Domaine français
Parution Mar 2022
ISBN 978-2-88907-000-8
208 pages
Format: 140x210 mm
Disponible

Domaine français
Disponible

Colombe Boncenne

Des sirènes

Domaine français
Parution Mar 2022
ISBN 978-2-88907-000-8
208 pages
Format: 140x210 mm

Résumé

Lorsque la narratrice apprend que sa mère est malade, elle l’accueille naturellement chez elle. Dans l’épreuve, une vie ordinaire s’installe. Mais ce temps d’intimité est aussi celui d’une révélation : un secret de famille est exhumé, on découvre qu’une même violence a déferlé sur plusieurs générations de femmes. Entre colère et tristesse, la narratrice se débat avec les sentiments qui l’assaillent. Tandis que, comme un écho à cette parole dévoilée, une voix gronde en dehors, un mouvement choral dont les manifestations l’intriguent.
Le mythe des sirènes et ses interprétations est le motif sur lequel se tisse ce roman : il y est question d’îles, de marins, de menaces, de sortilèges et de destins féminins. Un livre de deuil et d’amour aussi dont la mélodie, malgré le fracas de la tempête, résonne comme un murmure délicat et apaisant.

Autrice

Colombe Boncenne

Colombe Boncenne vit à Paris. Elle est notamment conseillère littéraire pour la Maison de la poésie à Paris et Les Correspondances de Manosque. Dans ses deux premiers livres, Comme neige (Buchet Chastel, 2016, prix Fénéon et lauréat du Festival du premier roman à Chambéry), et Vue mer (Zoé, 2020), la mélancolie se traduisait par une ironie tantôt légère, tantôt féroce. Avec La Mesure des larmes (La passe du vent, 2020), l’auteure s’est engagée sur un territoire plus personnel, un sillon qu’elle creuse et poursuite dans Des sirènes.

Dans les médias

« Des sirènes se déploie dans le deuil et dans l'amour, au gré d’ellipses puisant leur force dans leur silence, à l'image de la vague lorsqu'elle reflue. Féministe sans taper du poing, son histoire dénonce l’injustice : celle contre laquelle on se débat en vain (la maladie qui nous prive d’un proche) et celle qui recule quand l’union devient une force. Après la révolte, l'apaisement. » Laëtitia Favro

« Il y aurait tout pour s’éplorer et pourtant Des Sirènes brille comme du plancton dans nos jours transformés en nuits. Et comme lui, il nous oxygène. Renouant avec les foncions originales de la fiction, la mythologie collective vient au chevet de la tragédie intime : brassé par Colombe Boncenne, le trauma se dilue dans les figures régénérantes et fantasmagoriques de la sirène. Ici, la créature aqua-marine ondule dans un bain amniotique salé aux larmes mais condimenté de symboles et d’étymologies réconfortants.

Au terme d’un procédé alchimique et sémantique, l’épreuve se transforme en récit puis en livre ; elle devient universelle. Car Colombe Boncenne a de la pudeur, de la délicatesse, de l’humour et de la ressource. Une douceur émane d’elle jusque dans ses colères.

Pas cette douceur qu’on prête aux âmes féminines et fragiles, mais une forme de souplesse qui réussit à transformer l’adversité en rituel : « Les sirènes ne meurent pas, elles deviennent écume », confie-t-elle pour nous consoler après l’enterrement de sa mère sur l’île qu’elle aimait tant. » Salomé Kiner

« (…) Colombe Boncenne tisse la fine dentelle de cette écume-là, poétique, elliptique, pour raconter ces jours de maladie. Chaque instant compte, la narratrice et sa mère dissimulent leur peur pour vivre intensément alors que pèsent sur le quotidien une attente, un espoir fou. (…) Colombe Boncenne déjoue les attentes, reprend ses fils, suit d’autres lignes, choisit la poésie pour ne rien fermer. Car son recours au mythe donne au réel sa profondeur infinie, et à l’expérience personnelle une résonance plus vaste. Tout en retenue, Des Sirènes dit ainsi en un même élan l’amour d’une mère et les destins féminins. »

