parution mai 2023
ISBN 978-2-88907-262-0
nb de pages 192
format du livre 125x175mm

où trouver ce livre?

Aude Seigne,

Daniel Vuataz,

Anne-Sophie Subilia,

Matthieu Ruf

Le Jour des silures

résumé

Dans un futur proche, la montée des eaux a eu lieu. Jeune présidente d’une ville pratiquement engloutie, Colombe croit à la décrue. Alors que la population se serre dans les derniers étages des immeubles et mène une vie nouvelle, communautaire, aquatique, Boris et Salömon, un duo de scaphandriers, plongent dans les rues à la recherche de vestiges et d’archives. Une mission qui n’est pas sans danger – surtout quand disparaissent les enfants et que rôdent les silures.

Aude Seigne

À 15 ans, un camp itinérant en Grèce révèle à Aude Seigne ce qui sera sa passion et son objet d’écriture privilégié pendant les dix années qui suivront : le voyage. En parallèle de ses études gymnasiales, elle commence donc à voyager pendant l’été : Grèce, Australie, Canada, La Réunion. Le lycée terminé, elle découvre le temps d’une année sabbatique l’Europe du Nord, de l’Est, et le Burkina Faso. Elle effectue ensuite un bachelor puis un master en lettres – littérature françaises et civilisations mésopotamiennes – pendant lesquels elle continue d’écrire et de voyager autant que possible : Italie, Inde, Turquie, Syrie. Tous ces voyages, ainsi que la rêverie sur le quotidien, font l’objet de carnets de notes, de poèmes et de brefs récits.

C’est à la suite d’un séjour en Syrie qu’Aude Seigne décide de les raconter sous la forme de chroniques poétiques. Parues en 2011 aux éditions Paulette, ces Chroniques de l’Occident nomade seront récompensées par le Prix Nicolas Bouvier au festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo, et sélectionnées pour le Roman des Romands 2011. La même année, le livre est réédité aux éditions Zoé.

En 2015 paraît Les Neiges de Damas, suivi en 2017, d'Une toile large comme le monde. Parallèlement, Aude Seigne travaille, avec Bruno Pellegrino et Daniel Vuataz, à la série littéraire Stand-by, dont les deux saisons sont publiées respectivement en 2018 et 2019.

Daniel Vuataz

Travaillant la plupart du temps en collectif, Daniel Vuataz (1986) est l’auteur de Terre-des-Fins (roman de gare) et de Stand-by (série littéraire) avec Aude Seigne et Bruno Pellegrino, de Vivre près des tilleuls (avec l’AJAR, Flammarion et J’ai lu) et de Big Crunch (comédie musicale avec Renaud Delay). Il a aussi écrit un livre sur le renouveau de la presse littéraire romande des années 1960 (Franck Jotterand et la Gazette littéraire, L’Hèbe) et été secrétaire de rédaction de l’Histoire de la littérature en Suisse romande (Zoé). Il participe à la programmation des Lectures Canap et du Cabaret Littéraire à Lausanne. En 2022 avec Fanny Wobmann, Aude Seigne et Bruno Pellegrino, il fonde le studio d’écriture collective la ZAC (Zone à créer, à conquérir, à chérir – à choix).

Anne-Sophie Subilia

Suisse et belge, Anne-Sophie Subilia vit à Lausanne où elle née en 1982. Elle a étudié la littérature française et l’histoire à l’Université de Genève. Elle est diplômée de la Haute École des arts de Berne, en écriture littéraire.

Elle écrit pour des ouvrages collectifs et des revues, pour la radio ou encore pour la scène avec Hyperborée, performance inspirée d’une navigation le long des côtes groenlandaises.

Poète et romancière, elle est l’auteure de LÉpouse (Zoé, août 2022), abrase (Empreintes, 2021, bourse Pro Helvetia), Neiges intérieures (Zoé, 2020, Zoé poche 2022), Les hôtes (Paulette éditrice, 2018), Qui-vive (Paulette éditrice, 2016), Parti voir les bêtes (Zoé, 2016, Arthaud poche 2018, bourse Leenaards) et Jours d’agrumes (L’Aire, 2013, prix ADELF-AMOPA 2014). 

