C’est là-bas, loin du lac et des vignes, que naît envers et contre toute envie, la certitude d’une Suisse à aimer. Pas celle des neiges éternelles, « tu me dis d’aimer, j’obéis ». Une Suisse au singulier, souterraine, souvent pathétique, parfois folle et passionnée, qui palpite en sourdine derrière les nains du jardin. Une Suisse à demi asphyxiée qui lâche quelques bulles dans la torpeur.