« Entre 1984 et 1985, juste avant de mourir, Borges acccorda à Osvaldo Ferrari une série d’entretiens qui furent diffusés à la radio, en Argentine. Ils sont précieux, car ce furent les derniers. Les mains nouées sur sa grosse canne, l’auteur de l’Aleph vagabonde dans le savoir universel, caracole, brode, invente parfois, pirouette, nous rappelle qu’il connaît Virgile aussi bien que Spinoza, la littérature islandaise aussi bien que la culture celte. Entre des improvisations sur Quevedo, Mark Twain ou Chesterton, Borges parle aussi de l’amitié, de l’enseignement, de la France et de l’arrivée de l’homme sur la Lune. Citoyen du monde, le vieil aveugle de Buenos Aires nous donne là une ultime leçon d’intelligence. »
André Clavel, L’événement du jeudi