« J’ai mis une couverture sur la fenêtre. Elle est grise et ne fait pas de pli. Devant, j’ai placé un miroir », nous raconte le narrateur de On disait qui semble alors s’engager dans la spirale d’une introspection infinie où le doute vient miner jusqu’à la certitude de sa propre existence.
Mais progressivement cet espace clos, comme hanté par des voix, se peuple de mots dont surgissent des images, des souvenirs et des récits de mondes possibles. Ainsi sont racontés les amours du narrateur et de Jeannette, dont le regard le met à nu, les relations tumultueuses avec la puissante Maya, les incroyables quadrillages de la ville, de la campagne, de la mer ou de l’angoisse.
Un souffle poétique, une tendresse pour les choses et les êtres, aussi incertains qu’ils soient, viennent sans cesse élargir ce texte et lui confèrent une rare luminosité.