« Chez Bouvier, [Liouba Bischoff] se souvient avoir entendu l’ « écho intime » de ses propres questionnements : « Comment faire dialoguer le monde et la bibliothèque ? » Le rapport entre le voyage et le savoir – savoir, dans le cas de Bouvier, à la fois large et décloisonné mêlant histoire, géographie, anthropologie et littérature -, sera le sujet de la thèse d’épistémocritique qu’elle décide de consacrer à l’écrivain et iconographe, grand lecteur de Montaigne. La doctorante va explorer en particulier, dans les récits et les carnets inédits du voyageur, la tension paradoxale entre le goût de l’érudition « sans système » et la quête de « l’allègement » censée donner une expérience plus directe du réel.
Nicolas Bouvier ou l’usage du savoir qui paraît naturellement chez Zoé, l’éditeur historique de l’écrivain romand, est la version remaniée de cette thèse soutenue il y a deux ans. Après élagage sévère et révision complète du plan, Liouba Bischoff en a tiré un essai à l’écriture fluide et sans jargon, certes destiné à un public averti mais où tout admirateur trouvera de quoi approfondir son usage de Bouvier. » Véronique Rossignol