes pour se libérer des influences toxiques et parvenir à une quête de vérité. Ce roman résonne avec d’autres grands récits de la rébellion enfantine, comme Un sac de billes de Joseph Joffo ou L’Attrape-cœurs de J.D. Salinger, qui montrent que la véritable maturité passe par l’acceptation de sa vulnérabilité, mais aussi par le courage de dire non.

Gabriella Zalapì signe une œuvre poignante et lumineuse, rappelant que l’émancipation est une conquête de chaque instant, et que la désobéissance, lorsqu’elle est motivée par le besoin de vérité, représente l’un des plus beaux actes de courage. Elle capte ainsi l’essence d’un voyage intérieur complexe, marqué par la résilience, la vulnérabilité et la recherche incessante d’une liberté authentique. »

Un article de Jean-Jacques Bedu à lire ici

« C’est l’un des événements de la rentrée littéraire: encensé par la presse suisse et française, Ilaria vient de recevoir le Prix Blù Jean-Marc Roberts. Vrai que ce troisième roman de Gabriella Zalapì distille un charme étrange, avec son écriture limpide et son intrigue puissante, dévoilée mezza voce.
La romancière, d’origine anglaise, italienne et suisse, s’est inspirée de son histoire familiale, pour raconter le périple d’Ilaria, 8ans. (…) D’hôtels minables à une grande maison de la campagne sicilienne, en passant par un internat romain, la fillette subit les événements, avec le courage de l’enfance et le réconfort de son ours en peluche. Dans les échos des années de plomb (attentat de Bologne, tentative d’assassinat de Jean-Paul II…), Gabriella Zalapì signe un roman émouvant, d’une lumineuse sensibilité. » Éric Bulliard

« Après Antonia et Willibald, Gabriella Zalapi écrit llaria, l’enlèvement d’une petite fille de Genève par son père italien. Un road trip saisissant et poignant dans l’Italie des années 1980. Un texte dont la sobriété bouleverse. » Laurence de Coulon

« Un texte pudique pour raconter l’enlèvement d’une enfant par son père. La plasticienne italo-suisse confirme son approche singulière de l’écriture autobiographique. (…) Zalapì rassemble des fragments de ce voyage surréaliste du nord au sud d’un pays lui-même plongé dans la violence des années de plomb. De ce périple l’enfant ne saisit pas tout mais en perçoit le danger, embarquée malgré elle aux côtés d’un homme à la dérive, qui n’accepte pas le départ de sa femme, boit méthodiquement, hurle. Zalapì travaille dans la parcimonie pour traduire les sentiments d’une petite fille arrachée à sa vie. Et la suggestion minimaliste de la maltraitance – “papa devient fou. Il devient un cri” – finit par créer le trouble – “L’autre jour, il m’a appelé comme Maman, Antonia”.  »

Un article de Sylvie Tanette à lire ici

Coup de cœur de la rédaction de l’émission « Au bonheur des livres », présentée par Claire Chazal, pour Ilaria « qui raconte la longue dérive en voiture d’un père et de sa fillette, dans l’Italie des années de plomb, c’est magnifique. »

A regarder ici (minute 26)

« Le huis clos de la voiture concentre la narration sur les sensations. On est au plus proche de ce que cette enfant regarde, de ce qu’elle guette. Vous dépeignez avec une immense précision ce que font tous les enfants. Ils cherchent à déchiffrer ce qui se passe autour d’eux, le mystère des adultes. C’est comme si vous parveniez par l’écriture d’abord à regarder ça, c’est ensuite augmenté par la violence dans laquelle se trouve l’enfant.
Ilaria est autant un livre sur l’enfance, sa déchirante loyauté, que sur les adultes qui se déchirent autour d’elle. »

Gabriella Zalapì, invitée de Marie Richeux dans Le Book Club de France Culture, à écouter ici

« Cette errance forcée dans l’Italie des années 80 est restituée du point de vue de l’enfant, dans un style concis et précis. On partage alors ses peurs, ses doutes, ses conflits de loyauté, ses tentatives de rébellion, sa découverte d’un monde nouveau aussi. C’est à la fois d’une grande sobriété et éminemment touchant. » Caroline Rieder

« Dans Antonia et Willibald, Gabriella Zalapì dévidait avec une grande sobriété les fils d’une généalogie cosmopolite déchirée par les remous du XXe siècle.
Dans ce troisième roman, tout aussi concis et porté par une écriture à l’os, elle poursuit son exploration du passé du point de vue de l’enfant cette fois. On retrouve Antonia dans la figure de la mère, lointaine, aimée, perdue, centrale pourtant. Le récit est tendu, tissé d’ellipses, d’une bouleversante concision, les non-dits occupant sur la page une place croissante: dans ces blancs vibre l’ambivalence de la fillette et crie tout ce qu’elle ne peut dire. » Anne Pitteloud

« 1980. Le couple va mal, le père kidnappe la petite dernière. Direction l’Italie pour une fuite pathétique et terrible. Routes, petits hôtels, bars. L’enfant se réfugie dans le silence, le papa perd pied, tout cela semble devoir mal se finir. (…)

Dans une langue à l’os, hypnotique et sensuelle, à hauteur d’enfant, Gabriella Zalapì dit l’inconséquence et la cruauté de parents qui se croient/se disent aimants, se racontent qu’ils sont et font le meilleur pour leurs enfants.

La voix d’Ilaria, c’est notre voix revenue de l’enfance, quand nous grandissions malgré eux, les adultes. »

Un article de Jacques Lindecker à lire ici

« L’ambivalence des sentiments, la complexité d’un homme déchiré, tout est admirablement décrit. L’émancipation de l’enfant passe par l’art, la tentative de fuite ou la conquête de la désobéissance. Magistral. »

Gabriella Zalapì, invitée de Julie Evard sur le plateau du 12h45, à regarder ici

« À la recherche de votre futur livre de chevet ? On vous a sélectionné celui dont tout le monde parle, à la fois touchant et enivrant.

