Adolf Muschg ne se contente pas de dénoncer à nouveau le comportement de notre pays durant la Deuxième Guerre mondiale, ni d’évaluer une fois de plus nos responsabilités d’alors : ce qui compte pour lui, c’est la Suisse d’aujourd’hui.
C’est ainsi qu’il nous invite à reprendre contact, par-delà nos mythes fatigués ou menteurs, avec ce que la Suisse a de meilleur : une culture politique fondée sur le respect de l’autre, une fédération des différences, une liberté citoyenne, inséparable d’un engagement dans la vie publique. Cette Suisse-là, nous avons à la continuer, y compris et surtout si nous voulons que l’Europe existe un jour.