Matthieu Ruf

Né en 1984, Matthieu Ruf est notamment l'auteur de Percussions (Editions de l'Aire, 2016, prix Georges-Nicole), Seconde nature (Paulette éditrice, 2018), ou encore La petite cigarette brune (Mémento micro-édition, 2020). Il a été membre fondateur du collectif AJAR, avec qui il a publié Vivre près des tilleuls (Flammarion, 2016). En parallèle de son activité d'auteur, il a créé la Cie Matea et monte régulièrement sur scène, dans des spectacles musicaux, dansés ou littéraires.

Bon pour la tête

"Le Jour des silures, et les silures eux-mêmes, ouvrent des perspectives étonnantes, passionnantes. Comment repenser l’organisation des villes menacées par les catastrophes ? Que peut nous apprendre le choc des générations ? Le monde tel que nous le connaissons est-il éternel ? Sommes-nous véritablement les maîtres et possesseurs de la nature ? Nos certitudes prennent l’eau, pour le meilleur." Marie Céhère

Livres Hebdo

"Le jour des silures est un très original et contemplatif roman sur l’espoir, sur la faculté de créer une mémoire collective et d’édifier un nouveau monde malgré la perte et le deuil. II s’apparenterait davantage à une chronique du quotidien, presque à une ode mélancolique aux horizons de demain, qu’à une fiction d’aventures entièrement focalisée sur une incidence. Autre singularité de ce bref roman ? II est né du talent de quatre auteurs et autrices rodés à l’écriture collective, dans le cadre d’ateliers destinés à repenser l’urbanisme qui se sont tenus dans un quartier populaire de Genève. Le quatuor a réussi à échapper au carcan de l’expérimentation pour trouver la forme d’une remarquable œuvre poétique, au fil de laquelle la fin du monde devient, contre toute attente, un formidable vivier d’idées neuves et d’espérance." Cédric Fabre

Feuille d’Avis de la Vallée de Joux

"Écrit à quatre mains par Matthieu Ruf, Aude Seigne, Anne-Sophie Subilia et Daniel Vuataz, cette dystopie qui semble bien se dérouler du côté de Genève (mais l’identité des territoires engloutis n’a finalement plus beaucoup d’importance…) explore avec finesse et subtilité l’un des innombrables scenarii catastrophes que nous promettent nos modes de vies contemporains.
Et pourtant… Si Le jour des silures et son épilogue cathartique n’était pas justement, grâce à l’intelligence décomplexée et transgressive des nouvelles générations, un puissant antidote à la perspective anxiogène de l’effondrement, une promesse assumée d’avenir et de liberté acquise au prix de remises en question impératives et sans concessions." François Chevalier

Marie Claire Suisse

"Le silure, poisson destructeur, remplace aisément le requin dans ce roman d’anticipation écrit à huit mains ! Daniel Vuataz, Aude Seigne, Matthieu Ruf et Anne-Sophie Subilia ont en effet combiné leurs talents pour souffler réalisme et fantastique à cette fable contemporaine plus crédible que futuriste. L’inondation des côtes due au réchauffement climatique noie des villes entières, libérant dans ses eaux troubles de «gros poissons» aux intentions sinistres... Plongez à la suite de courageux hommes-grenouilles qui traquent dans le dark water les prédateurs d’enfants!"

La Liberté

"Une montée des eaux transformant ce qui était peut-être Genève en cité aquatique. Une nouvelle manière d’y habiter, des anciens se souvenant de terres sèches, des plongées pour retrouver des objets dégoulinants de nostalgie. Imbibé d’un passé antédiluvien, le monde doit trouver comment vivre."