Avec sa sensibilité et son récit atypique, Ilaria ou la conquête de la désobéissance est un véritable tourbillon d’émotions. Gabriella Zalapì nous embarque dans un road trip en Italie guidé par la voix d’une enfant (…). »

Un article de Julie Lefebvre à lire ici

« Une fois encore, force est de constater que le talent ne se mesure pas au nombre de pages et que de plus petites maisons d’édition peuvent être de véritables orfèvres. (…)

Durant deux ans, arrachée à sa mère et séparée de sa sœur, Ilaria sera la prisonnière du cœur inconsolable de son père. Dans ce tête-à-tête si particulier, elle tentera comme elle peut de prendre soin de lui, à sa manière de petite fille. On la suit dans ce qu’elle éprouve et ressent, dans cet amour inconditionnel et cette détestation que se disputent son cœur. À huit ans on n’a pas les mots pour décrypter les émotions qui tourbillonnent. Alors on tente d’intégrer ce monde qui s’offre à soi avec les larmes au bord des yeux et la sensation que malgré tout, la vie peut offrir des souvenirs en couleurs qui demeureront dans la pellicule de la mémoire.

Un livre qui, malgré son histoire douloureuse, brille de mille feux sur cette rentrée. »

Un article à lire ici

« Absolument rien, pas une virgule, ne laisse à désirer dans l’impeccable mécanique narrative de ce récit qui porte son lecteur de bout en bout en demeurant à hauteur d’enfant. Sans jamais déroger à ce point de vue, le roman évite autant le pathos qu’inviterait la situation que le jugement moral, laissant cela au lecteur qui ne peut que réagir : doubler ou sous-titrer la lecture de son propre point de vue d’adulte. (…)

Le monde à l’envers qui nous est ici décrit est en réalité un monde renversé, en tout cas un monde sorti de ses gonds : c’est le patriarcat en personne qui déraille, menaçant à tout instant de foncer dans le mur au fil des pages qu’avale le lecteur comme les personnages les kilomètres (…). »

Un article de Bertrand Leclair à lire ici

« Un récit captivant, ultrasensible, où l’incompréhension et la peur se mêlent à de la tendresse et de la joie. Ce roman formidable dit tout le merveilleux de l’enfance, toute son injustice, c’est aussi une très belle leçon de désobéissance. »

Le coup de cœur de Barbara Lambert pour Ilaria de Gabriella Zalapì, à écouter ici (minute 22)

« En l’espace de 175 pages, le récit saisit celui et celle qui le lisent avec une précision aussi minimale que désarmante. Et affirme qu’il faut continuer d’écouter ce que Gabriella Zalapì souhaite nous raconter, sans impudeur. »

La sélection des « 6 écrivaines françaises à lire cet automne » du magazine Vogue, par Sophie Rosemont, à lire ici

« Il y a probablement une part d’autobiographie dans ce roman. Une blessure familiale. Ilaria ou la conquête de la désobéissance est d’abord une fiction. Avec ce que cela suppose de sublimations. L’écriture fine de Gabriella Zalapì laisse en contre-jour ce qu’il faut deviner. Elle sèche son récit de tout excès d’émotion.

[Elle] tisse son roman avec la précaution d’une araignée ténébreusement solaire échappée de la fin des «années de plomb». Dans cette Italie de 1980, la radio informe de l’assassinat du procureur de la République Mario Amato et de l’attentat de la gare de Bologne. Des chansons de Piero Ciampi et d’Ornella Vanoni s’échappent dans l’air. Tristesse dans les Autogrill des stations d’essence transalpines.

C’est la fin d’une époque. Surtout le terme d’une famille. Déréliction. Divagations. Déroute. Ilaria ou la conquête de la désobéissance fait défiler des scènes qu’on croirait capturées par le photographe Luigi Ghirri. Son contenu est cependant tout autre. Mais sa force d’imprégnation reste particulièrement subtile. » Thibaut Kaeser

« Les librairies devraient consacrer un rayon entier aux romans sur les pères défaillants. Celui d’Ilaria, petite fille italienne installée en Suisse avec sa mère, y mériterait une place de choix : charmeur, beau parleur, alcoolique, il l’embarque un jour pour une virée en voiture qui ressemble de plus en plus à un enlèvement. Les phrases de Gabriella Zalapì sont courtes, tout comme ses paragraphes, composant un assemblage d’instantanés qui en disent long.
Précise, tranchante, l’écriture ne brille pas que dans la description de ce géniteur de bas étage. À son contact, Ilaria visitera plusieurs villes italiennes, découvrira la vie d’internat et l’éducation religieuse. Elle frissonnera plus d’une fois, témoin des mille excès de son père et des combines qu’il développe pour faire son beurre. Puis commencera à s’affranchir de l’emprise de cet homme qu’elle ne hait pas viscéralement mais dont elle ne veut pas être tributaire. »

Lire l’article de Thomas Messias « Rentrée littéraire 2024: ces neuf romans francophones méritent d’être primés » ici

« Les paroles se croisent, en liberté, sans les guillemets d’usage, ni les précisions qui permettent au lecteur d’identifier tel ou tel personnage. Mieux qu’un effet de style, une traduction de l’esprit d’une enfant de huit ans, pour qui chaque chose n’est pas toujours à sa place, et surtout le reflet d’une situation confuse, le père ayant jeté loin tout rapport clair avec la loi. Sous le mystère, tout est limpide pourtant.
Pas de drame à la fin ? Nous ne le dirons pas. Tout juste pouvons-nous dévoiler que le langage et les phrases reprennent un cours traditionnel, sans jamais verser dans le conventionnel. Ce livre est une merveille. » Frédérick Casadesus, Le feuilleton des livres 

« D’une très grande beauté et d’une délicatesse à vous briser le cœur. »

Le coup de cœur de Raphaëlle Leyris à écouter ici (minute 42)

« Ilaria a huit ans lorsque son père l’emmène en voyage, à travers l’Italie. Une errance sans consistance, qui rappelle à Ilaria qu’elle devrait se trouver à l’école avec ses amis, et à la maison avec sa maman et sa sœur. Alors pourquoi ce road-trip sans explications ? Un étrange suspense, aux contours flous, pétri de beaux personnages féminins.