Un article d’Anne Pitteloud à lire ici

« Bouleversant par la justesse de ses images et l’agencement subtil de ses procédés narratifs, ponctué de rencontres avec des êtres singuliers et pittoresques,  »Des sirènes«  réussit le tour de force d’aborder des thèmes aussi colossaux que la maladie, le deuil et la domination masculine, sans jamais céder à l’emphase dramatique. En quelque 200 pages où chaque mot semble à sa juste place, l’autrice française impose en douceur, en délicatesse, une écriture de soi aux antipodes des autofictions trash qu’on célèbre de nos jours. »

Colombe Boncenne, invitée de Nicolas Julliard dans « Quartier Livre » à écouter ici

« Ce qui fait que l’on écoute Colombe Boncenne sans pouvoir s’en détacher, c’est un ton tout à fait singulier, une douceur envoûtante qui n’est dénuée ni d’humour ni de mélancolie, « loin de l’impudeur mais avec un soupçon de mise en danger personnelle ».

Les chapitres qui développent le lien intime de la mère et de sa fille, tandis que la maladie progresse, leurs confidences, leur tendresse réciproque, sont des chefs-d'œuvre de délicatesse et de retenue. Sans que la narratrice exprime jamais ses émotions à l’aide d’explications psychologiques, nous les ressentons très intimement par un détail, un mot, un souvenir. (…) La vie dérive sans naufrage et l'univers domestique, familier ou amoureux, même lorsqu’il recèle des aspects tragiques, garde la mesure d’un murmure. (…)

Douée d'un sens quasi météorologique des atmosphères, la narratrice restitue le grain des choses ténues, une extraordinaire quintessence du féminin, et crée de poignants parallèles. »

Lire la Chronique de Camille Laurens ici

« Le roman de Colombe Boncenne nous donne à voir une très belle relation mère/fille qui s’épanouit dans l’urgence de la maladie. Il rend également un hommage poignant à toutes ces voix de femmes qui ont dit « moi aussi », qui ont affiché leurs mots sur les murs de nos villes, qui ont énoncé haut et fort, qui ont refusé de continuer à se taire. Si nous sommes les petites filles des sorcières que le patriarcat n’a pas pu brûler, nous sommes aussi les sœurs des sirènes que les mythes n’ont pas pu faire taire. »

Un article de Manon Rolland à lire ici

« La mort s’annonçant, la parole s’est déliée, ce qui permet à une mère et sa fille, unies par un lien puissant, d’accéder à leur vérité. Avec, pour la narratrice, la satisfaction d’avoir permis cet accomplissement. Délicate et fluide, l’écriture de Colombe Boncenne participe d’une impression de sérénité. La colère et l’abattement légitimes n’auront qu’un temps. Le chœur des sirènes, soutenant, enveloppant, y veillera. » Geneviève Simon

« Suivant un fil d’Ariane ténu, Colombe Boncenne se fraie un chemin à travers le silence, trouve des échos, convoque des textes, des sonorités ou des images, comme la scène d’ouverture d’Aquarius, de Kleber Mendonça Filho, où une femme déjà âgée se souvient, pendant sa fête d’anniversaire, d’un cri de jouissance libérateur.

Courageux récit traversé par le sentiment d’île, l’ambivalence des territoires clos qui rassurent et enferment à la fois, Des sirènes est aussi un livre sur le corps des femmes, sur leurs souffrances, leurs désirs, leurs métamorphoses. Avec des mots simples et un humour au bord des larmes, Colombe Boncenne mêle le trivial et le merveilleux, le quotidien et les mythes, le dedans et le dehors. Transfigurant le récit de deuil, elle chemine lentement vers la libération, l’allègement, la mue. » Sophie Joubert

« Colombe Boncenne avait épaté avec son caustique « Vue mer », qui épinglait les dérives managériales contemporaines. L’auteure reste dans la symbolique marine avec « Des sirènes », et touche juste à nouveau, même si c’est dans une tonalité bien différente.