Entretien avec les auteurs et autrices du Jour des silures, mené par Tamara Bongard à lire ici

Terre et Nature

"Comment faut-il le lire, ce roman dystopique qui vous plonge, jeu de mots compris, dans le quotidien des survivants d'une subite montée des eaux ? Sans se poser de questions, en se laissant embarquer par son écriture nerveuse et ses dialogues ciselés, par ses personnages mus par l’espoir ou la résignation, comme on empoignerait un bon livre de science-fiction ? Faut-il vraiment se poser la question ? Il faut le lire, voilà tout." Clément Grandjean

24 heures

"« Les romans d’anticipation sont assez catastrophistes, on a voulu montrer aussi qu’il peut y avoir un autre point de vue, qui consiste à créer des choses plutôt que de se prémunir contre ce qui peut arriver », relève Aude Seigne. Ancrés dans le présent, les enfants y arrivent mieux que les adultes. Mais que l’on ne s’attende pas à des bambins proprets, souriants, disciplinés; cette «poiscaille», qui a son propre langage, cristallisé autour d’un «on» organique, va expérimenter une forme de liberté radicale. Leur destin pose avec force la question de cet affranchissement des règles, et du prix de la survie. Le roman opère à ce titre un renversement de point de vue intéressant, avec des silures regardant des humains dans un « aquarium » - un immeuble aux hautes baies vitrées donnant désormais directement sur le monde aquatique et ses créatures.
Travaillée, l’écriture se fait tantôt rapide tantôt plus lente, avec des inflexions poétiques. Convoquant les sens, avec des passages très visuels, mais aussi un accent mis sur l’acoustique, notamment avec les acouphènes de l’un des personnages, le récit empoigne des questions dans l’air du temps sans prétendre donner des leçons pour aborder le futur. Il préfère chatouiller notre imaginaire." Caroline Rieder

RTS - Culture (QWERTZ)

"Dans cette fiction d’anticipation, tous les sens des personnages, et par conséquent du lectorat, sont convoqués. Le monde du Jour des silures, autant que celui à réinventer, n’est pas que visuel, il est aussi sonore, odorant, tactile, gustatif… bref, organique. (…)

Une histoire intense et dense, qui laisse peu de place au répit. Ici nous ne sommes plus dans un sentiment d’urgence, mais dans l’urgence de faire, d’agir avec de nouvelles réalités et de nouer rapidement de nouvelles solidarités, sans aucun regret pour ce qui a été et n’est plus. Les silures seraient-ils en train de susurrer qu’il est temps de transformer, se transformer et être transformés ?"

Entretien de Daniel Vuataz et Matthieu Ruf, avec Céline O’Clin à écouter ici

RTS (Ramdam)

"Penser demain ou comment les artistes façonnent nos imaginaires et pensent le monde de demain à l’heure de l’urgence climatique. Quel rôle jouent-ils ? Lanceurs d’alerte ou vecteurs d’espoir, RAMDAM part à la rencontre de ceux qui travaillent pour un futur commun."

Une émission à regarder ici

journal Riviera Chablais

"Le Jour des silures dépeint un univers transformé par la catastrophe. Une fiction qui nous invite à nous immerger dans un futur où l’effondrement ne marque pas la fin du monde. Plutôt son adaptation. Une projection catastrophiste néanmoins lumineuse. (…) Une écriture exigeante, génératrice d’une créativité foisonnante." Noémie Desarzens

L'Illustré

"Dans une Genève noyée sous les eaux, les rescapés squattent le haut des bâtiments immergés. Deux collègues scaphandriers font des plongées, se méfiant des silures qui, dit-on, emportent les enfants... Un captivant roman collectif d’anticipation empruntant à l’univers singulier de Sa Majesté des mouches."