J’ai dû tisser des éléments de fiction pour atteindre le réel, parce que le réel à lui tout seul aurait été indigeste, il aurait été lourd de descriptions, pesant aussi. Et j’ai par ailleurs aussi un souci de pudeur, qui fait que je n’écrirais jamais un texte autobiographique. Il me faut une frontière entre moi et le monde, si non je m’évapore ! »

Entretien de Gabriella Zalapì avec Christine Pinchart à lire ici

« Ilaria va avoir neuf ans quand son père vient la chercher pour un long voyage plein d’imprévus. Elle l’entend mentir avec un naturel confondant, s’inventant avec aplomb des professions qu’il n’a jamais exercées (…). Deux ans qui pèsent comme une durée bien plus longue et pendant lesquels les points de repère sont devenus flous. Jusqu’à ce que le mot « Papa » devienne un morceau de verre qui risque de blesser à tout moment. » Pierre Maury

« Ilaria ou la conquête de la désobéissance, 3e roman de l’écrivaine et peintre italo-suisse, raconte la cavale d’un homme déchiré par son divorce et de sa fillette entre Genève et la Sicile. Une merveille de délicatesse et de pudeur.

C’est une sensation étrange que de se retrouver devant la femme la plus pudique que l’on ait jamais rencontrée pour lui parler du livre le plus intime qu’elle ait jamais écrit. (…) C’est un récit formidable, puissant, sobre, aérien, sans un mot de trop, porté à hauteur d’une enfant transformée en champ de bataille des adultes. (…)

« Ce n’est pas un texte autobiographique, même s’il est inspiré de faits réels. » Pour faire entendre la voix de l’enfant, l’écrivaine « jette des kilomètres de texte », taille, sculpte, aère, réduit son vocabulaire, travaille sur les virgules, les respirations. « Les enfants s’en fichent, des points ! Ils virevoltent, ne s’appesantissent pas. » Elle se concentre sur les sensations physiques de la fillette, les odeurs, les textures, les sons, les informations qu’elle entend à la radio, la peur au quotidien, la curiosité aussi, face à cette étrange aventure qu’on lui impose. » Isabelle Falconnier

« Une écriture puissante, un récit tendu, sur le fil, qui « dit » et « suggère », bien que tout en retenue. Magistral et troublant ! » M.T.D. et C.B.

« Le premier mot qui vient à l’esprit quand on pense à l’écriture de Gabriella Zalapì, c’est la délicatesse. Mais une délicatesse violente si l’on peut oser cet oxymore. Cette autrice d’origines anglaise, suisse et italienne a le talent de nous embarquer dans des histoires personnelles et universelles où s’entremêlent douceur et brutalité de l’enfance, difficulté des filles et femmes à trouver leur place dans un monde où les hommes s’imposent et s’étalent, le tout avec des mots qui glissent et résonnent avec la même clarté, la même grâce que le chant d’une rivière s’écoulant entre les pierres au cœur de la montagne. » Alexandra Schwartzbrod

« Le troisième et saisissant roman de la plasticienne anglo-italo-suisse Gabriella Zalapì, qui a l’art de raconter sa propre histoire en trompe-l’œil, est le journal tenu par une enfant taciturne et désemparée, conduite à travers l’Italie par un homme en fuite, assez pavésien. (…) Pendant deux ans, la petite va apprendre, sur la route, tandis que la radio diffuse des rengaines italiennes et des communiqués des Brigades rouges, à vivre hors du temps, des lois et de son âge : « Moi, avec mes neuf ans presque et demi, je me sens vieille. »
Après avoir quitté Ilaria, j’ai relu Antonia, [son] premier roman. (…) Les confessions de la mère et de sa fille se complète étrangement. Aux deux, Gabriella Zalapì prête sa plume avec maestria. » Jérôme Garcin

« C’est par une écriture brute que le récit cogne et poigne. L’autrice n’en dit pas trop, ni ne mendie nos émois et nous renvoie à notre histoire, à nos blessures d’enfance, avec cette même question : pourquoi donc l’enfant ne reçoit jamais ce dont il aurait besoin pour grandir, et peut-il à travers cela devenir ? »

Un article de Marie-Liesse Louvet à lire ici

« Dans une langue très serrée, rapide et précise, Gabriella Zalapì ne cherche pas à restituer ce qu’elle a vécu, mais bien à créer des personnages pour explorer d’une part les loyautés d’un enfant déchiré entre deux parents et d’autre part ce qu’elle appelle l’aspect rhizomique de la vérité pour permettre au lectorat de s’approprier le texte. Ilaria ou la conquête de la désobéissance est un roman qui remue au plus profond. »

Un entretien de Gabriella Zalapì avec Céline O’Clin à écouter ici

« Il y eut tout d’abord Antonia (Zoé, 2019), puis Willibald (Zoé, 2022). Il y a aujourd’hui Ilaria, un texte aussi délicat qu’interpellant. À eux trois, ces personnages/romans tissent la toile d’une même famille.

(…)

De son écriture ramassée (“J’ai un souci de précision, d’économie, je ne veux pas faire perdre leur temps aux gens, il faut aller droit au but, droit à l’émotion, si possible”), Gabrielle Zalapì, qui est aussi plasticienne, explore avec acuité et subtilité les thèmes de la désobéissance et de la loyauté. On est par ailleurs saisi par la manière dont elle rend compte du désarroi d’Ilaria. “Comment j’ai approché cela ? Cet enlèvement, je l’ai vécu. Mais que les choses soient claires : ce n’est pas un texte autobiographique. C’est une espèce d’aller-retour entre fiction-réalité, réalité-fiction.

D’aires d’autoroute en chambres miteuses, ce qui ébranle l’Italie des années 1980-1981 fait effraction dans cette errance. Les méfaits des Brigades rouges, la tentative d’assassinat du Pape : le désordre de l’Italie entre en résonance avec le désordre familial.

