En 1829, Benjamin Constant (1767-1830) rassemble en un volume intitulé Mélanges de littérature et de politique les textes les plus représentatifs de son œuvre, en vue d’une candidature à l’Académie française. Les Pensées détachées constituent la dernière partie du volume. Par ces courts morceaux, remarquables par leur perfection formelle et la densité de leur contenu, l’auteur se rattache à la grande tradition des moralistes français.