En partant de faits divers, ces nouvelles racontent la mort que nous côtoyons quotidiennement sans pouvoir la voir. Cette mort que l’on ne rencontre plus dans les rues de nos villes, que l’on ne voit plus à la maison, cette mort cachée dans les hôpitaux, bannie de notre quotidien, de nos rites, la mort est ici le personnage principal.
Que cela soit l’Indienne qui meurt brûlée dans l’usine où elle travaille , le chanoine qui est soudain habité par d’étranges visions, bien loin de son sacerdoce, ou encore ce travailleur étranger qui, un dimanche tout à fait ordinaire, trouve la mort, abattu par un citoyen sûr de ses droits, tous ils ont en commun d’avoir une fin banale, escamotée, honteuse pourrait-on presque dire. Anne-Lise Thurler s’attache à réhabiliter la mort, à lui redonner valeur et importance.