On l’a compris : l’intimité est le terrain d’exploration de Gabriella Zalapì. Qu’est-ce qui la pousse à plonger sa plume dans cette encre-là ? “Ce que je trouve d’intéressant dans ce rapport au monde est qu’il soit singulier. Et cette singularité, il faut lui faire une place, l’élaborer, tenter de l’asseoir. C’est le rapport à l’autre qui m’importe.” » Geneviève Simon

« D’où vient cette lumière qui parcourt Ilaria, le nouveau roman de Gabriella Zalapì ? Une lumière d’été, perlée, jaillissante, qui perdure jusqu’au cœur de l’hiver, de la terreur et du chagrin. (…)

Ce drame d’une enfance tiraillée entre des parents qui se déchirent nous parvient exclusivement par la voix et les perceptions d’Ilaria. Et ce choix-là, ce point de vue, donne au roman une acuité qui s’inscrit profondément dans la mémoire du lecteur. (…)

A hauteur d’enfant, dans les silences de la petite fille qui observe de façon sismographique son père perdre pied et s’enfoncer dans l’alcool, dans un travelling où le pare-brise de la voiture fait office d’écran de cinéma, l’Italie du tournant des années 1980 défile. L’émotion qui se dégage du livre surgit notamment de la recréation de cet état d’enfance dont la situation d’Ilaria est une expression poussée à l’extrême (…); et cette perception du monde suraiguë qui passe par l’observation, tous les sens aux aguets. »

Un article de Lisbeth Koutchoumoff à lire ici

« Tout dans Ilaria ou la conquête de la désobéissance relève du prodige littéraire. Tout n’est qu’évitement des pièges posés par sa propre narration, là où un auteur moins délicat aurait « gaiement » joué du registre des émotions. Jamais de commentaire chez Gabriella Zalapì, jamais elle ne tire son lecteur par la manche.
Avec un art sublime de l’ellipse, elle avance, vite et sa justesse de l’écriture fait droit à la justice. Ce pourrait être une chanson de Barbara ou un film grave et mélancolique de Valerio Zurlini. C’est Ilaria. Qui est revenue et ne s’en ira plus. » Olivier Mony

« Je voulais sortir du rapport bourreau-victime et écrire ces personnages avec leurs ambivalences, leurs paradoxes. »

Gabriella Zalapì, invitée de Charlotte Dekoker sur La Première, à écouter ici

« Gabriella Zalapì pousse ici jusqu’à l’incandescence son art de l’ellipse. Roman d’apprentissage d’une petite fille livrée à elle-même, Ilaria s’impose avec la force d’un classique. » Lisbeth Koutchoumoff

« C’est si rare, de finir un livre en se disant qu’il ne contient pas un mot de trop. Depuis que Gabriella Zalapì a fait son entrée sur la scène du roman vrai avec Antonia, en 2019, on a pris goût à cette extrême épure qui, en allant droit au but, au cœur, à la moelle, parvient à faire jaillir chez le lecteur les geysers d’émotions que son écriture retient. (…)

Gabriella Zalapì ne s’autorise ni l’analytique ni le conceptuel. La sensation, rien que la sensation, toute la sensation. Elle la croque dans sa crudité, en deux coups de plume sèche. (…)

Jamais la plume ne s’apitoie, fût-ce quand l’enfant aimerait s’absenter d’elle-même et « s’annuler », selon son expression. Le vide domine. Pas seulement au figuré. Entre les marges particulièrement larges et d’incessants retours à la ligne, le texte flotte, les mots semblent perdus au milieu de pages qui ont le bon goût d’être jaunies. Tel est l’écrin de ce récit initiatique d’une petite fille qui se construit en assistant à la déchéance de son père. »

Un article d’Anna Cabana à lire ici

« La force des plus beaux livres est de créer leurs propres paysages, dont on se souvient après la lecture comme d’un voyage presque rêvé, avec ses images et ses impressions : un monde traversé. Ilaria, de Gabriella Zalapì, fait partie de ces livres-là, et le monde qu’il nous fait parcourir est celui d’une petite fille de 8 ans que son père enlève, au printemps 1980, pour une sorte de longue pérégrination italienne, en voiture, d’hôtel en hôtel, sans but véritable, de Turin jusqu’en Sicile… C’est l’enfant qui parle, au présent, et l’on ne sait pas combien de temps durera ce drôle de voyage où se mêlent la peur et la curiosité, dans un étrange suspense feutré (…).

Ce sentiment d’oppression, Gabriella Zalapì réussit subtilement à le faire passer dans ce qui fait aussi d’Ilaria un très beau livre sur l’Italie : non pas sur le mode de la description décorative ou touristique, mais à travers l’ellipse et la suggestion qui laisse deviner, au fil de cette quasi-cavale du père enlevant sa fille, des paysages particuliers d’autoroutes, avec leurs Autogrill, leurs stations-service et toute une esthétique presque photographique s’accordant à la succession des saisons, tandis que l’autoradio égrène des informations rappelant les années de plomb, l’attentat de la gare de Bologne, en août 1980, la traque des terroristes…

« Je me suis beaucoup intéressée à cette période, explique l’écrivaine, et il me semblait que ce paysage politique, avec ce qu’il peut avoir de violent et d’irrésolu, aujourd’hui encore, faisait naturellement écho à la relation entre Ilaria et son père… Quant à l’histoire des autoroutes italiennes, c’est quelque chose que j’ai étudié de près, car je voulais offrir au lecteur des lieux connus, des espaces assez forts visuellement, qu’il puisse s’approprier facilement, alors que l’histoire racontée est très singulière. » Singulière : le mot s’accorde également à l’écrivaine, dont on est ému de savoir que c’est elle, demeurée sensiblement la même, la petite Ilaria de jadis, vouée à devenir une artiste. Et l’on comprend que la lumière dont parle Gabriella Zalapì est celle de son livre lui-même, en définitive, qui a métamorphosé magnifiquement l’épreuve de son enfance. »

