Née en 1930 à Riggisberg, village situé à une quinzaine de kilomètres de Berne, Rosmarie Buri n’a guère quitté pendant sa vie la région centrale du Plateau suisse et elle habite aujourd’hui Berthoud. Issue d’une famille nombreuse, elle a connu une enfance difficile, marquée par la pauvreté, et travaillé comme domestique de 1946 à 1952, année où elle se marie.
Écrite trente ans plus tard, son autobiographie raconte, de façon directe et sans effets de style, une enfance et une jeunesse à une époque déjà lointaine, les années trente à cinquante, avec une abondance de détails et une précision de mémoire qui en ont fait, en Suisse alémanique et en Allemagne, un récit à grand succès.
Ce texte est attachant car il vient d’un milieu qui d’habitude n’écrit pas. Il captive parce que son auteur, l’héroïne, représente la mal-aimée, « grosse et bête », qui se débarrasse de son mauvais sort par l’art et l’expression.