Le blog de Francis Richard

"Le jour des silures, qui donne son titre au livre, est le jour où une alerte est lancée. Pendant une telle alerte, les habitants se rassemblent, participent à un récit-corail, psalmodient des chants propitiatoires.
Rien ne se passe comme Colombe l'aurait voulu. Les marginaux, les silures, les deux mercenaires, les derniers plans découverts jouent leur rôle, inattendu, dans l'épilogue conditionnel de l'histoire.
Car la condition d'une bonne fin n'est pas de s'obstiner à faire renaître la ville contre la nature, mais de la reconstruire avec elle, c'est-à-dire là où des îles, dans ce territoire d'eau, offrent des possibilités." Francis Richard

Le Courrier

"Aucun lieu n’est nommé. Mais on reconnaît ce losange ocre où se tenait le marché aux puces, cette colline où se dressaient jeux d’enfants et parc animalier, l’ancien lit du fleuve, la paroi creusée par les excavations dont l’éminence est flanquée d’un vestige de téléphérique... Et puis cette tour vitrée dans laquelle descendre pour contempler le monde sous-marin : immeubles incrustés de moules, bus sur le flanc au fond des rues englouties, tortue près d’un banc, poissons traversant les fenêtres ouvertes. Des visions lentes, oniriques, enchanteresses, où les immeubles parfois s’effondrent en silence." Anne Pitteloud

Payot Rive Gauche

"Dans une Genève submergée par les eaux, seuls quelques toits d'immeubles dépassent des flots. Deux scaphandriers chargés de visiter les fonds immergés. Des enfants sauvages ainsi que des bancs de silures régnant sur les profondeurs composent ce roman d'anticipation fascinant."

Esperluette

"L’occasion de faire éclater les imaginaires et de nous questionner sur le réchauffement climatique et ses conséquences, la peur de l’oubli du passé et du futur, la solidarité ou encore la force du collectif." Judicaëlle Pace

Allemand

Éditeur: Kommode Verlag
Année: 2024

L'épouse (2024, Zoé poche)

L'épouse

Gaza, 1974. Accompagnant son mari délégué humanitaire, Piper cherche un sens à sa vie d’expatriée, entre l’oisiveté, la présence militaire, les regards posés sur elle. Heureusement, il y a Hadj, le vieux jardinier, qui démultiplie les fleurs à partir d’une terre asséchée, et les rencontres fortuites avec la petite Naïma. Mais cela suffit-il?

Avant-propos de Lisbeth Koutchoumoff

Neiges intérieures (2022, Zoé poche)

Neiges intérieures

Ils sont six à bord du voilier Artémis, partis pour quarante jours d'étude du territoire polaire et arctique. D'un côté une nature extrême, immense et ensorcelante; de l'autre la vie confinée "comme dans une navette spatiale", où tout est à réapprendre: fabrication du pain et préparation du poisson, hygiène intime et rapports sociaux rebattus par la promiscuité.

Préface d'Astrid de Larminat

L'Épouse (2022)

L'Épouse

Janvier 1974, Gaza. L'Anglaise Piper emménage avec son mari, délégué humanitaire. Leurs semaines sont rythmées par les vendredis soir au Beach Club, les bains de mer, les rencontres fortuites avec la petite Naïma. Piper doit se familiariser avec les regards posés sur elle, les présences militaires, avec la moiteur et le sable qui s'insinue partout, avec l'oisiveté. Le mari s'absente souvent. Guettée par la mélancolie, elle s'efforce de trouver sa place. Le baromètre du couple oscille. Heureusement, il y a Hadj, le vieux jardinier, qui sait miraculeusement faire pousser des fleurs à partir d'une terre asséchée. Et Mona, psychiatre palestinienne sans mari ni enfants, pour laquelle Piper a un coup de coeur. Mais cela suffit-il ?

Plus que jamais, dans L'Épouse, Anne-Sophie Subilia révèle la profondeur de l'ordinaire. La lucidité qui la caractérise ne donne aucune circonstance atténuante à ses personnages.

Terre-des-Fins

Terre-des-Fins est une ville minière sur le déclin, un terminus du monde uniquement accessible par le rail. Liv, une jeune femme graffeuse, délinquante à ses heures, y voit débarquer Sora, une ambitieuse fille de la capitale, qui vient chercher en urgence l'œuvre d’un artiste. Liv se retrouve à servir de guide à la jeune citadine, dont le souhait le plus cher est de rencontrer cet artiste qu’elle vénère tant. Un récit d’émancipation sauvage et intime sous des allures de roman de gare.

