Un automne du début des années 80, Teresa, dix-huit ans, quitte son village dans les montagnes de Lombardie pour entrer au service d’une famille italienne établie à Zurich. La mère est archéologue, le père est psychiatre, ils se dédient à leur travail et accordent peu de temps à leurs deux garçons. Au fil des mois, alors que Teresa découvre la ville et apprend une nouvelle langue, elle s’interroge : qui est Esther, la fille que la mère a eue d’un premier mariage ? D’où vient ce malaise dès qu’il est question d’elle ? Et pourquoi l’humeur des deux petits change-t-elle parfois du tout au tout ? Quarante ans plus tard, on relit différemment certains épisodes, mais le mystère demeure et soudain on ne sait plus : est-ce qu’on s’est aveuglé sur l’impensable ? Ou est-ce qu’on était simplement, avec ses problèmes normaux, une famille heureuse ?