« Mais aujourd’hui, l’âge venu, je voudrais entendre une voix qui soit la mienne ». Voilà ce que désire Edward, le pasteur protestant comme il faut, mais aussi David, son ami journaliste. Ces deux hommes, très dissemblables, se retrouvent régulièrement pour l’amour d’une disparue qui a été la femme de l’un et la confidente de l’autre. Chacun possède quelques pièces du puzzle qu’a été le destin de Louisa ; à eux deux, ils vont reconstituer l’histoire de cette femme et de sa fugue en Amérique, sa terre d’origine.
Confrontés à leurs limites, à leur fragilité, chacun des personnages de Mary Anna Barbey est à la recherche d’une vérité. Mais le destin individuel se tisse avec des fils étrangers ; seuls l’expérience et l’amitié des autres conduiront à l’apaisement.
Malgré le sujet grave de ce roman et la présence constante, en sourdine, de la maladie et la mort, l’auteur l’a écrit avec légèreté, humour et un suspense qui ne se dénouera qu’à la dernière page.