Daniel Vuataz, Aude Seigne et Bruno Pellegrino écrivent à six mains depuis la série littéraire Stand-by. Ensemble, ils ont créé une écriture qui conjugue vitesse, observation et amour de la narration.

Les Neiges de Damas

En 2005, Alice passe l’hiver au Musée national de Damas pour répertorier des tablettes d’argile sumériennes. Entre le présent suspendu et les fragments millénaires, elle vit la fin de son adolescence et perd ses illusions sur l’état plane et serein que serait l’âge adulte. Cette expérience, elle la raconte six ans plus tard, quand la Syrie n’est plus que conflits. Mais plus qu’à la géopolitique, Alice s’intéresse à l’archéologie intime du monde. En cherchant une cohérence aux choses, elle apprend à être heureuse avec des questions plutôt que des réponses.

Postface de Véronique Rossignol

L'Amérique entre nous

Pendant trois mois, un couple parcourt les États-Unis en voiture. Ciels, villes, animaux, tout les émerveille. Ils en profitent pour vérifier les clichés européens sur l’Amérique. Elle interviewe les stars et tente de distinguer le vrai de la fiction ; lui photographie les geais bleus et les loups. Elle assiste à un mauvais match de baseball, ils traversent des incendies. La narratrice a pourtant un objectif plus important : elle aime deux hommes à la fois mais ne cesse de retarder le moment d’en parler à son compagnon.

Dans ce roman sur l’Amérique et l’amour libre, la narratrice procède à une enquête passionnée. Un va-et-vient vertigineux entre exaltation et blessures, doutes et ténacité, qu’accompagne une play-list accordée à la tonalité de chaque partie.

Neiges intérieures

Artémis : seize mètres d’aluminium, taillé pour les mers de glace. Quatre architectes paysagistes embarquent sur ce voilier pour étudier le territoire du cercle polaire arctique. En plein cœur d’une nature extrême, soumis à une promiscuité qui fait de ce voyage un huis clos, ils vont être confrontés aux contraintes du groupe, du capitaine et de ce désert aussi toxique qu’ensorcelant.

Pendant les escales, la narratrice court sur le sol mousseux de la toundra. À bord, elle doit tout apprendre de la navigation, de ses compagnons, du froid, de la fabrication du pain comme de la préparation du poisson ou de l’hygiène intime.

Stand-by - saison 2 (2019, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by - saison 2

Trois adolescents en cavale avec une journaliste quadragénaire lancée dans une quête mystique en Italie. Un médecin napolitain fraîchement diplômé, sur le point de mourir au Groenland, dans une base militaire abandonnée. Une jeune femme qui écume New York pour retrouver son ex-petite amie disparue. Chacun doit se frayer un chemin dans un monde profondément bouleversé par l’éruption d’un supervolcan qui, après avoir paralysé l’espace aérien européen, est en train de faire chuter la température sur toute la planète.

Une Italie post-apocalyptique, une Europe plongée dans l’écologie totalitaire, des États-Unis où le slogan « Make America White Again » est devenu la norme : voici la saison 2 du feuilleton littéraire Stand-by, à lire indépendamment ou à la suite de la première saison.

Langue précise et sensible, atmosphères et personnages au plus proche du monde d’aujourd’hui, Stand-by, écrit à six mains par Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz, réconcilie littérature et séries télé.

Stand-by - l'intégrale de la saison 1 (2019, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by - l'intégrale de la saison 1

Suite à une éruption sans précédent à Naples, toute l’Europe se retrouve paralysée sous les cendres.

Sur le point de s’envoler de Paris pour New York, la journaliste Alix Franzen est contrainte de revoir ses plans. Nora, Vasko et Virgile, trois adolescents en vacances dans les Balkans, se retrouvent sans adultes et découvrent l’indépendance, grisante et inquiétante. Au Groenland, une équipe de jeunes Européens en mission climatique reste bloquée, loin de tout secours.

Au fil des premières heures qui suivent cette apocalypse volcanique, chacun va devoir s’en remettre à ses ressources personnelles pour affronter la réalité d’un monde nouveau.