(…)

Une voix qui garde l’humour, mais accueille la tendresse, et déploie de puissantes images pour raconter cette fille qui accueille chez elle sa maman atteinte d’une leucémie. Les îles. Les sirènes. On pense à une autre odyssée, féminine, au bout du chagrin. » Caroline Rieder

« Le ton est plus intime, plus personnel que dans les livres précédents. Le thème de la maladie est au centre du roman, avec son influence totale sur le quotidien, entre chamboulements et nouvel ordinaire. »

Colombe Boncenne était l’invitée de Lola sur Radio Vostok. Un entretien à écouter ici

« Un ton singulier pour faire de ce drame si universel un événement unique et littéraire. Colombe Boncenne l'a forgé, tout en pudeur et en fluidité. C'est sous le signe de l'air, de l'eau et de la sororité que sa narratrice Co, une documentariste parisienne, conte l'événement, alternant la maladie maternelle et son quotidien jalonné de rencontres féminines étranges et (ou) éclairantes. » Marianne Payot

« Le bruit et la sensation des vagues… On ne s’en aperçoit pas tout de suite mais au fil de la lecture du roman de Colombe Boncenne, Des Sirènes, on se sent comme porté par une énergie, un mouvement sans cesse recommencé, ample comme une respiration.

A tel point que le sujet véritable de ce livre, construit tout en flux et en échos, apparaît comme étant justement de capter l’élan de vie, de le reconnaître, de le suivre, jusque dans la lutte contre la maladie, jusque dans le deuil et la guérison intérieure. (…)

La littérature est un exercice d’éclaircissement et de révélation. Elle peut aider à guérir. Des Sirènes le rappelle, sans ostentation, mais avec l’évidence et la force d’un torrent. » Lisbeth Koutchoumoff

« Tel un caisson hyperbare, le dernier roman de Colombe Boncenne nous ramène à la surface après une immersion intime en eau profonde, parmi des femmes océaniques, entre îles et continent. » Ilonka Akard

« (…) Co collecte des paroles, des voix de femmes, et traverse différents climats : bords de mer, périphérie urbaine, forêt. L’autrice a de ces formules qui font tout de suite apparaître les décors à l’esprit : « Le ciel Turner. La maison Hopper. » II y a aussi des odeurs, « des goûts de l’île, le poisson qu’on y fumait, les poireaux fins, les pommes de terre sucrées ». Plus loin, thé fumé, vodka lorsque le roman se fait plus dur, whisky apaisant au bord des lèvres, puis vin blanc. C’est délicatement échantillonné, à bas bruit, et pourtant ça résonne. Une histoire d’ondes, de sillage, de racines et d’envol. » Thomas Stélandre

« Un texte qui est encore plus beau la deuxième fois. Magnifique et réconfortant. »

Hélène Guibert (Atout livre) à écouter ici

« Le beau récit « Des sirènes » de Colombe Boncenne, s'interroge sur cette angoisse immémoriale que semble provoquer la voix des femmes. Ne laissant que deux options. Se boucher les oreilles, comme Ulysse. Ou leur couper la langue. » Doan Bui

Coups de cœur

« De ces livres dont on sait, dès la première ligne, qu’on ira jusqu’au bout, tant l’écriture – aussi délicate qu’assurée – convoque immédiatement une voix et fait exister un monde intérieur qu’on aimerait ne plus quitter. Fable intime et enquête familiale, très simple, à la limite du dénuement mais virtuose par sa précision et sa justesse. La narratrice s’y fait une amie, un amant, accompagne sa mère dans la maladie, effleure du bout des doigts un secret de famille … et tout cela résonne, sans insistance, avec émotion, comme dans la vie. Un doux et bouleversant moment de lecture. » Héloïse Adam

