Domaine français
Parution Jan 1989
ISBN 978-2-88182-058-1
208 pages
Format: 140 x 210 mm
Épuisé

Poche
Parution Jan 2017
ISBN 978-2-88927-380-5
224 pages
Format: 105x165 mm
Disponible

Préface et postface de Pascal Antonietti Postface: Philippe Renaud

Yves Velan

Soft Goulag

Domaine français
Parution Jan 1989
ISBN 978-2-88182-058-1
208 pages
Format: 140 x 210 mm

Domaine français
Parution Jan 2017
ISBN 978-2-88927-380-5
224 pages
Format: 105x165 mm

Préface et postface de Pascal Antonietti

Résumé

Dans un univers au dernier stade du capitalisme, marqué par la pensée unique et l’« in-différence », un thésard, lobotomisé comme le monde qu’il décrit, raconte une journée exceptionnelle d’Ad et Ev, un couple lambda qui obtient le privilège rare de faire un enfant, avant de se voir finalement contraint de renoncer à sa chance, trop lourde à assumer financièrement.
En parallèle, Velan emploie cette trame absurde pour mener une véritable étude sociale et confronter ses personnages à des situations échappant au cadre du « soft goulag » dans lequel ils sont enfermés.
Pour raconter cet univers qui n’est pas sans rappeler 1984 ou Le Meilleur des mondes, l’auteur use d’un style insolite, dégénéré et gauchi par la monosémie, faisant correspondre exactement la forme au propos de son récit.

 

Auteur

Yves Velan

Né en 1925 à Saint-Quentin, Yves Velan, Grand prix CF Ramuz, est interdit d’enseignement dans le canton de Vaud en raison de son engagement politique dans le Parti communiste – qu’il quittera en 1957. Pendant treize ans, il enseigne la littérature française à l’université d’Urbana, dans l’État américain de l’Illinois. Il revient en Suisse à la Chaux-de-Fonds, par hasard puis par goût.

Son premier roman, Je (Seuil, 1959), pousse aux limites la fameuse introspection romande. Barthes le qualifie d’ « à la fois, roman politique et langage d’une subjectivité éperdue ». Suit La statue de Condillac (Seuil, 1973) et Soft Goulag (Bertil Galland, 1977, Zoé poche, 2017). Velan décide après Soft Goulag d’arrêter de publier mais pas d’écrire. Peu avant sa mort en juin 2017, il accepte la publication du Narrateur et son énergumène, manuscrit devenu mythique à force d’être attendu.

Dans les médias

« … [Yves Velan raconte] avec une écriture neutre, souvent glaçante, un univers au dernier stade du capitalisme marqué par la pensée unique qui n’est pas sans rappeler 1984 ou Le meilleur des mondes. Et reste d’une actualité brûlante. » C.R.

« … Soft goulag (…) se présente comme un récit de science-fiction (…) Velan y dénonce avec une économie de langue où l’absence d’  »intention littéraire«  donne par contraste un vertige démonstratif, le triomphe de la réduction de tout à une signification univoque, augurant toutes les manipulations. Prémonition d’un modèle répressif en voie de réalisation généralisée quarante ans plus tard. (…) » Philippe-Jean Catinchi

Lire l’article entier ici

« …un style insolite, dégénéré et gauchi par la monosémie, faisant correspondre exactement la forme au propos de son récit. »

« … Quarante ans après sa sortie, cette œuvre extraordinaire, singulière et dérangeante n’a malheureusement pas vieilli. Qu’il nous soit encore possible d’en saisir l’incroyable intelligence satirique reste, malgré tout, assez encourageant. » Sebastian Dieguez

« … Dans une société sans mémoire et dans un futur indéterminé, la vie des individus est réglée pour le bien de tous par des lois qui ont été votées et ne sauraient être remises en question. Un système de dette et de vérification maintient une docilité parfaitement intériorisée, dans une société aux hiérarchies bien établies. (…) En quarante ans, ce  »goulag mou«  n’a rien perdu de son efficacité et de sa justesse. (…) » Isabelle Rüf

« …anti-utopie grinçante (…), [l]e récit intrigue, fascine, tandis qu’on détecte son humour et qu’on se fait à son style pénible, administratif, parfait écho de l’esprit d’une société mielleusement totalitaire où tous jouent avec bonheur le jeu du «social», terrifiés à l’idée de s’en distinguer, abreuvés de messages et d’appels publicitaires. (…)

Au cours du roman se dévoilent (…) les subtilités d’un monde régipar des relations policées, dans une horizontalité motifère où toute verticalité, de soi ou liée à la transmission, a été abolie: ni rêves ni souvenirs n’y ont leur place, pas plus que la littérature ou l’Histoire (…)

[Yves Velan] pressent ici l’instauration d’une pensée unique planétaire via la mondialisation, le règne des slogans médiatiques et politiques, le risque que font peser la croissance et une consommation effrénée sur nos ressources, l’explosion ­démographique, l’avènement d’une culture et d’une littérature soumises aux lois du marché.
Et le lecteur est frappé par sa pertinence visionnaire, lui qui vit peut-être bien, aujourd’hui, dans une forme de goulag mou où a disparu l’idée même d’alternative économique ou sociale… » Anne Pitteloud

« …[un] livre [d’]ampleur, [d’]envergure, une polyphonie où se manifeste magistralement le génie de son auteur. (…) » Philippe Renaud

« … Dans une société sans mémoire et dans un futur indéterminé, la vie des individus est réglée pour le bien de tous par des lois qui ont été votées et ne sauraient être remises en question. Un système de dette et de vérification maintient une docilité parfaitement intériorisée, dans une société aux hiérarchies bien établies. (…) En quarante ans, ce  »goulag mou«  n'a rien perdu de son efficacité et de sa justesse. (…) » Isabelle Rüf