Helene Cooper est née en 1966 au Libéria. Les ancêtres de ses deux parents appartenaient aux fondateurs de la nation crée par d’anciens esclaves qui retournèrent en Afrique après l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis Appelés les Congo People, ils constituaient l’élite du Libéria. Lors du renversement de leur pouvoir en 1980, ils furent des milliers à fuir les atrocités de la guerre civile pour s’établir aux Etats-Unis.
Hélène, adolescente, traumatisée notamment par le viol de sa mère, n’a qu’une ambition : se refaire une identité américaine. Elle réussit parfaitement et devient journaliste au Wall Street Journal et au New York Times. Elle parcourt le monde pour témoigner de tous les conflits aux quatre coins du globe – sauf celui qui ravage son pays natal. En 2003, elle est envoyée en Irak et échappe de justesse à la mort – c’est à ce moment-là qu’elle décide de ne plus continuer à porter le poids du refoulement de son identité et de retourner au Libéria.
Aujourd’hui, Helene est correspondante au Pentagone. Elle a reçu le prix Pulitzer 2015 du reportage international pour son travail sur l’épidémie d’Ébola et a officié comme correspondante à la Maison-Blanche sous Obama. Toujours fortement attachée à ses racines, elle consacre son écriture littéraire au Libéria.