« Je suis encore complètement habitée par ce que j'ai lu et profondément émue. Le sujet y est bien sûr pour quelque chose mais son traitement et l'écriture y sont pour beaucoup : elle est juste PARFAITE cette plume, à la fois sincère et délicate, nous faisant osciller du sourire aux larmes sans préavis. Conclusion : 10/10 avec les félicitations de la lectrice. » Cécile Coulette

« Un roman comme une petite déflagration dans le cœur. La prose est fine, délicate, elle tisse l'ordinaire et le merveilleux pour faire affleurer l'émotion à chaque instant. Il est question de colère, de deuil, de beauté et surtout d'amour : en un mot la vie. » Mathilde Guiraud

« Après les malicieux Comme Neige et Vue mer, l'autrice affronte le destin et les éléments et nous offre un livre magnifique où la sororité distille subtilement ses pouvoirs. » Rosalie Abirached

« De ces livres dont on sait, dès la première ligne, qu'on ira jusqu'au bout, tant l'écriture – aussi délicate qu'assurée – convoque immédiatement une voix et fait exister un monde intérieur qu'on aimerait ne plus quitter. Fable intime et enquête familiale, très simple, à la limite du dénuement mais virtuose par sa précision et sa justesse. (…) Un doux et bouleversant moment de lecture. »

« Triste, tendre, poétique, stimulant. Comme un câlin qui berce et qui ressource… »

« Le corps des femmes semble être un rivage où s'échoue bien trop souvent la violence. Celle-ci, telle une malédiction, se transmet de génération en génération. Comment être celle qui fera taire cette déveine ? Colombe Boncenne nous livre un très beau roman animé d'une douce colère où il n'est pas nécessaire de lever le poing pour faire jaillir l'indicible. » Brindha Seethanen

« Comment ne pas transmettre le silence ? Colombe Boncenne crochète les filets du passé avec les liens d'aujourd'hui tout en délicatesse… »

« Alors qu’elle accueille sa mère atteinte d’un cancer chez elle, la narratrice découvre le quotidien de la maladie. Une nouvelle réalité s’impose alors à elles deux, celle du corps : elle exige son vocabulaire, ses gestes, ses nouveaux rituels et une intimité inédite. (…) Dans leur bulle, une nouvelle complicité mère-fille s’installe, plus forte, ainsi qu’un réel plaisir d’être ensemble, de vivre à deux. Il y a quantité de bons moments, de bons petits plats, de longues discussions et de confidences. La jeune femme fait face alors à l’effusion de souvenirs de cette mère impatiente d’en démêler avec son passé et de les libérer du poids des secrets familiaux. Cette mère qui la charge d’une mission libératrice : celle de parler pour rompre le sort. Mais comment et par quelles voie/voix ? Un roman sensible, émouvant et délicat qui aborde des questions essentielles avec beaucoup de pudeur. » Léa P.

Le coup de coeur est à lire en entier ici

« Donner du sens à l’insensé, se confronter au passé comme braver une tempête. Un roman délicat, sensible et émouvant sur les liens entre les femmes d’une famille meurtrie par l’inceste. » Anne-Céline

« Percutant ! Créature mi-oiseau et mi-femme, ou mi-poisson et mi-femme, leur parole est une magie libératrice et envoûtante. » Marc-Emmanuel

« En faisant appel aux motifs mythologiques des sirènes et des îles, avec mélancolie et tendresse, Colombe Boncenne nous livre l'histoire d'une mère et de sa fille. (…) Avec Des sirènes, troisième roman de l'autrice, colère et pudeur se rencontrent et résonnent en coeur. »

« Ces récits féminins sont abordés avec délicatesse et insérés dans une coquille naturelle qui apporte lumière et respiration. Au milieu des arbres ou la tête dans le vent marin, on peut reprendre son souffle pour entendre la suite, même si elle se révèle tragique. » Christine Grivel