Langue précise et sensible, atmosphères et personnages au plus proche du monde d’aujourd’hui : écrit à six mains par Bruno Pellegrino, Aude Seigne et Daniel Vuataz, le feuilleton Stand-by réconcilie littérature et séries télé. Voici la version intégrale de la première saison, récompensée en 2018 par le prix de la relève de la Fondation vaudoise pour la culture.

Stand-by 4/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 4/4

Une semaine après l’éruption du supervolcan près de Naples, Alix a décidé de gagner l’épicentre du cataclysme : un périple dans une Italie apocalyptique.

Au Groenland, les Green Teens restés au camp de base sont tirés d’affaire, mais il faut retrouver les autres, disparus dans la tempête alors qu’ils étaient partis chercher de l’aide.

À Podgorica, Virgile, Nora et Vasko découvrent in extremis l’horrible secret d’Aden. En fuite après avoir laissé un corps inanimé, ils plongent dans l’excitation et la paranoïa, tandis que leur road trip balkanique se transforme en une course-poursuite infernale.

Le temps accélère, les actions se densifient : pas de happy end artificiel pour ce dernier épisode, mais un feu d’artifice qui clôt en beauté cette première saison de Stand-by.

Dessins de Frédéric Pajak

Stand-by 3/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 3/4

Au Groenland, la neige engloutit les repères, tandis que les cendres commencent de voiler le ciel français. Sur les paysages monténégrins, les pluies acides laissent des sillons noirs.

Le supervolcan « crache, depuis des jours, des milliers d’années de roches patiemment mitonnées », et les protagonistes de Stand-by sont confrontés à de nouvelles réalités : l’oncle Aden a du sang sur les mains ; la mort frappe les Green Teens ; Alix n’est plus seule sur la route.

Dessins de Frédéric Pajak

 

Stand-by 2/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 2/4

Un Groenland progressivement hostile, un Monténégro sous les cendres, une campagne française inquiétante et déserte : le décor de Stand-by est planté, place à l’action !

Alix a quitté Paris et entame une longue marche à travers la France, bravant les risques que peut courir une jeune femme isolée en pleine campagne.

Nora, Vasko et Virgile décident de partir pour Podgorica, où Vasko est attendu pour l’ouverture du testament de son père. Ils seront accueillis par l’oncle Aden, l’étrange frère du défunt.

Quant aux Greens Teens, ils sont condamnés à espérer un avion qui ne vient pas. Mais c’est sans compter un nouvel accident tragique qui va transformer leur attente en enfer.

Dessins de Frédéric Pajak

 

Stand-by 1/4 (2018, Stand-by. Le feuilleton littéraire)

Stand-by 1/4

Lorsqu’un volcan dans la région de Naples entre en éruption, un prodigieux nuage de cendres paralyse progressivement l’Europe, clouant les avions au sol et brouillant les communications. Sur le point de s’envoler pour New York depuis Paris, Alix Franzen doit revoir ses plans. Au Monténégro, Nora, Vasko et Virgile, trois adolescents, se retrouvent sans adultes et découvrent l’indépendance, grisante et inquiétante. Au même moment, les Green Teens – une équipe de jeunes Européens qui accomplissent leur Service climatique obligatoire – reste bloquée au cœur du Groenland, loin de tout secours.

Voici le récit des premières vingt-quatre heures qui suivent l’éruption.

Dessins de Frédéric Pajak

 

Une toile large comme le monde

Sous nos trottoirs et nos océans, des millions de mails transitent chaque seconde à travers des câbles qui irriguent le monde. Surfant sur ce flux continu, Pénélope, June, Birgit et Lu Pan mènent leur existence de « millénials » aux quatre coins de la planète. Fascination ou familiarité, dépendance ou dégoût, leur rapport au web oscille, dans leur travail comme dans leur vie amoureuse. En découvrant l’univers de boîtes et de fils qui les relient bien plus concrètement qu’ils n’imaginent, ils élaborent un plan vertigineux pour atteindre leur but commun : mener une existence hors de la Toile.

