« Certains prétendent écrire comme ils veulent. Moi j’écris comme je vois. Et ce que je vois est une farce. Au quotidien. Une farce énorme, grossière, caricaturale: de faux-semblants en contradictions, de tricheries en civilités, de parjures en renonciations, nous cheminons masqués, les uns parmi les autres, comme autant de pantins amnésiques. La façade se cultive, l’indolence gagne, l’imposture se banalise, le cynisme s’érige en religion… Nous sommes passés maîtres dans l’art du ridicule. Dès lors, quelle crédibilité accorder à nos actions? Comment les considérer avec sérieux? Vous, moi, tous acteurs et complices de cette formidable farce. Farce dont chacun de nous, un jour ou l’autre, sera le dindon. »