Domaine français
Parution Nov 2016
ISBN 978-2-88927-368-3
368 pages
Format: 170x220 mm
Disponible

Annie Suquet & Anne Davier

La danse contemporaine en Suisse. 1960-2010, les débuts d’une histoire

Annie Suquet & Anne Davier

La danse contemporaine en Suisse. 1960-2010, les débuts d’une histoire

Domaine français
Parution Nov 2016
ISBN 978-2-88927-368-3
368 pages
Format: 170x220 mm

Résumé

Voici les débuts de l’histoire de la danse contemporaine en Suisse. Anne Davier et Annie Suquet ont enquêté dans toute la Suisse pendant plus de trois ans pour rencontrer chorégraphes et danseurs, pédagogues et programmateurs, responsables politiques et culturels. Elles ont fouillé dans les archives et dans les mémoires pour comprendre les héritages, les influences, les combats qui ont conduit à l’émergence d’un milieu chorégraphique bien décidé à se frayer de nouvelles voies  expressives. Ce livre retrace ce chemin de 1960 à 2010. Le résultat est saisissant. Dans ce petit pays qu’est la Suisse, la danse contemporaine est d’une vivacité et d’une qualité exceptionnelle.
Remise en cause des techniques de danse répertoriées, aspirations à des approches  plus libres dans le sillage des événements de soixante-huit, engagements collectifs pour des lieux de travail et pour une reconnaissance du métier: c’est la première fois qu’un livre fait le point sur l’histoire esthétique, culturelle et politique de la danse contemporaine en Suisse.
Le texte, véritable récit vivant, est ponctué d’un reportage photographique de Steeve Iuncker, qui documente le travail de création d’une quinzaine de chorégraphes  en cours de  création.

 

 

 

 

 

 

Autrices

Annie Suquet

Historienne de la danse, Annie Suquet a été attachée comme chercheuse en résidence à la Merce Cunningham Dance Foundation à New York pendant plusieurs années. Depuis 2001, elle a travaillé comme enseignante, conférencière et chercheuse pour diverses structures culturelles et pédagogiques, en France (Centre national de la danse à Pantin, Université de Paris VIII et Lyon II) et en Suisse (ESBA, Université de Genève, ADC, Fondation Fluxum…). Elle a notamment publié « Le corps dansant : un laboratoire de la perception », in Histoire du corps, tome III (éditions du Seuil, 2006) ; « Chopinot » (éditions Cénomane, 2010) ; « Conversations avec Merce Cunningham », en collaboration avec Jean Pomarès (éditions de l’Oeil d’or). Elle est également l’auteur de « L’éveil des modernités : une histoire culturelle de la danse (1870-1945) » (éditions du CND, 2012), somme de près de mille pages dévolue à une approche synthétique des courants,  connus et moins connus, de la danse moderne internationale, resitués dans leur contexte culturel et leur environnement social et politique.

Anne Davier

Anne Davier a un master en Lettres et un master en Psychologie et Sciences de l’éducation, ainsi qu’un diplôme d’université en danse, art et performance. Depuis 2000, elle travaille pour l’association pour la danse contemporaine de Genève (ADC) en tant que collaboratrice artistique, rédactrice en chef du Journal de l’adc (trimestriel) et chargée de projets. De 2004 à 2011, elle est aussi conseillère pour la danse à Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, pour laquelle elle est experte indépendante, à partir de 2012, pour la danse et la performance. Elle a rédigé les notices de danse pour le « Dictionnaire du théâtre en Suisse » (éditions Chronos, 2005) et collaboré à l’ouvrage collectif « A quoi servent les artistes? » avec un essai intitulé « La danse suisse, affaires d’artistes et affaires d’Etat » (Seismo, Terrains des sciences sociales, 2010).

Dans les médias

« … Il fallait beaucoup d'audace (…) pour s'atteler à un projet d'une telle ampleur. (…) les deux auteures ont brillamment relevé ce qui est un véritable défi. Sans parti pris, sans jugement de valeur, elles proposent là une passionnante  »chronique d'une émergene (…). » Jean Pierre Pastori

« L’ouvrage d’Anne Davier et d’Annie Suquet est intéressant en ce qu’il soulève non seulement l’apparition, mais également l’établissement d’une nouvelle forme d’art vivant hybride au sein d’une société. »

 

