Ibicaba ou Le Paradis dans la tête est le récit, reconstitué à partir de documents historiques, de l’émigration au Brésil en 1855 de Thomas Davatz, de Barbara Simmen et de nombreuses familles originaires d’Argovie, de Zurich, des Grisons et du pays de Glaris.
1855 est une année de famine. Les pommes de terre pourrissent dans les champs, les fabriques de textile débauchent sous l’effet de la concurrence anglaise. Les journaux de l’émigration, comme Le Colon, et l’agent des propriétaires terriens brésiliens, Paravicini, font miroiter aux gens tombés dans la misère un paradis aux antipodes : une hutte entourée de palmiers sur une terre qui vous appartient – le point de départ d’une dignité retrouvée. Ibicaba, « sol prospère », la plantation de café du sénateur Vergueiro, devient le lieu utopique où se cristallisent tous les espoirs d’une vie meilleure.
Le récit d’Eveline Hasler, tout à la fois précis, imagé et poétique, raconte l’histoire de cette émigration et l’utopie qui donna à ces hommes leur force et leur détermination.