Une voix aux prises avec la langue maternelle explore la mémoire des mots afin que surgisse « le souvenir qu’on ne peut mettre à jour ». L’écriture dépouille, décharne jusqu’à l’os, évoque « les fantômes de l’enfance », fraie sa voie entre haine et amour, douleur et jouissance pour buter contre l’indicible. Celui de l’interdit entre une mère et son fils : « Ce désir partagé, apparenté aux mots incestueux et coupables, qui nous liait toi et moi plus fortement que le sang. »