Poche
Parution Jan 2025
ISBN 978-2-88907-485-3
112 pages
Format: 105x165
Disponible

Postface: Doris Jakubec

Valère Novarina

Une langue inconnue

Zoé Poche
Parution Jan 2025
ISBN 978-2-88907-485-3
112 pages
Format: 105x165

Résumé

Né en mai 1942 à Chêne-Bougeries, Valère Novarina passe son enfance au bord du Léman et dans la montagne: à Torchebise, au col du Feu, à Outanne, à Jambe-de-ça, à Jambe-de-là; à Ouatapan; il découvre au passage que le patois n’est pas du français estropié mais une autre façon de descendre du latin…
Quant à la chanson hongroise composée par Istvan et chantée par sa mère Manon Trolliet, il y reconnaît – lui apparaissant peu à peu – une seconde langue maternelle incompréhensible.
À partir de la fin des années 1960, il déploie une œuvre littéraire, théorique et picturale largement reconnue: développement dans la lumière du drame comique, optique, charnel de la «respiration», forme primitive de la pensée.

Suivi de Paysage incompréhensible, dialogue avec Olivier Dubouclez

Auteur

Valère Novarina

Valère Novarina est né en 1947 à Chêne-Bougeries. Il passe son enfance et son adolescence à Thonon, sur la rive française du Léman. A Paris, il étudie à la Sorbonne, la philosophie et la philologie. Les livres de Valère Novarina sont traduits en allemand, anglais, arabe, catalan, espagnol, grec, hébreux, hongrois, italien, portugais, roumain, russe, slovaque, slovène, tchèque et turc.

Dans les médias

« Cela fera beaucoup rire Valère Novarina de nous lire ces mots d’Antonin Arthaud, assis à une table où des objets très hétéroclites se partagent l’espace. D’ailleurs, il ne se contentera pas de lire de vrais passages de livres comme le veut notre exercice, il a aussi préparé pour nous des citations et quelques souvenirs de mots entendus dans des bars, dans la bouche de vieilles bergères suisses qui s’occupaient de lui, ou dans celle d’un vieil ami poète. Assez peu de hiérarchie donc, sinon celle de l’énergie. Alors, écoutons Valère Novarina déballer sa bibliothèque. »

« Dans la bibliothèque de Valère Novarina », un entretien mené par Marie Richeux à écouter ici

« La langue, depuis toujours, Valère Novarina s’en met partout. Comme un bambin à la cuillère tambourinant son écuelle de bouillie, tel un vigneron fort ancien piétinant ses grappes pour en tirer le trésor de la première goutte. Le dramaturge-poète et plasticien savoyard, en virulence accrue depuis un demi-siècle (né en 1942, sa première pièce, L’Atelier volant, date de 1974; sa plus récente, Les Personnages de la pensée, de 2023), n’a de cesse de fouler les mots, pétrir des phrases, souffler la langue comme on insuffle le verre, y pratiquant un modelage pneumatique, jouissif et ludique, qui la déboussole et l’extasie. Crédo poétique et vade-mecum insurrectionnel, c’est ainsi que doit être lu le merveilleux Une langue inconnue, ensemble de trois textes biographiques et programmatiques. (…) Pas d’acteur, chez Novarina, mais des jacteurs, des corps en proie à la jactance effrénée d’une possession langagière dont il est, après Artaud et Beckett, le grand mystagogue. » François Angelier

« L’ouvrage s’ouvre sur un souvenir d’enfance émouvant, une chanson hongroise composée pour sa mère Manon Troillet, et son rapport intime avec la langue hongroise. Ensuite Valère Novarina rend hommage au patois savoyard « langue qui sait chaque point du sol et connaît le paysage par cœur, le pourquoi de chaque nom ».
L’ouvrage se termine avec un entretien où il évoque comment il parvient à mettre en scène l’Opérette imaginaire en hongrois. Un petit livre à découvrir pour mieux appréhender l’art de Valère Novarina qui parfois peut apparaître ésotérique. »

« Je me permettrai d’apprécier l’illustration de couverture (un dessin de l’auteur de 1988) et de vous inciter à lire ce petit livre en deux fois. (…) Je suis sûr qu’en lisant il vous viendra à l’esprit des souvenirs ‘vivants’ de la langue. »

Une chronique de Noé Gaillard à lire ici

Extrait

Le hongrois devint ma langue étrangère – peut-être même ma langue véritable: celle que j’aurais parlée si j’avais été le fils d’Istvan, «le fiancé fantôme». Une rêverie négative s’est secrètement développée à partir de là: le hongrois incompréhensible de ma mère était ma langue manquante, l’ombre de la langue que j’aurais pu parler si je n’avais pas existé.

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« Pacoter : marcher dans le pacot (sorte de boue), patiauquer : marcher dans la patiauque (autre sorte de boue, un peu plus gluante)… Le pacot et la patiauque sont à distinguer du diot – boue…