Un article de Fabrice Gabriel à lire ici

« Aux férus de trilogies autobiographiques inouïes : il n’y a pas que Deborah Levy dans la vie, tournez vos regards vers Gabriella Zalapì. Les deux autrices ont en commun le défrichage de soi selon une technique innovante qu’elles devraient s’empresser de breveter, sous peine d’être imitées. Naturellement, chacune a la sienne, et nous allons aujourd’hui mettre en lumière la méthode zalapiste.
(…)
Elle a la polyglossie chevillée au corps : « Pour moi, l’italien se situe dons l’estomac, le français, en haut de la tête, l’allemand, vers la nuque. Et l’anglais ondule dans les pieds et dans les mains, façon jazz », ressent-elle suffisamment fort pour que son écriture organique en témoigne dans chacun de ses livres, tous rédigés en français.
(…)
[Son] style [est] à la fois retenu et direct, limpide et savamment crypté. Comment parvient-elle à saisir l’essence de la vie, entre les êtres, derrière les paroles, sous les silences ? Pourquoi crée-t-elle ces trous béants au milieu de la narration virevoltante? Question de pudeur, sa valeur suprême, qui la pousse à des heures de travail. » Marine Landrot

« Ce troisième livre constitue une étape dans le travail littéraire de Zalapì, qui construit de nouveau un texte à partir d’un matériau autobiographique, mais sans l’accompagner de photos cette fois. La narratrice se souvient comment, petite fille, elle a été enlevée par son père, embarquée de force pendant des mois dans une cavale à travers l’Italie aux côtés de cet homme à la dérive. Comme toujours, tout tient sur la phrase de Zalapì, précise et tranchante, une économie de mots qui laisse deviner sans dire. »

« Par la remarquable ambivalence des liens qui unissent la fille à ce père détesté et aimé, par la tension constante que distille la présence-absence de la mère, ce roman subtil laisse une impression aussi forte que durable. » Thierry Raboud

Coups de cœur

« Un récit court, entremêlé de rencontres, de chansons populaires, de dépêches d’une actualité brûlante comme l’Italie de ces années-là, comme ce premier été qui ne finit pas. L’écriture est tout en impressions et lumières, restituant les émotions et sensations d’Ilaria, petite fille qui doit grandir si vite mais qui se laisse rattraper par l’enfance au détour des rencontres, des jeux, des partages qui parsèment sa route. Magnifique. »

« Un road-trip des plus soyeux raconté à travers le regard d’une petite fille de 8 ans kidnappée par un père toxique. On se délecte de chaque phrase et des procédés narratifs de Gabriella qui convoque des personnages hauts en couleurs, des télégrammes pour nous mener dans un questionnement flou sur la parentalité. »

« Pour son troisième roman, Gabriella Zalapì nous convie dans la cavale insensée d’un père et de sa fille dans l’Italie des années de plomb. Un texte pudique et intense! »

« Avec délicatesse, comme dans un chuchotement, Ilaria raconte deux ans de sa vie sur les routes. Comment vivre dans le mensonge, mais aussi les moments de magie, les belles rencontres au milieu de son désespoir, qu’elle ne sait pas nommer à 8 ans. C’est une écriture qui vous transporte comme sur l’eau, ça glisse, ça ondule, ça respire. Les mots, la ponctuation, les paragraphes, sont à leur juste place. Et c’est très beau. »

« L’écriture de Zalapì, ses phrases courtes et percutantes, laissent entendre toute la complexité du regard d’une enfant sur les adultes, tout à la fois candide et profondément juste. Un roman délicat et désarmant. »

« Gabriella Zalapì signe un roman qui convoque l’émerveillement où l’innocence et la recherche de la vérité dominent. »

« De Trieste à Rome, en passant par la Sicile, Ilaria apprend à détourner le mauvais sort d’un père dramatiquement fantasque par un art quotidien de la joie où le réel devient merveille. Assurément l’une des plus belles ballades de l’impossible jamais écrites en littérature française. »

« Une douceur et une acuité peu communes, un récit qui se révèle solaire, mémorable, lumineux. »

« Le texte est juste, sans fioriture, presque aristocrate dans sa facture (une retenue permanente; le sens du non-dit; l’obligation de ne jamais mettre l’interlocuteur ou le lecteur en porte-à-faux). À la lecture du texte, j’ai eu l’impression de plonger dans l’époque et de vivre ce long voyage en à peine deux heures. Les mêmes sensations que celles ressenties avec un cinéma contemplatif et bouleversant. »

« Zalapì raconte avec une grande justesse et une forte beauté l’errance d’un père et de sa fille dans l’Italie des années 1980 et les durs apprentissages d’une enfant qui doit grandir trop vite. Une écriture sublime pour une lecture marquante! »

« L’épopée d’Ilaria ne peut laisser indifférent. (…) C’est simplement sublime! »

« C’est la fin de l’enfance qui se raconte ici, une fracture familiale que l’autrice raconte dans un texte court et saisissant. »

« Au fil de pensées fragmentaires, on assiste à l’éloignement d’une petite fille vis-à-vis de son père, figure paradoxale, violente et abîmée, qu’elle ne parvient pas à haïr comme empêchée par ce lien irrémédiable. À travers le regard d’Ilaria, Gabriella Zalapì raconte un apprentissage forcé, la fin prématurée de l’enfance. »

« Dans le chaos des adultes, Gabriella Zalapì restitue la voix de l’enfant et nous offre un récit éclatant de sensibilité. »

« Parfois cruel, souvent émouvant, sensible et délicat, une échappée pas toujours belle comme un conte à hauteur d’enfant! Bouleversant. » Céline Vignon

« Magnifique roman d’apprentissage où l’enfance, le long des routes italiennes, quitte son écrin de naïveté pour découvrir l’ambivalence des sentiments dans les relations filiales… À lire absolument! »

« Odeur de siège en cuir, musique des années 80, l’Italie. Un père enlève sa fille. Sous la plume de Gabriella Zalapi, Ilaria raconte son errance d’un ton juste et d’un style à couper le souffle. Ballotée de ville en ville, elle apprend à se débrouiller dans le monde des adultes. À découvrir de toute urgence! » Elisa Vidal

« Un roman court où tout passe par le regard de Ilaria. Magnifique! » Agnès Gateff

