Syrie par-ci, Syrie par-là, les éditorialistes, sempiternellement, la commentent. Paix par-ci, paix par-là, la signerai-je, la signerai-je pas, la valse-hésitation entre la Syrie et Israël tourne sur les rotatives.
Or derrière ces jets d’encre, il y a les Syriens, les Syriennes dont on ne sait quasiment rien. Qui sont-ils (elles) ? Que pensent-ils (elles) ? Que ressentent-ils (elles) ? Laurence Deonna a su les mettre en confiance. D’où certains témoignages uniques – extravagants même, comme cette interview nocturne à Damas du général Ministre de la Défense, fou… de femmes et de poésie.
De mille et une petites touches naît le charme de ce kaléidoscope syrien, où passent et se racontent musulmans, chrétiens, juifs (ou ce qu’il en reste), artistes (l’un d’eux sortant à peine de prison), paysans, bédouins, étudiants, marchands, etc. Quant au kaléidoscope du vêtement féminin, il va aujourd’hui du short de tennis au voile le plus épais, le plus long et le plus noir…
Une cinquantaine de photographies prises par l’auteur ponctuent un style vif, impertinent, sensible.