Contre le libelle de Calvin compte parmi les grands textes humanistes. Depuis longtemps inaccessible dans sa langue d’origine (le latin), il n’avait jamais été traduit en français. Son auteur l’écrivit sous le coup de la mort de Michel Servet. C’est un puissant manifeste en faveur de la tolérance et de la justice, qui défend, avec une intelligence et une force rares, la liberté et surtout la nécessité de penser.
Sébastien Castellion, malgré l’hommage de Montaigne, de Pierre Bayle, de Voltaire, de Michelet, de Stefan Zweig, est resté presque totalement ignoré. Il serait peut-être le premier étonné de savoir que Stefan Zweig verrait un jour dans son œuvre « le J’accuse de son siècle », et d’apprendre que, pour Michelet, « il posa pour tout l’avenir la grande loi de la tolérance ».