Dans pays perdu, Erica Pedretti, née en Moravie en 1930, réfugiée en Suisse en 1945, se risque sur le terrain miné de son histoire personnelle. Ni Tchèques, ni Allemands : l’identité problématique de ceux qu’on appelle les « Allemands de Sudètes » trouve, dans ce roman en forme de patchwork, sa dimension universelle. Il raconte une enfance heureuse, bientôt déchirée par le cauchemar du nationalisme, de la violence et des déplacements de population, puis l’expérience de l’exil, les rapports difficiles au pays d’origine. Ce témoignage à la fois passionné et distancié est une mise en œuvre raffinée des sources secrètes de la mémoire.