« Très belle écriture qui ne s’autorise aucune dilution et fait à la fois résonner la pudeur et la confiance de ceux dont l’enfance est secouée. Magnifique Gabriella » Julie Rémy

« Le récit, d’une grande sensibilité, illustre le désarroi et la solitude d’une petite fille confrontée à l’instabilité et aux mensonges des adultes autour d’elle. »

« Un très grand coup de cœur! (…) C’est beau, c’est solaire et ça comporte son lot de mystères et de non-dits. À découvrir d’urgence. » Corentin Huet

« Un roman délicat sur un sujet pourtant difficile. Un roman empreint de poésie, dans un nuage de cigarette. Il faut découvrir la très belle écriture de Gabriella Zalapì! »

« Un style sobre où tout est dit sans être dit. Une merveille, comme toute l’œuvre de Zalapi que nous vous recommandons chaudement! » Evelyne Levallois

« Une écriture ciselée, économe, d’une rare expressivité, pour un récit quasi initiatique: celui d’une enfant kidnappée par son père jouant surtout un rôle de contre-modèle, et qui apprend à se construire malgré tout. » Hugo

« Des phrases et des chapitres courts, parfois des pages presque blanches… La lecture d’une traite, en apnée… L’histoire à hauteur d’enfant, d’Ilaria, kidnappée par un conflit de loyauté. Un petit bijou de délicatesse littéraire! »

« Ponctué par un autoradio qui nous rappelle les événements de l’Italie des années 80, ce roman est celui d’une enfance atypique et d’une petite fille touchante! Avec une plume précise et pleine de justesse, Gabriella Zalapì délivre un très court roman sur l’enfance, le déchirement et la construction dont la narration innocente d’Ilaria donne une dimension poignante! À découvrir! » Margaux Maurer

« Une nouvelle prouesse de Gabriella Zalapì! Dans une langue sobre et blanche, elle laisse frémir toute l'incongruité et l'urgence de cette fuite à travers l'Italie. Après Antonia et Willibald, un nouveau petit chef d’œuvre aussi puissant que limpide! » Simon Gémon

« Ciselée tel un cristal avec la précision d’un faisceau lumineux d’une finesse souveraine tout autant que d’une intensité brûlante, douée d’une vélocité inouïe évoluant à la lisière de l’invisible tout en laissant au lecteur à saisir l’indicible sensible, une écriture Zalapienne est née. » Karine Henry

« Enlevée par son père à l’âge de 8 ans, Ilaria doit vivre sur la route avec celui-ci, errer d’hôtel en hôtel. Un roman tout en sépia, qu’on dévore le cœur serré. » Delphine et Marie

« Magnifique texte sur l’extraordinaire pouvoir d’adaptation de l’enfance, qui ne va pas sans traumatisme. Histoire de l’enlèvement d’une petite fille par son père sur la ligne de crête entre peur et bonheur. Un texte très puissant et cependant tout en nuances. » Valérie Caffier

« Une bouleversante cavale dans l’Italie des années 80… »

« Toujours à hauteur d’enfant Gabriella Zalapì raconte avec concision les bouleversements intérieurs d’Ilaria, partagée entre l’amour de ses parents, ses peurs, ses interrogations et ses désirs de liberté. Un formidable roman d’apprentissage, brut et saisissant, sur l’enfance qui s’enfuit malgré nous. »

« D’une rare délicatesse, le nouveau roman de Gabriella Zalapì nous offre en la personne d’Ilaria une héroïne aussitôt adoptée, une petite fille qui viendra se loger au panthéon de cette année. » Stanislas Rigot

« Après Antonia, Gabriella Zalapí continue son évocation de l’Italie en nous contant le destin d’Ilaria jeune fille dont le père va l’enlever pour l’initier au voyage et à la désobéissance. Ils vont vivre des moments tendres mais aussi douloureux lorsque l’alcool s’invitera dans ce road trip. Le talent de Gabriella Zalapí est d’écrire avec une économie des mots et de nous attendrir avec ses personnages impressionnistes. » Julien Laparade

« Qu’il est rare (pour ne pas dire exceptionnel) de rencontrer un texte où une enfant narratrice est si crédible et dont le ton est à ce point juste. Et qu’il est difficile d’introduire tant de lumière dans l’écriture d’un événement aussi rude que l’enlèvement d’une enfant par son père. Gabriella Zalapì y parvient admirablement, avec l’élégance d’une funambule et une écriture qui relève de l’enchantement! » Théodore Dillerin

« C’est un récit sobre et sensible, raconté à hauteur d’enfant et d’une grande beauté. Un texte qui a la saveur de l’enfance perdue et qui porte très bien son sous-tire. »

« Road trip à hauteur d’enfant dans l’Italie des années 80, on pourrait dire de ce court roman qu’il raconte une histoire de rapt parental. Mais ce serait terriblement réducteur tant la précision et la beauté âpre de la langue d’Ilaria décrivent d’une façon inédite l’ambiguïté d’une relation père-fille. Amour absolu, crainte, admiration, détestation, tous ces sentiments se dilatent dans une narration au présent aussi sobre que bouleversante. » Damien

« Un texte d’une infinie beauté…délicat et bouleversant! » Hugues Bodart

« Gabriella Zalapì nous raconte un morceau d’enfance hors du commun dans une écriture vive et sensible. C’est court, c’est intense, ça remue. Mais c’est aussi constellé de taches de lumières, de moments de joie enfantine. Et on s’attache si fort à la petite Ilaria! Une merveille »Sandy

« À travers les yeux d’Ilaria, 8 ans, on suit une cavale forcée à travers l’Italie. Enlevée par son père, terrassée par un divorce, elle raconte avec innocence cette longue errance, mêlant incompréhension, effroi mais aussi beaucoup d’amour. Un récit délicat et attachant. » Eugénie Dussarps

« L’enlèvement d’une petite fille par son père et la fuite vers l’Italie. Un périple vécu à hauteur d’enfant. Un récit d’une grande sensibilité » Marie-Joseph Biziou