« … Ce travail de fouille en altitude – pour traduire le double mouvement de la chute au sol et du saut aérien – vient combler un vide éditorial sur la question. (…) Structurée comme une biographie, La danse contemporaine en Suisse s’articule en trois parties bien distinctes. Centrée sur les héritages, la première (de 1960 à 1980) se demande «comment les danseurs se sont façonnés contemporains». La question de l’accession à la visibilité est ensuite creusée avec l’apparition des associations, des festivals pionniers et d’une place progressivement aménagée au sein des politiques culturelles (1970-1990). Enfin, «on porte un regard sur les enjeux esthétiques des créateurs actuellement reconnus» (1990-2010), avant de prendre le pouls des chorégraphes émergeant sur la scène depuis une demi-douzaine d’années. «Le but n’est pas de relater le parcours de vainqueurs, résume la collaboratrice de l’ADC [Anne Davier], mais bien de retracer des itinéraires singuliers, ceux des militants de la cause, qui ne sont pas forcément les plus connus.» Elle ajoute: «En faisant parler ces activistes, on restitue davantage que la stricte chronologie de la danse contemporaine. On reflète des engagements idéologiques, des recherches artistiques plus vastes, on essaie d’ouvrir sur une perspective culturelle au sens large.» (…) » Katia Berger

« … La Danse contemporaine en Suisse 1960-2010. Les débuts d'une histoire, raconte ça (…): ces mille singularités qui font le rayonnement de la scène suisse. (…) [La] réussite [des auteurs]? Allier la précision de l'aiguilleur du ciel à la passion du témoin éclairé, l'exigence du mémorialiste à l'élégance du choniqueur. Cette traversée, scandée par des photos de créateurs en train de répéter, est un jalon pour le spectateur comme pour le spécialiste: il n'existait pas de pareille somme. (…) » Alexandre Demidoff

« …Dans La danse contemporaine en Suisse, 1960-2010, Les débuts d’une histoire, qui vient de paraître aux Editions Zoé, Anne Davier et Annie Suquet se livrent à une riche enquête sur le vivier de créateurs qui forgent ou ont forgé une pluralité d’esthétiques. L’ouvrage [est] agrémenté de très beaux clichés noir et blanc de Steeve Iuncker (…) Suivant une approche chronologique et journalistique, les deux auteures se sont aussi attachées aux contextes culturel et politique dans lesquels les artistes se sont inscrits. (…) [et] ont analysé la danse comme un réel outil de réflexion. » Cécile dalla Torre

« Cette histoire de la danse contemporaine helvétique, la première du genre, se nourrit avant tout du témoignage oral de ceux qui en ont été les protagonistes car aucune source documentaire exhaustive ayant trait à ce type de danse n'existait alors, mises à part les archives de la Collection suisse de la danse à Lausanne qui ont pu compléter les enquêtes passionnées d'Anne Davier et d'Annie Suquet durant les trois années de leurs recherches. Il en résulte un ouvrage aussi instructif que vivant qui fait le point sur l'histoire esthétique, culturelle et politique de la danse contemporaine en Suisse. (…) » Jean Marie Gourreau

« [Un livre qui] met au jour une étonnante histoire et fait tomber les idées toutes faites ou les parallèles trop rapides avec la danse française. » Nathalie Yorkel

Coups de cœur

Cet ouvrage riche et documenté sur l'émergence de ce mouvement évoque pour la première fois les sources d'inspiration des pionniers du genre et les perspectives d'évolution des nouvelles générations, le tout ponctué des splendides photographies de Steeve Iuncker.

Bastien

Droits vendus

Russe
Acquéreur Novoe Literaturnoe Obozrenie
Année 2019

Allemand
Acquéreur Chronos Verlag
Année 2018

Extrait

Dans la Suisse des années 1970, se former professionnellement à la danse n’est pas une mince affaire. Les écoles pri- vées de ballet ne manquent pas (certaines, de très bon niveau), mais les possibilités d’accéder à d’autres approches techniques et esthétiques de la danse sont dispersées. Aucun parcours d’apprentissage balisé n’existe en danse moderne. Les aspirants danseurs animés par le désir de sortir du classique n’ont guère d’autre choix que de se bricoler un itinéraire de formation singulier, en fonction de leur lieu de vie et de l’offre pédagogique du moment. Pour la plupart d’entre eux, l’idée même que la danse puisse être un métier – et pas seulement un hobby, fût-il passionné – n’advient que tardivement, à l’orée de l’âge adulte, tant la danse est faiblement inscrite dans l’imaginaire et le tissu culturel helvétiques.

Ce ne sont donc pas des institutions qui façonnent le parcours de la plupart des danseurs de cette génération, mais une somme d’apprentissages parfois hétéroclites : des stages à foison, des rencontres, des opportunités, des voyages. À un moment ou un autre, presque tous partent se former à l’étranger. Certains reviennent, d’autres pas. Mais si l’attrait (ou la nécessité) de l’ailleurs marque les itinéraires des danseurs de cette génération, tous témoignent aussi du rôle très important joué en Suisse par certains pédagogues et chorégraphes dans l’éveil de leur désir de « danser contemporain ». Bien des vocations trouvent ainsi leur origine dans l’enseignement de ces artistes.

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