Avec un couple d’amis et celle qui deviendra sa femme, le narrateur arpente le pays de Chassagne. Il est envoûté. Soixante ans plus tard, il se remémore cet épisode crucial pour lui et se souvient du sentiment « qu’une vérité puissante et propice s’apprêtait à percer » l’opacité de ce qui l’entourait. Si la riche nature brumeuse est restée mystérieuse, si ses habitants farouches autant qu’intimidés sont demeurés distants, la magie a pourtant opéré. Du moins pour un temps. Quand l’harmonie du quatuor, soudain usée, s’est délitée, le lieu a paru se refermer sur lui-même. Il ne cessera pourtant de diffuser pour le narrateur une sensation de plénitude inatteignable.