« De livre en livre, Gabriella Zalapì nous charme, nous envoûte. Avec Ilaria, elle atteint la perfection! À lire sans aucune hésitation. » Emilie Pauthus

« L’écriture toute en retenue de Gabriella Zalapì est bouleversante. Une vraie révélation pour moi! » Laetitia Tiller

« Une écriture foudroyante où l’économie de mots laisse place à une histoire forte et très émouvante. » Alice Tillet

« Gabriella Zalapì écrit avec pudeur un livre à hauteur d’enfant où l’émotion croît peu à peu. Un roman d’apprentissage sous forme de road-trip, tour à tour nerveux, cruel et mélancolique. » Pauline Regnacq

« Un roman bouleversant, empreint d’une certaine douceur et de sincérité. (…) Décidément, ce troisième livre confirme un peu plus le talent de cette autrice jonglant toujours magnifiquement entre fiction et réalité. » Louise Aldeano

« Suivez la cavale en Italie d’un père et l’une de ses filles, Ilaria, racontée à hauteur d’enfant! Une évasion qui bousculera tout pour Ilaria et lui demandera de grandir rapidement pour s’émanciper d’un père dévasté par le chagrin… L’écriture délicate, lumineuse et bouleversante m’a complètement séduite et transportée. À lire absolument. »

« Gabriella Zalapì semble poursuivre la construction d’un projet littéraire commencé avec l’inoubliable Antonia. (…) Les photos de famille qui illustraient Antonia ont fait place à un florilège de standards italiens, bulles de légèreté et d’allégresse et formidable paysage sonore de cette cavale éblouissante. »

« Les mots de ce texte sont à hauteur d’enfant, ce que comprend Ilaria, c’est à travers des sensations physiques, au-delà de tout jugement. »

« Est-ce un enlèvement? Un acte de folie ou une vengeance? Le père s’enduit en Italie avec sa fille de 8 ans. Entre peurs et espoirs, des mois d’errance au plus près des émotions d’Ilaria avec des rebondissements qui nous tenaillent… Jusqu’au dénouement. » Sophie Banet

« Manifeste pour une littérature sensible. Vous avez sous les yeux un roman d’apprentissage beau et cruel, écrit à hauteur d’enfant. L’Italie, son soleil, ses vignes et ses routes sinuantes forment la toile de fond du curieux voyage d’un père et de sa fille. Gabriella Zalapì est une formidable écrivaine, de celles qui rendent les personnages palpables, les paysages vivants et impriment en vous les joies et les peurs. Ilaria, que deviendras-tu ? » Simon Payen

« Un texte court bouleversant et intense d’une rare beauté. Choisissant des phrases courtes, une certaine économie de mots, un style dépouillé, l’auteure crée une certaine poésie en jeu de miroir, qui permet au lecteur de ressentir les émotions, les vides et les silences d’Ilaria durant ce long périple avec son père à travers l’Italie des années 1980. » Laurence Tutello

« En petits chapitres délicats et d’une densité émotionnelle exceptionnelle, l’autrice nous livre le récit du kidnapping d’une petite fille par son père à hauteur d’enfant. Un road-trip terriblement gracieux. Incontournable! Comme tous les ouvrages de cette formidable écrivaine, à lire tous, sans exception. »

« Le road-trip en Italie d’un père et sa fille, Ilaria, qu’il a enlevé à sa mère. Un roman délicat à hauteur d’enfant sur le divorce et ses ravages. Un texte ciselé et sensible. » Magali

« Dans un acte d’amour désespéré, un père enlève sa fille cadette à la sortie de l’école et prend la fuite avec elle à travers l’Italie. Un grand livre plein de délicatesse et de subtilité. »

« Roman d’apprentissage délicat et percutant, d’une grande beauté. (…) Ilaria est un texte court qui se lit d’une traite. C’est un texte bouleversant, fort. »

« Gabriella Zalapì narre ici l’histoire d’un kidnapping – celui d’un père sur sa fille. D’une écriture sensible, à hauteur d’enfant, nous voilà emportés dans un road trip aux allures d’errance entre la Suisse et l’Italie. Un texte court mais percutant où l’innocence se voit confrontée au monde féroce des adultes. » Emilie

« C’est l’histoire d’une fille qui se fait enlever par son père. C’est sur l’enfance bouleversée, la déchirure entre l’amour pour son père et ce qu’il fait, c’est un très grand roman. » Maud

« C’est l’histoire d’un enlèvement, une fuite en voiture d’Yvoire jusqu’au sud de l’Italie. La cavale saisissante d’un père et sa fille, qui choisit la désobéissance pour mieux se sauver et grandir. Un récit fort et percutant sur une émancipation bienvenue. À lire! » Maud

« Quand un quotidien bien organisé se transforme en road-trip improvisé à travers l’Italie aux côtés d’un père souvent ivre, dévasté par le chagrin d’un amour perdu… C’est ce que va vivre Ilaria, huit ans, durant deux ans. Une aventure qui sonne comme un point de non retour. Elle apprendra de chaque situation, de chaque rencontre, de chaque abandon. Saisissant de beauté » Jessica

« C’est un livre qu’on lit d’une traite. C’est l’escapade forcée de cette petite fille arrachée à sa mère par son père. Une très belle plume qui capte la présence au monde des enfants, innocente et magique. »

« Une très belle rencontre avec Ilaria. Très beau roman à découvrir. »

« Écrit avec brio, ce merveilleux roman apprentissage est une ode à la vie. Nous grandissons avec Ilaria, souffrons et rions à chacun de ses pas. Ses yeux d’enfant explorent avec justesse la magie autant que la souffrance humaine mais toujours avec une poésie douce-amère. On repose ce livre conquis et nous aussi, sur la route de la désobéissance. »

« En referment le roman, les personnages nous hantent tant leur mal-être déborde et l’on se surprend à les serrer tous, l’un après l’autre, dans nos bras.Un roman dont on parlera j’espère, à la rentrée littéraire, tant le ton est juste, un susurrement, quelques mots à peine, mais l’émotion est bien là qui circule, qui dit la peine, l’attachement, la perdition, et qui vous étreint. » Cécile Rousshile