Ce roman est un génial selfie du monde contemporain, dans lequel virtuel et réel sont toujours plus intriqués.

Vous avez lu le roman et souhaitez en savoir plus sur l'empreinte écologique du Web, l'installation des câbles sous-marins ou le fonctionnement d'un data-center ? Rendez-vous sur https://wordswideweb.tumblr.com, le blog d'Une toile large comme le monde !

Carnets ferroviaires. Nouvelles transeuropéennes

Que ce soit de Lausanne à Paris, de Vienne à Genève ou de Glasgow à Londres, chacun des treize auteurs de ce recueil situe son histoire à bord d’un train qui parcourt l’Europe. À l’occasion d’un long trajet en chemin de fer, l’une se souvient de son voyage dix ans plus tôt, elle traque la différence entre son être d’hier et d’aujourd’hui. Un autre se remémore la géniale arnaque dont il a été l’auteur, un troisième retrace l’incroyable hold-up ferroviaire du South West Gang dans l’Angleterre de 1963.

Ces nouvelles donnent une vue d’ensemble inédite sur la manière de concevoir l’Europe comme espace physique et symbolique. Les auteurs étant de générations très diverses, le lecteur appréciera les différentes manières d’appréhender notre monde proche et de s’y situer.

Nouvelles de Aude Seigne, Blaise Hofmann, Anne-Sophie Subilia, Gemma Salem, Bruno Pellegrino, Arthur Brügger, Daniel Vuataz, Marie Gaulis, Fanny Wobmann, Catherine Lovey, Julie Guinand, Guy Poitry, Yves Rosset.

Préface de Daniel Maggetti, postface de François Cherix

Parti voir les bêtes

Il arpente campagne, forêts et bitume ; il hume, écoute, observe. Réinstallé dans le village de son enfance, il fréquente une poignée de paysans, s’occupe de Cyril, son filleul, s’éprend de Claire, bricole des meubles.

Il parle peu, parle mal. La modernité et l’urbanisation de sa contrée le rongent. Quant au chantier qui s’érige non loin, il en a peur. Mais ce molosse le subjugue aussi, le hante et l’emplit d’une étrange colère.

Dans une langue traversée d’oralité, Parti voir les bêtes parle d’un amour sans bornes pour une terre condamnée à disparaître. Ce roman fait entrer dans le regard de ceux qui éprouvent sans protection la beauté du monde. 

Les Neiges de Damas

Disponible en poche

Voici un livre sur Damas qui ne parle pas de Damas. C’est un hivernage intime, un trajet de taupe, un enfouissement. Une saison d’hiver passée en 2008 dans le sous terrain du musée national de Damas à dépoussiérer, photographier et répertorier des tablettes sumériennes. Alice raconte cette aventure six ans plus tard quand la Syrie n’est plus celle qu’elle a connue. Alice est une jeune femme qui, quittant l’adolescence, perd l’illusion que l’âge adulte est un état plane et heureux, qui serait le résultat du chemin tortueux de l’adolescence.

Aude Seigne a de l’appétit, et sa faim est plus grande que le doute, pourtant constant chez elle. Sa curiosité est immense, réjouissante et captivante. Sa finesse d’analyse douce et précise. Son ouverture sur le monde lumineuse. Sur Les Neiges de Damas, elle dit : « C’est un nouveau type de voyage. C’est un livre contre l’obligation de conclure. » C’est un livre de la génération de ceux qui regardent le monde depuis l’après mur de Berlin. Une écriture non pas militante mais engagée d’une grande voyageuse au repos, qui cherche à apprendre à être heureuse avec des questions plutôt que des réponses.

Chroniques de l'occident nomade (poche)

Bourlingueuse du xxie siècle, Aude Seigne écrit avec acuité et souplesse. Ses chroniques sautent allègrement d’un continent à l’autre, mettent en correspondance des pays et des bouts de souvenirs, des images, des gens, comme autant d’éclats de cet « état nomade » cher à Nicolas Bouvier.