« Avec subtilité et originalité, Colombe Boncenne écrit un roman d'îles, de famille, de destins féminins, de combats, de sirènes. Il y sera question de partages entre une mère et sa fille, de répétitions familiales qui peut-être se tairont, de deuil. L'exercice d'en écrire quelques mots est difficile… tant je l'ai trouvé ample et ancré, emprunt de tendresse et d'une grande humanité. » Claire Oberson

« Colombe Boncenne nous parle de deuil et d'amour mais aussi de marins, de sirènes, de sortilèges et de destins féminins. »

« Dans son précédent livre, « La mesure des larmes », Colombe Boncenne évoquait en quelques fragments bouleversants, le chagrin qui avait suivi la mort d'une mère. Deux ans après, Des sirènes raconte, dans un récit d'une grande simplicité et d'une grande justesse, et dont on devine la dimension autobiographique, les mois qui ont conduit des débuts de la maladie à la mort de cette mère. Entre les moments partagés dans l'appartement où la fille a accueilli sa mère, les séjours à l’hôpital, les épisodes drolatiques, ou au contraire dramatiques, Colombe Boncenne colle au plus près de ce qu'a été pour elle l'expérience de ces journées. Mais la beauté du livre tient à ce que le récit n'oublie jamais la vie qui, tout autour, est là et palpite et foisonne. Des liens se renouent, un secret de famille émerge, des rencontres surviennent, inattendues, merveilleuses. La beauté de la vie est là, tout au long du récit, celle d'une île bretonne, celle des arbres, et de leurs racines (belle métaphore), celle de deux tours de verre dans une cité de banlieue, qui « reflètent les nuages et les teintes du ciel ». Et celle, discrète et d'autant plus émouvante d'un amour qui se construit pendant qu'une mère s'éloigne. » Jean-Luc

« Une écriture belle et simple, qui touche en plein coeur, et nous invite dans un roman hybride, sur la transmission, l'amour mère/fille, teintée de la figure mythologique de la sirène. C'est beau, cruel, touchant. »

Extrait

La vague venait et retirait, ma mère était rentrée à la maison. Les résultats du traitement étaient, semble-t-il, encourageants. Elle portait sa perruque et nous nous habituions à son nouveau visage. Cela étant dit, la coiffe la démangeait ou lui tenait trop chaud et elle la déposait volontiers, revêtait un accessoire, bandeau ou foulard, parfois même rien, et j’aimais alors lui caresser la tête, sentir les poils qui repoussaient sur son crâne, comme la vie reprenait ses droits, douce et piquante à la fois. La perruque, elle, gisait. Sur la table, sur le fauteuil, sur le canapé. Je voulais m’affaler et je tombais sur la perruque. Elle était là, molle, désincarnée, elle m’évoquait un scalp. Je disais : Maman, je t’en prie, arrête de laisser traîner tes cheveux. Elle s’excusait, fourrait la perruque dans un sac et me parlait du plat qu’elle avait cuisiné pour le dîner.

J’ai toujours le souvenir de ma mère en cuisine. Quand elle savait qu’elle rentrerait tard, elle se levait aux aurores pour préparer le dîner. Je me levais et la rejoignais dans la cuisine qui exsudait déjà des odeurs d’oignon et d’épices. En robe de chambre, les cheveux en pagaille, la radio à faible volume, elle reniflait le fumet de sa marmite. Je me hissais pour m’asseoir sur le plan de travail pas loin d’elle, je la regardais s’affairer, boire son thé à grandes lampées dans une vaste tasse de porcelaine qu’elle baladait ensuite dans l’appartement, l’égarant fréquemment. On retrouvait, sur un coin de bibliothèque ou dans la salle de bains, la tasse perdue, avec un fond de thé devenue pellicule épaisse, sombre et graisseuse. Je ne cuisine pas mais j’ai hérité de cette habitude, la tasse volante.

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