« La plume de Gabriella Zalapì est pleine de l’intensité empêchée d’une enfance accidentée. Ce livre m’a secouée, percutée, tourneboulée. Ilaria et l’enfant que j’ai été se sont frôlées du bout des doigts et se sont chuchoté que tout irait mieux, avec le temps. » Manon Rolland

« Ilaria a 8 ans et c’est une héroïne remarquable. Son histoire, ses mots pour la raconter, sa compréhension du monde, ses failles mais surtout son goût pour la vie, les rencontres dont elle se nourrit: des touches de lumière vive, scintillantes et remplies d’espoir. »

« Une lecture étrangement fascinante… Plongez dans le périple intérieur d’une petite fille qui, ballottée par un père inconscient, apprend à vivre seule. Embarquez dans sa tête. Surprenez vous aimer y découvrir cette Italie urbaine puis rurale des années 80, malgré la rudesse du récit. Savourez cette quête de soi, ce roman d’apprentissage, si particulier. » Maureen

« Avec sa langue d’une pureté fragile et tranchante, Gabriella Zalapí dit la quête de liberté d’une enfance prisonnière des mensonges du père. Coup de cœur! »

« Un texte délicat et intime qui se lit presque comme une nouvelle avec une écriture percutante. Gabriella Zalapí raconte un kidnapping vu à hauteur d’enfant mais aussi un road-trip à travers l’Italie et un apprentissage, une observation du monde des adultes pas toujours reluisant. » Bénédicte Delamartinie

« Magnifique roman sur l’enfance. Ilaria raconte avec puissance comment le monde des adultes, loin d’être étanche ruisselle sur celui des enfants. Comment se dépêtrer des loyautés que l’on ressent envers nos pères, nos mères. Sublime et touchant. »

« Par touches ténues, par de subtiles embardées, Gabriella Zalapì nous entraîne dans le road-trip inquiétant d’une fille et de son père dans l’Italie des années de plomb. Un roman limpide, sans pesanteurs psychologiques, écrit dans une langue directe et sensible. Un roman magnifique sur la fin de l’enfance, captée depuis un corps qui cherche un nouvel équilibre et conquiert, bientôt, la force de la désobéissance. »

« Un récit percutant, intime et juste, dans lequel l’essence de la vie est captée avec la focale de l’enfance. Et où la désobéissance est un passage vers l’indépendance. »

Ilaria ou la conquête de la désobéissance est un court roman sensible et percutant dont l’économie des mots laisse une place prégnante aux images de l’Italie des années 80 vue et traversée par cette petite fille qui va devoir se construire dans un univers peu conventionnel. »

« Après Antonia et Willibald, Gabriella Zalapì continue de creuser son propre paysage. (…) Texte court, intense, écriture précise et sensible, l’histoire d’un kidnapping vue à travers les sensations physiques et les sentiments de l’enfant. Superbe. »

« Quand l’Italie a la chaleur de la fin de l’enfance. Zalapí déploie tout son talent dans un récit tout en délicatesse et pudeur. Comme si on sirotait un doux breuvage mêlant Sagan et Ferrante. » Ana

« J’ai beaucoup aimé l’errance vertigineuse d’Ilaria et son père. L’incroyable résistance et capacité de résilience d’une enfant de 8 ans tandis que son père sombre jour après jour. Un très beau texte. » Daniel Chini

« Quelle déchirure. Quelle force d'écriture! Donner à lire une histoire racontée par une enfant avec simplicité et élégance. Simple et efficace. Sans tomber dans la caricature. Sans utiliser un langage de gosse. Et être crédible. C'est un magnifique tour de force. » Christine Grivel

Droits vendus

Français (gros caractères)
Acquéreur Editions de la Loupe
Année 2024

Anglais
Acquéreur Other Press
Année 2024

Italien
Acquéreur Giangiacomo Feltrinelli Editore
Année 2024

Roumain
Acquéreur Editura Trei
Année 2024

Extrait

Dans la cabine, Papa parle fort, hausse la voix, se retourne. Nos regards se croisent. Il sourit, baisse les yeux. À sa façon de bouger les mains je devine son agitation. Son corps est raide. Ça m’inquiète. Quand il revient, il dit que Maman a changé d’idée et qu’elle n’a plus le temps de déjeuner. Nous passerons le week-end ensemble. Et l’école? Tu louperas l’école juste quelques jours… Ce n’est pas si grave.

La voix de Papa est tranchante. Je calcule sur le bout de mes doigts: jeudi, vendredi, samedi, dimanche. Quatre jours. Et Ana? J’aimerais protester mais quand Papa est nerveux, il vaut mieux se taire.

Il démarre brusquement et écrase sa cigarette d’un geste sec. Son front est couvert de sueur.

Tunnel du Mont-Blanc, frontière franco-italienne, voûtes des galeries, lacets du Val d’Aosta, mal de voiture. Nous nous arrêtons sous un ciel couvert d’une nappe grise. Le paysage est métallique. Je vomis au bord de la route, Papa me tend un mouchoir de coton blanc. Allons boire quelque chose, ça te fera du bien. Quelques kilomètres plus bas, au bar de la station-service, le visage de Papa est pâle. Ça doit être à cause de la lumière des néons. Il paye à la caissière deux tranches de pizza Margherita, un whisky, un café et une limonade. Je déteste la limonade mais ne dis rien, ma bouche est sèche.

Vous avez des jetons à me vendre pour le téléphone?
Combien?
Une vingtaine.
La caissière compte scrupuleusement les pièces jaunâtres et les tend à Papa.
La cabine est dehors, sur la gauche.
Ses ongles sont très longs et couverts d’un vernis très rouge. Je suis Papa.

C’est quoi ces jetons ?
J’en ai besoin pour appeler. En Italie, on ne peut pas mettre des pièces de monnaie dans les cabines.
Entre Genève et Turin, Papa passe plusieurs appels. Cinq au total. Dès qu’il voit une station-service, il
s’arrête. Tu es contente de passer le week-end avec moi? Tu as perdu ta langue? À quoi penses-tu?
À rien.

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