« Je lis L’Idiot à Ouagadougou et l’idiot ne me rend pas heureuse mais me sort du temps où je vis. Dans le silence vertical de la rue ouagalaise aux heures brûlantes, je vois s’élever une datcha, des calèches, des duvets de neige. »

 

Chroniques de l'Occident nomade

Lectrice du monde et d'elle-même, Aude Seigne, bourlingueuse du 21e siècle, écrit avec une acuité et une souplesse inédites sur le voyage et ses amours lointaines.

Le voyage ? Un exercice de légèreté. Un ravissement aussi : parce que parfois la beauté est terrassante, complète, trop forte, une illumination, une sorte d’orgasme métaphysique tremblant. « Quelque chose craque en moi, une paroi se rompt sans crier gare, la possibilité de l’abîme se dévoile en même temps que celle du bonheur absolu. »

L’amour ? Les premières fois, un flirt qui peut « la laver de tout », ou encore le grand amour.

Chroniques de l’Occident nomade a tout d’un roman d’apprentissage. Aude Seigne tatônne autour du globe comme dans sa narration, elle le sait et le revendique. Le voyage certes, mais pour être plus présente au monde.

Ouvrage disponible en poche : http://editionszoe.ch/livre/chroniques-de-l-occident-nomade-1

Le Jour des silures: extrait

Les hautes eaux rugissent autour de la chaloupe quand ils coupent le moteur. Un vent brutal les accueille, assorti d’une pluie drue. Une boucle d’oreille jette des éclats dans la nuit. C’est Salömon. Le scaphandrier a empoigné deux lampes torches et tourne sur lui-même. Ça n’est d’aucune utilité : la lumière se reporte sur son propre visage à peau épaisse, sur ce front travaillé de rides que masquent à demi les frisettes grises.
— On verra mieux sans éclairage.
Voûté dans la minuscule cabine du bateau, Boris a haussé la voix pour couvrir les rafales. Salömon range les torches dans le coffre, tangue, s’assied sur une banquette et enfile sa deuxième chaussure, huit kilos de plomb. Entre leurs jambes, c’est un désordre de câbles, d’amarres, de filins et d’instruments de navigation. Les vagues s’écrasent contre le pare-battage. Salömon s’impatiente, il ajuste la pèlerine par-dessus la peau de bouc, plaque le bonnet rouge sur ses tempes. Accroché à la barre, le grand Boris s’énerve.
— Je reconnais rien, c’est pas possible.
Voir l’eau couvrir un nouveau territoire a d’habitude un effet grisant sur lui. Pas cette fois. La ville semble obscure à jamais. Là-bas ! Ce sont des toits d’immeubles qui émergent, archipels de formes géométriques rongées par le ressac. Et au loin plusieurs vrais îlots. En évaluant la distance qui les sépare, Boris en déduit qu’ils doivent être quelque part au-dessus de l’ancien centre-ville.
Salömon saisit le casque dans le casier. Boris renâcle.
— Tu vas vraiment descendre ? C’est la tempête !
— J’ai vu pire. Aucune raison de ne pas y aller.
— Inversons les rôles. Laisse-moi prendre le risque, je t’ai traîné ici, après tout.
— Boulonne-moi ! C’est le fond qui dira où nous sommes. Comme toujours.
Alors Boris boulonne. Du visage de Salömon ne reste visible qu’un cercle, grillagé. À l’intérieur du casque, c’est l’étrange silence, celui de nulle part ailleurs. Du moins, cela devrait. Depuis une remontée trop rapide, il y a quelques mois, un sifflement aigu est apparu dans l’oreille de Salömon. Cet acouphène lui pourrit la vie.
Hors de l’eau le casque pèse. Tout pèse. Salömon palpe une dernière fois la torsade des trois câbles – arrivée d’oxygène, fil d’acier, ligne radio –, repositionne sur les coussins d’épaules les deux médailles de plomb qui l’entraîneront vers le fond, fixe le couteau à sa ceinture. Tout est en ordre. Confiant son souffle à Boris, il descend l’échelle.